A peine arrivée en concessions, la nouvelle Renault Mégane Estate est déjà taquinée par le nouveau Scénic. Mais sous sa configuration de break compact assez classique, la nouvelle Mégane Estate cache de nombreux atouts. A commencer par son tarif, qui en fait la familiale Renault la plus accessible de la gamme !
Style : une partie arrière travaillée pour la Mégane Estate 2016
Nommée Mégane Estate en France, la Mégane break est aussi vendue sous d’autres appellations sur des marchés très proches : en Belgique, elle se nomme Mégane Grantour.
Les déclinaisons breaks sont de plus en plus soignées au niveau du style, et la nouvelle Mégane Estate n’y fait pas exception. L’ancienne mouture était déjà plutôt réussie. Cette nouvelle venue lui reprend ses ailes arrière assez larges qui assoient la voiture visuellement, surtout de trois quart arrière. Le dessin de la lunette arrière se prolonge sur des éléments peints en noir qui permettent de créer un effet de pavillon flottant. Autre élément distinctif du break : l’insert chromé qui souligne les custodes arrière, à la manière d’une crosse. Les designers n’ont pas non plus omis d’élégantes rampes de pavillon aluminium.
Sur cette version Business, la seule lacune esthétique est bien entendu l’adoption de petites jantes alliage en 16 pouces. La Mégane n’a pas eu droit au même programme de roues de grand diamètre et étroites comme sur le Scénic.
Mais il est bien entendu possible d’opter pour de plus grandes roues en montant en gamme, par exemple avec la Mégane Estate Intens chaussées en jantes 17″ de série, et en 18″ en option.
Autre possibilité : opter pour le pack GT-Line extérieur pour 1000 euros, qui ajoute des boucliers avant et arrière spécifiques et des vitres arrière surteintées, sans oublier des jantes alliage 17″ Decaro.
La face avant est commune avec celle de la Mégane, et reprend donc les blocs optiques avec la signature lumineuse en C. A l’arrière, les feux bénéficient de la fonction feux de jour comme sur la grande soeur Talisman Estate. Avec la technologie « Edge Light », l’éclairage adopte un effet 3D plutôt réussi.
Vie à bord : une Renault Mégane Estate plus familiale
Avec 4,62 m de long, la Mégane Estate 4 est nettement plus logeable qu’une Mégane berline. La longueur supplémentaire ne profite pas qu’au porte à faux arrière et donc au coffre, l’empattement augmente également.
Les portes arrière s’ouvrent largement et donnent accès à une banquette trois places confortable. Bien évidemment, la Mégane Estate demeure une compacte et on ne pourra espérer placer 3 rugbymen côte à côte…En revanche l’espace aux jambes est tout à fait convenable et la garde au toit progresse. Le dossier de banquette est légèrement plus incliné que sur le modèle sortant pour augmenter le confort des passager.
Bon point pour les parents qui devront installer des sièges bébé et des réhausseurs : les ancrages Isofix sont facilement accessibles derrière de petits caches pivotants. Les passagers arrière profitent aussi de sorties de climatisation, un équipement qui n’est même pas systématique sur le segment supérieur. Sans oublier une prise 12V bien pratique pour recharger les appareils nomades. Sans aller jusqu’au concept d’un Scénic, la Mégane Estate a donc déjà de véritables atouts.
Le coffre est évidemment un point crucial sur un break. Autant le dire tout de suite : la nouvelle Mégane Estate n’est pas la plus logeable de la catégorie. Avec 580 litres, le volume est équivalent à celui de la Mégane 3 Estate mais ne progresse pas. Le seuil est bas et la banquette se rabat en deux parties 1/3-2/3 directement depuis le coffre. Renault a aussi prévu la mise en tablette du siège passager avant, ce qui permet de charger des objets longs jusqu’à 2,70 m. Les formes du coffre sont régulières, le seuil est affleurant, et sous le plancher du coffre une vraie roue de secours trouve refuge. On peut également y ranger le cache bagages amovible quand celui-ci perturbe le chargement. Autre fonction : le compartimentage du coffre, toujours bien utile pour éviter qu’un sac ne traverse toute la soute à chaque virage quand elle est quasiment vide.
