A conduire
Ford propose depuis le printemps un nouveau bloc 2.0 litres turbo Diesel disponible en deux niveaux de puissance. Une version 140 ch, remplaçant le 136 ch, et une seconde de 163 ch. Conçu en collaboration avec le groupe PSA le TDCi (ou HDi) 163 équipe plusieurs modèles aujourd’hui, dont notre Kuga.
Dès les premiers tours de roues, on constate un véritable confort acoustique. Ce silence à bord ne cache en rien les capacités du moteur. En effet il s’avère être très réactif et disponible. La puissance maximale est atteinte à 3 750 tr/mn, son couple de 340 Nm est disponible dès 2 000 tr/mn. Très souple et vif à la fois, il est très plaisant à conduire. Les 1 672 kg du crossover sont déplacés sans encombre, et les reprises sont bonnes.
Ce moteur s’allie avec réussite à la boîte Powershift. Cette transmission automatique est dotée de deux embrayages, chacun est destiné aux rapports pairs ou impairs, ce qui se traduit par des passages de rapports très discrets et plutôt rapides. Le mode séquentiel ne sera utile qu’en cas de rétrogradage forcé ou sur routes enneigées. Notons que la commande est logique puisqu’il faut tirer le levier pour passer un rapport, et pousser pour rétrograder, ce qui est rare aujourd’hui sur les boîtes automatiques.
Hors des sentiers battus, le Kuga s’en sort plutôt bien, et même s’il n’y a pas énormément de débattement, il est possible de réaliser du croisement de pont par exemple. Nous ne sommes pas en présence d’un vrai franchisseur, mais d’un véhicule pouvant emprunter des chemins difficiles.
Le freinage se montre très endurant, la direction est souple et précise.
A bord le confort est de rigueur, malgré des suspensions un peu fermes.
Chaussé de série en 17 pouces, le Kuga est stable et rassurant. Les trains roulants efficaces réalisent un bon compromis entre confort et tenue de route. Toutefois si vous optez pour l’option jantes alliage 19 pouces, la tenue de route peut-être légèrement dégradée sur route humide, sans pour autant comporter de risque important.
Budget
L’offre Diesel 163 ch n’est disponible qu’en quatre roues motrices et uniquement avec la finition Titanium tarifée 31 350€. Si vous optez pour la boîte automatique, ajoutez 1 400€ supplémentaire.
Le prix d’achat est correct dans l’ensemble au vu de la puissance et du nombre d’équipements. Les options proposées ne sont pas indispensables, et les prix plutôt contenus. Par rapport à la concurrence, un Volkswagen Tiguan Sportline sera plus chère de presque 2 000€ à équipements équivalents.
Les chiffres donnés par le constructeur concernant la consommation sont plutôt proches de la réalité. Durant notre essai nous avons réalisé une moyenne de 8l/100 km en agglomération (annoncé à 8,5l) et de 6,5 l/100 km sur route (extra urbain : 5,8l / mixte : 6,8l). L’ensemble reste raisonnable compte-tenu de la transmission intégrale, et de la boîte de vitesse automatique.
Enfin, les rejets de CO² entraînent un malus de 750€ lors de la mise en circulation.