Michelin a décidé d’interrompre les recherches sur ces moteurs-roues pourtant prometteurs. C’est ce que nous a confié un responsable de la recherche & développement de Michelin lors du Mondial de l’automobile de Paris.
En 2011 au Challenge Bibendum, le manufacturier français espérait que les Active Wheel Michelin trouveraient place sur un modèle de série d’ici 2016 à 2018.
Plusieurs raisons ont causé cet abandon : un problème de poids tout d’abord, et aussi de coût. Il reste plus simple d’installer un seul moteur électrique sur une voiture ! C’est une solution à la fois économique et logique. Les prix de vente toujours trop élevés des voitures électriques ne permettent pas de répercuter n’importe quel choix technologique.
Deuxième atout de départ des Active Wheel : l’encombrement. En repoussant la mécanique au niveau des roues, cela aurait pu permettre d’améliorer le rapport encombrement/habitabilité de voitures repensées de A à Z. Mais ce gain en espace habitable n’est pas suffisant pour convaincre les constructeurs automobiles.
Michelin recentre donc son développement sur les pneumatiques, qui ont un rôle important à jouer pour les voitures électriques puisqu’ils sont responsables de 20 % de la consommation du véhicule. Autre défi : limiter le niveau de bruit, car sur un véhicule électrique ou hybride les bruits de roulement semblent beaucoup plus présents. La tendance reste donc fixée sur les pneumatiques Tall & Narrow : des pneumatiques de grand diamètre mais à la bande de roulement étroite. Une manière de conserver un design dynamique tout en limitant la consommation, ainsi que les risques d’aquaplanning, comme sur la Renault Eolab Concept. ( dimensions en 145/70 R17 )