En France, les primes d’assurance auto sont en partie dictées par le fameux système du bonus malus. Appelé également coefficient de réduction-majoration, il est fixé en France par le code des assurances. Au départ, le coefficient est donc de 1, sans bonus ni malus. Mais les bons conducteurs vont être récompensés, alors que les « chauffards » vont être pénalisés.
Comment le bonus malus évolue chaque année
Vous allez le voir, le système pour calculer son bonus malus n’est pas très compliqué à comprendre.
Chaque année civile, un assuré qui n’a pas eu de sinistre responsable va voir son coefficient progresser de 5 %. En partant d’un coefficient neutre, un jeune conducteur peut donc espérer obtenir les 50 % de bonus, soit un coefficient de 0,50, en 14 années. Avec un coefficient de 0,50, un conducteur peut ainsi obtenir une réduction de 50 % sur le prix de son assurance auto. Le coefficient est en effet appliqué à la prime d’assurance, qui sera différente selon les assureurs. Obtenir un bon niveau de bonus permet donc de faire des économies importantes chaque année.
Comment le coefficient de réduction-majoration évolue en cas de sinistre
En cas de sinistre, ce ne sera malheureusement pas une décôte de 5 % qui sera appliquée. Mais seuls les sinistres ayant entrainé une indemnisation de l’assurance et pour lesquels le conducteur est responsable totalement ou partiellement sont pris en compte. Fort heureusement, un accident non responsable n’entraine pas de malus. Mais comme pour un bris de glace, vous verrez malgré tout apparaitre un sinistre sur votre relevé d’informations.
A chaque sinistre responsable, le coefficient est majoré de 25%. Quelqu’un qui a un coefficient de 1 se retrouve donc avec un coefficient de 1,25, soit 25 % de malus. Si le conducteur n’est que responsable partiellement, le coefficient sera seulement majoré de 12,5 %.
Exemple de calcul : un conducteur ayant 10 % de bonus, soit un coefficient de 0,90 a un accident totalement responsable. Le coefficient évolue donc de cette façon : 0,90 X 1,25 = 1,12, soit 12 % de malus.
Autre règle plus sympathique : un conducteur ayant un coefficient de 0,50 depuis plus de 3 ans ne perdra pas de bonus en cas de premier accident responsable.
Les conséquences du bonus malus pour un conducteur
L’évolution du coefficient du conducteur va donc impacter son tarif négativement à chaque sinistre responsable, ou positivement à chaque année anniversaire du contrait. Cela fera évoluer le prix de la prime d’assurance auto, qui elle-même peut subir de légères hausses chaque année.
Une autre conséquence est l’historique : à chaque changement d’assurance, l’ancien assureur produit le fameux relevé d’informations à transmettre. Avec du bonus, le conducteur est en position positive pour négocier son nouveau contrat. Avec du malus en revanche, l’assuré pourra avoir du mal à trouver des compagnies d’assurance qui lui ouvrent leurs portes. Ce qui sera le cas pour un malus élevé : la loi impose d’ailleurs un niveau de coefficient maxi de 3,5. A ce niveau et après de nombreux accidents responsables, s’assurer deviendra difficile.
Pour bien profiter de ce système vertueux, il faut donc avant tout conduire prudemment pour éviter tout sinistre responsable. Bien conduire vous fera faire des économies, et apportera aussi de la sécurité supplémentaire sur la route, pour vous, vos passagers ainsi que les autres usagers.