A CONDUIRE :
Reposant sur un châssis type McPherson composé d’une suspension arrière multibras et d’une direction électro-hydraulique, la Volvo C30 adopte une prise de roulis maîtrisée.
D’un point de vue général le comportement routier se caractérise par une grande impression de sécurité et de facilité, résultant de la combinaison de plusieurs facteurs à savoir :
Des trains roulants efficaces garants des trajectoires précises et une mise au point châssis garantissant un comportement équilibré.
Mention particulière pour les suspensions qui offrent un confort de route très appréciable quel que soit le type de parcours.
Que ce soit sur les grands axes ou les routes sinueuses, la direction de la C30 brille par sa précision et complète l’équilibre de son châssis.
En revanche, malgré la surmonte pneumatique Michelin 215/45/18, la Volvo C30 souffre indéniablement d’un manque de motricité sur sol humide. Il faut dire que le train avant a fort à faire avec la santé du bloc D4 (400 Nm).
Du coup, les remontées de couple dans la direction peuvent entraver un peu le plaisir de conduite lorsque les conditions d’adhérence ne sont pas optimum.
Enfin, la progressivité et la puissance de freinage ne souffrent pas la critique avec une distance d’arrêt de 38 mètres pour stopper le véhicule à 100 km/h.
MOTORISATION :
Spécialiste du cinq-cylindres le constructeur n’a pas délaissé cette architecture. Nous sommes toujours en présence d’un cinq cylindres mais une fois n’est pas coutume il s’agit d’un bloc inédit d’une cylindrée de 1 984 cm3.
Ce bloc développe une puissance de 177 ch à 3 500 tr/min et un couple de 400 Nm de 1 750 tr/min à 2 750 tr/min.
Si ce moteur perd 3 chevaux DIN en puissance réelle, il gagne considérablement en valeur de couple (désormais 400 Nm).
A l’usage, ce nouveau moteur D4 distille un bel agrément : souplesse à bas régime, possibilité de monter dans les tours sans s’essouffler, absence de vibration, ce moteur frise le sans faute. On lui reprochera uniquement une disponibilité un peu juste sous 1 500 tr/min au moment du décollage de la voiture, mais n’est en rien de rédhibitoire.
La transmission est confiée sur notre version d’essai à une boîte manuelle six rapports qui atténue légèrement le fonctionnement type « ON/OFF » que nous avions rencontré sur la version D4 Geartronic 6.
Revers de la médaille en comparaison des bonnes dispositions de ce moteur, la commande de boîte manque de précision à l’utilisation. Cette dernière gagnerait en précision si elle était mieux guidée notamment pour le passage du 3ème rapport. L’étagement de boîte ne souffre quant à lui d’aucune critique. Le 4ème rapport permet d’évoluer en ville avec une grande facilité et ce dès les plus bas régimes.
Les performances sont tout à fait en adéquation avec le pédigrée de l’auto, avec une vitesse de pointe annoncée pour 220 Km/h. Tandis que le 0 à 100 est abattu en 8,6 secondes, ce qui situe la C30 D4 parmi les meilleures élèves de la catégorie.
Le bilan acoustique est très appréciable et heureusement l’on reconnaît sans mal la musicalité d’un cinq cylindres.
BUDGET :
Soif et tarif en baisse : telle est la politique adoptée par le constructeur suédois pour sa nouvelle C30.
Facturée à partir de 26 450 euros en finition R Design, l’offre de la C30 est plutôt alléchante compte tenu de son rapport prestations/performances.
Avec une moyenne normalisée annoncée par le constructeur à 4,0L/100km et un rejet de CO2 situé à 134 g/km, la C30 D4 échappe au malus écologique.
En revanche nous ne sommes pas parvenus à atteindre les valeurs de consommation revendiquées par le constructeur.
Nous avons signé une consommation moyenne de 6,8 L/100km tout au long de notre essai. Soient des valeurs tout à fait respectables au vu des performances de l’auto.