En France, Lexus vend principalement des SUV : les NX et RX. La gamme s’est pourtant enrichie d’un coupé l’année passée, le RC. Initialement proposé en version sportive à moteur V8, le coupé Lexus RC se décline à son tour en hybride afin de respecter la dynamique de Toyota et Lexus de proposer des hybrides dans chaque catégorie de véhicule.
Concurrent des BMW Série 4 Coupé, Audi A5 Coupé et Mercedes Classe C Coupé, le Lexus RC est un modèle inédit pour la marque japonaise.
Depuis quelques années, les designers Lexus tracent un nouveau sillon pour le design de la marque premium japonaise. Le résultat est de plus en plus probant, et nous voilà début 2016 avec un coupé Lexus RC qui ne passe pas inaperçu !
Mis en valeur par une peinture métallisée Bleu Saphir très flatteuse, le Lexus RC 300h affiche une grande bouche et des optiques caractéristiques de la marque avec des feux de jour en virgule. Bien dessiné, le coupé Lexus est ici présenté avec la finition F Sport, qui évoque la sportivité du modèle F motorisé par un bloc V8.
A n’en pas douter, les acheteurs mettront sans doute le design comme première motivation d’achat pour ce nouveau modèle.
Lexus propose plusieurs motorisations sur son coupé RC. Au sommet de la gamme, les américains seront sans doute les plus friands du généreux moteur V8 5.0 de 477 ch.
Nous avons pu rapidement tester cette version intitulée RC F sur les pistes d’essai de Michelin, qui nous ont permis de solliciter la mécanique pendant quelques kilomètres.
Cette version F ne manque pas de charme avec des performances élevées, un châssis très sain et une sonorité plaisante. Le répartiteur de couple permet d’activer sur la RC F un mode Track, ainsi qu’un mode slalom, et même un mode expert avec l’ESP désactivé.
Mais en France, sans doute dissuadés par la consommation d’un moteur V8 et par le malus écologique de 8000 euros qui va avec, les acheteurs du Lexus RC préféreront sans doute la motorisaton hybride 300h.
Lexus est rappelons-le, la marque premium de Toyota, pour qui les voitures hybrides sont le fer de lance. Les moteurs diesel ne sont d’ailleurs pas au programme !
Cela fonctionne d’ailleurs plutôt bien en France, avec une très forte proportion de modèles hybrides vendus, que ce soit sur les Yaris, Auris, et les Lexus.
En 2012, nous avions pu tester la berline IS 300h, qui utilise le même groupe motopropulseur hybride que le coupé RC 300h avec qui elle partage la base.
La formule est ici reconduite, avec un 4 cylindres 2.5 essence à cycle Atkinson de 181 ch, relativement peu coupleux avec 221 Nm disponibles de 4200 à 5400 tr/min. Le 4 cylindres 2.0 de 184 ch d’une BMW 330e offre 290 Nm, accessible dès 1350 tr/min ! Ce qui s’explique tout simplement par le fait que le moteur Lexus soit dépourvu de turbocompresseur.
En puissance cumulée, Lexus annonce 223 ch. Un chiffre qui peut paraître intéressant, mais dénote quand on annonce une vitesse de pointe qui plafonne à 190 km/h et un 0 à 100 km/h réalisé en 8,6 secondes. Le poids supérieur à 1,7 tonne pénalise les accélérations, tout comme l’absence de turbo.
Le conducteur devra s’habituer à la transmission à variation continue, une technologie utilisée sur la Toyota Prius et qui souffre ici du même défaut : un patinage et une sonorité désagréable en accélération.
Vous l’aurez compris : la sportivité n’est pas l’apanage de ce RC 300h. Les amateurs de sensations auront donc tout intérêt à se tourner vers un RC 200t dont nos confrères nous ont dit le plus grand bien. En gardant à l’esprit, que dans tous les cas, le Lexus RC n’est pas un coupé sportif.
Au démarrage, la batterie Ni-MH permet d’évoluer en tout électrique sans déranger le voisinage. Mais l’autonomie en tout électrique de 3 km ne permettra que rarement d’effectuer un trajet domicile-travail sans que le moteur essence ne se mette en marche. Un tel système permet de réduire la consommation en usage urbain et péri-urbain, dans des conditions où la batterie sera rechargée régulièrement.
En vitesse de croisière et même avec le moteur 2.5 essence en fonctionnement, le niveau sonore est très contenu du fait d’une insonorisation soignée. Si le conducteur décide d’augmenter le rythme, le comportement routier n’est pas en reste même si le ressenti de la direction manque un peu de précision. La motricité est très bonne, avec un train arrière capable d’encaisser bien davantage que les 223 ch du groupe hybride.
Sur le RC 300h, il n’est pas question de mode track comme sur le RC F : les modes de conduite sont au nombre de 4 avec le mode Eco, Normal, Sport et Sport+.
Mais quel que soit le mode choisi, la suspension adaptative de cette version F Sport semble mal paramétrée avec des compressions excessives. Pour cruiser confortablement, le mode Normal sera donc très souvent enclenché.
Pour l’instant, Lexus ne propose pas d’hybride rechargeable. Cette technologie reste l’apanage de la Prius plug-in dont la deuxième génération arrive très prochainement.
L’hybride rechargeable n’est pas encore la panacée selon Lexus, en raison d’une fiabilité pas encore totalement sûre, de la problématiques des recharges, et du poids supérieur à embarquer qui fait augmenter la consommation en usage thermique.
Autre argument : la demande serait encore inexistante à l’heure actuelle.
En matière de vie à bord, l’ambiance intérieure est plaisante mais ne peut soutenir la comparaison avec un coupé BMW Série 4 au niveau de la finition. Les matériaux employés par les constructeurs japonais ne rendent pas visuellement de façon aussi flatteuse que sur les modèles concurrents européens. Mais connaissant Toyota et Lexus, cela devrait très bien vieillir, et sans rossignols !
Le système multimédia se pilote avec un pavé tactile vibrant assez étonnant, mais un peu lent et pénible à utiliser.
Le Lexus RC est conçu pour accueillir quatre personnes, avec deux sièges arrière plutôt adaptés à des enfants du fait d’une garde au toit réduite. Mais avec un volume de coffre de 340 litres, le Lexus RC n’est pas destiné à une utilisation familiale !
Budget : prix de départ à 50.000 euros
Proposé à partir de 49990 euros, le coupé Lexus RC 300h ne surfacture pas beaucoup cette finition F Sport, affichée à 54390 euros.
L’équipement du premier niveau de finition est déjà très complet : climatisation automatique bi-zone, alarme, radars de stationnement avant et arrière, sellerie cuir, système de navigation, caméra de recul, sièges avant électriques et chauffants…
Pour profiter du bonus écologique de 750 euros en France, il faudra adopter la monte pneumatique de 17 pouces sur la version Luxe, sachant que la surmonte 18 pouces est gratuite. Entre le bonus et le style, il faut choisir !
Ce Lexus F Sport est proposé à 54390 euros que ce soit en hybride ou en turbo essence 200t. Sauf que cette dernière est pénalisée d’un malus écologique de 2200 euros en France.
La dotation est enrichie de nombreux éléments : jantes alliage 19 pouces, calandre en nid d’abeille, boucliers spécifiques, projecteurs triple lentilles à LED, sièges avant ventilés, colonne de direction électrique, suspension variable adaptative, alerte de franchissement de ligne, rétroviseurs extérieurs électrochromes, pédalier en aluminium ajouré, etc.