En configuration deux places, Renault annonce un volume de chargement de 1500 dm3. Un chiffre inférieur à celui d’une Peugeot 308 SW qui dispose de 1775 dm3. A noter que le plancher n’est pas véritablement plat, voir la photo ci-dessous.
Mais revenons aux places avant pour clore ce chapitre de la vie à bord. Séquence d’accueil avec une animation visuelle dans l’écran TFT des compteurs, qualité perçue : les progrès sont notables par rapport à la génération sortante. Plutôt sobre dans sa présentation, la Mégane fait preuve d’une ergonomie agréable au quotidien. Sur cette version Business, le système multimédia R-Link 2 est de série avec un écran horizontal au format 7 pouces. Ce système est aussi accompagné d’une installation audio de qualité avec un son « Auditorium » et 8 haut-parleurs. A moins de vouloir des basses omniprésentes, le système audio Bose n’est donc pas indispensable.
Tout à fait dans l’air du temps, la nouvelle Mégane est donc bien revenue dans la course en matière de vie à bord.
A conduire : une combinaison dCi 110 EDC gagnante
On aurait pu craindre qu’une puissance de 110 ch soit un peu juste pour mouvoir une familiale de plus de 4,60 m. Mais au final, le petit 1,5 dCi qui officie désormais chez Renault depuis de très longues années est loin d’être à la peine. Avec un couple de 250 Nm et une association réussie avec la boîte à double embrayage EDC, il faut preuve de douceur et les relances sont tout à fait suffisantes au quotidien. Ceux qui en veulent sensiblement plus opteront pour le 1.6 dCi 130. En revanche ce moteur n’est pas proposé en finition Business, et n’est livrable qu’en boîte manuelle. Pour un surcroît de puissance tout en conservant la boîte EDC une seule possibilité : la version GT dCi 165 EDC affichée à 34900 euros.
Sur cette version Business, il n’est bien entendu pas question des roues arrières directionnelles 4Control de la Mégane GT. Le choix de modes de conduite via les programmes MultiSense n’est pas non plus proposé…
Seul mode de conduite proposé : le mode Eco, qui n’est pas non plus indispensable pour maintenir la consommation à un bas niveau. La boîte EDC de dispense de palettes au volant, on peut toutefois utiliser un mode séquentiel en utilisant le levier.
Bien suspendue, la Renault Mégane Estate est prévenante et nettement plus confortable qu’une Clio Estate. Précise, elle se révèle tout autant agréable en ville que sur route.
Budget : pour 900 euros de plus qu’une Mégane berline
Les prix de la nouvelle Renault Mégane Estate débutent à 19900 euros pour la version Life TCe 100 BVM. En diesel, le prix grimpe à 23000 euros dans la même finition avec le moteur dCi 90.
La différence de prix avec la Mégane berline est de 900 euros, ce qui semble raisonnable au vu des prestations en hausse.
Ce niveau de finition Business avec le moteur coeur de gamme dCi 110 ch avec boîte EDC est affichée à partir de 28200 euros sans les options.
Basée sur la version Zen, cette finition reprend donc le niveau d’équipement déjà complet avant d’ajouter des suppléments. De série une Mégane Zen propose ainsi : jantes alliage 16 pouces, feux de jour à led, poignées de portes avec jonc chromé, lécheurs de vitres chromés, barres de toit, écran capacitif 7 pouces, compteur TFT 7 pouces avec matrice couleur, capteurs de pluie et de luminosité, alerte de franchissement de ligne, commutation automatique des feux de route, carte mains libres, climatisation automatique bi-zone, prise 12V à l’arrière, alerte de survitesse avec reconnaissance des panneaux de signalisation. Pas mal pour un second niveau de finition ! La Mégane Estate Business ajoute l’aide au parking avant, les rétroviseurs rabattables électriquement, le système R-Link 2 avec cartographie Europe, la banquette 1/3-2/3 avec fonction Easy Break, le compartimentage du coffre, et la mise en tablette du siège passager.