Le nouveau Nissan Qashqai cartonne déjà en France : il n’a plus besoin de se faire un nom. Sa réputation est déjà faite, mais les changements sont-ils suffisamment importants pour le maintenir au top niveau ?
Style : évolution en douceur
Le premier Nissan Qashqai a plutôt bien vieilli au niveau design, après un restyling réussi. Pour ce nouvel opus, les designers Nissan ne pouvaient pas prendre de risques. La face avant novatrice façon Juke, ce n’était pas envisageable pour le remplaçant du SUV compact le plus demandé d’Europe. Le style ne manque toutefois pas de cachet, avec des optiques dont l’éclairage de jour à led marque une pointe incisive.
Légèrement plus long et plus large, le Qashqai perd 1,5 cm en hauteur : un atout pour réduire la consommation. Avec 4,38 m de long, le Qashqai offre un gabarit très européen parfaitement adapté à nos places de parking.
A partir du niveau Tekna, le Qashqai repose sur de généreuses jantes alliage 19 pouces qui participent au look dynamique de l’engin.
Vie à bord : une finition en progrès et des équipements au top pour le nouveau Qashqai
Si l’ancien Qashqai était un peu rudimentaire au niveau qualité de finition, cela ne l’avait pas empêché pour autant de devenir un best-seller ! Mais Nissan a malgré tout nettement relevé le niveau, avec des matériaux plus valorisants. La coiffe de la planche de bord est moussée, ce qui n’est pas le cas sur la nouvelle Pulsar. Ces progrès se situent cependant dans une certaine limite : le Qashqai ne cherche pas non plus à taquiner les modèles premium. Les inserts métalliques restent des plastiques peints, avec un rendu très japonais.
Globalement bien présenté, le Qashqai met surtout le paquet au niveau des équipements high-tech. Dès la finition Connect Edition, le système AVM vision permet de contrôler l’environnement autour de la voiture à 360 degrés grâce à quatre caméras. Un équipement digne d’un véhicule premium !
Le système multimédia NissanConnect propose des applications pour la musique, les réseaux sociaux, et les déplacements. La programmation du GPS peut s’effectuer à la maison, avec l’envoi à la voiture via le système Google Send-to-Car.
Confortable, le Qashqai répond parfaitement à une utilisation familiale avec des aspects pratiques soignés. En témoigne la photo du coffre ci-dessous avec son plancher amovible.
Ceux qui ont besoin d’une configuration 7 places peuvent se tourner vers le nouveau Nissan X-Trail, qui reprend beaucoup au nouveau Qashqai.
A conduire
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Nissan facilite la tâche des vendeurs et des clients avec une gamme de moteurs assez simple. En diesel, le nouveau Qashqai est proposé avec le 1.5 dCi 110 ou le 1.6 dCi 130. Des moteurs Renault connus pour leur fiabilité, mais aussi pour leur appétit mesuré. N’oublions pas que même Mercedes a repris les dCi 110 et dCi 90 sous le capot de sa Classe A !
Le 1.6 dCi 130 colle parfaitement avec le nouveau Qashqai. Ce bloc diesel très évolué procure une souplesse d’utilisation très agréable qui satisfera le plus grand nombre. Sa puissance et son couple lui valent le fait d’être proposé avec de nombreuses combinaisons, en deux ou quatre roues motrices, mais aussi avec boîte manuelle ou xtronic. Avec son couple de 320 Nm, le Qashqai dCi 130 est à l’aise pour dépasser sans avoir besoin de tomber plus d’un rapport.
Avec une position de conduite haute, les sensations sont très typées SUV. Le comportement routier est sain mais le Qashqai est moins précis que la Pulsar en raison d’un centre de gravité nettement plus élevé. Mais grâce au dCi 130 interdit à la Pulsar, l’agrément de conduite est tout de même supérieur !
Pas de problème de créneau pour le Qashqai Tekna : un système automatisé est monté de série.
Rien de révolutionnaire donc niveau conduite : le Qashqai dCi 130 est équilibré et plaisant, tout ce qu’on attendait de lui au départ. Un Mazda CX-5 Skyactiv-D de 150 ch reste un cran au-dessus question dynamisme.
Budget
Les prix du Nissan Qashqai débutent en essence à 21990 euros avec le 1.2 de 115 ch, et en diesel à 24490 euros avec le 1.5 dCi 110.
Le moteur dCi 130 n’est pas proposé avec la finition d’entrée de gamme Visia, le tarif d’accès est donc nettement plus élevé : 29040 euros avec un Qashqai Acenta. Cette deuxième finition est tout à fait honorable en dotation avec les radars avant et arrière, la clim auto bizone, le plancher de coffre modulable, les feux antibrouillard avant, l’allumage automatique des feux, les essuie-glaces automatiques, les jantes alliage 17 pouces, le système audio 6 haut-parleurs au lieu de 4, l’éclairage d’ambiance intérieur, et les sièges avant avec réglages lombaires.
Il faut ensuite ajouter 1800 euros pour passer sur la troisième finition Connect Edition, qui représente d’après Nissan le plus gros de la demande en France.
De nombreux équipements high-tech sont ajoutés : système de vision AVM 360 degrés, système de navigation NissanConnect avec écran tactile 7 pouces, ouverture et démarrage sans clé, Nissan Safety Shield ( alerte franchissement de ligne, reconnaissance des panneaux de signalisation, feux de route intelligents, système de freinage d’urgence autonome ), jantes alliage 18 pouces, rétroviseur intérieur électrochrome et vitres arrière surteintées.
Le haut de gamme Qashqai Tekna présenté dans cet essai réclame un dernier effort de 2300 euros pour accéder à la sellerie cuir, au stationnement automatisé, aux jantes alliage 19 pouces, aux phares Bi LED, au pare-brise chauffant, aux sièges avant chauffants, au siège conducteur électrique, à la surveillance des angles morts et à la détection de la baisse de vigilance.
Pour à peine plus cher qu’un Peugeot 3008 Feline e-HDI 115, le Qashqai Tekna dCi 130 dispose de 15 ch supplémentaires et de nombreux équipements de sécurité totalement inconnus du SUV français. Sans compter sur le fait que le 3008 ne propose pas de transmission 4X4.
Les acheteurs pourront aussi se poser la question de prendre ou pas la transmission intégrale ALL MODE, ou la boite Xtronic, mais pas les deux qui ne sont pas associables.