Sorte de Classe A survitaminée, le GLA fait office de SUV compact dans la gamme Mercedes et défend bec et ongles l’esprit de la maison : plastique avantageuse et qualités routières au diapason.
Avec des dimensions sensiblement accrues par rapport à la Classe A, le GLA se pose donc sur le papier comme un véritable conquérant des 4×4 compacts.
DESIGN :
Elaboré sur la plateforme de la Classe A, le GLA voit sa garde au sol rehaussée et portée à 17,4 cm, tandis que la longueur est portée à 4,42 mètres. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est suffisant pour donner l’illusion «baroudeur».
D’allure plutôt sportive avec son capot moteur structuré, le GLA adopte la nouvelle identité visuelle de Mercedes « dropping line ». Cette ligne de design qui s’étend du projecteur à l’essieu arrière en passant par le flanc renforce une impression d’élégance et de fluidité au modèle.
Mention particulière au soin apporté aux différents blocs optiques avant et arrière qui bénéficient de la technologie d’éclairage à LED, tandis que : les feux diurnes, les feux de position et les feux arrière utilisent la fibre optique.
Il faut reconnaître que notre version d’essai dans la livrée gris montagne a la tête de l’emploi, avec ses barres de toit, ses boucliers spécifiques, ses élargisseurs de roues noir laqué et le tour est joué : notre petit SUV adopte le look de «dur à cuire».
De même les dimensions relativement compactes et les lignes de carrosserie travaillées confèrent au véhicule un certain dynamisme, même à l’arrêt, le GLA donne l’impression d’être en mouvement.
Mercedes propose 5 niveaux de finition au sein de la gamme GLA : Intuition, Inspiration, Sensation, Fascination et enfin la version ultime GLA 45 AMG 4Matic.
Notre version à l’essai dans sa finition « Fascination » rehausse l’élégance et la sportivité du modèle par l’adoption : du kit de carrosserie AMG, de jantes AMG 19 pouces avec 5 doubles branches, de vitres latérales arrière et lunette arrière en verre teinté foncé, du Pack AMG line, et d’une double sortie d’échappement ovale en acier inoxydable poli.
La finition Fascination intègre également le « Pack Sport Black » à savoir : les baguettes de ligne de ceinture noir brillant, les rails de toit en noir brillant, la protection anti-encastrement en noir brillant et habillage des jupes latérales, et les rétroviseurs extérieurs peints en noir brillant.
Question style, vous l’aurez compris, le GLA propose à la fois une ligne élégante, moderne et juste ce qu’il faut de sportivité. En jouant sur tout ce qui est « tendance » et le mêlant habillement, le GLA fait mouche d’un point de vue stylistique.
Nouvelle gamme chez Mercedes, nous ne pouvons pas évoquer une rupture de style au sein de la marque étoilée, car le GLA n’a pas de prédécesseur. Cependant, face à la concurrence directe telle que : BMW X1, Audi Q3 au design plus conventionnel, ce GLA devrait grâce à son design extraverti priver Audi et BMW de nombreuses ventes.
Tout au long de notre périple, l’auto n’a cessé d’attirer les regards et les différents critiques des personnes interrogées sont quasiment unanimes : le GLA plait !
VIE A BORD :
Le GLA emprunte à la Classe A sa planche de bord. Plus haut qu’une berline, mais plus bas qu’un « véritable » SUV, le GLA offre un accès à l’habitacle relativement facile.
Certes, l’assise est plus basse que dans un SUV classique, mais le conducteur profite d’une position de conduite idéale et se trouve parfaitement calé dans les sièges sport.
On ne peut pas parler de «confort» chez Mercedes sans évoquer les somptueux sièges avant de cette finition Fascination. Non contents de procurer un excellent maintien, ils offrent aussi ce côté matelassé qui saura vous relaxer après une journée de dur labeur.
La finition « Fascination » dispose du Pack AMG Line incluant : le ciel de pavillon noir, les baguettes de seuil chromées, les inserts décoratifs finition aluminium, le pédalier sport, les tapis de sol AMG et le volant sport 3 branches en cuir avec surpiqûres rouges et méplat.
Comme il se doit sur une Mercedes, la présentation ainsi que la finition ne souffre pas la critique, avec des matériaux et des assemblages en rapport avec son tarif, le GLA flattera l’ego de son propriétaire. Particulièrement agréable à manipuler, glissant délicatement sous la paume, le volant sport de notre finition Fascination est la meilleure des invitations à la conduite. Ce n’est qu’un petit détail, mais il témoigne du souci de Mercedes de ne rien négliger.
Finalement, le seul reproche qu’on puisse trouver à cet intérieur, serait le manque de rangement. A noter, que Mercedes propose en option, moyennant 200 euros : le « Pack Family » qui rajoute un compartiment pour lunettes à l’avant et un box de rangement sous les sièges avant.
EQUIPEMENT :
La dotation de série du GLA propose un bon niveau d’équipement, parmi lesquels : l’allumage automatique des projecteurs, le système de détection de somnolence, l’avertisseur de perte de pression des pneus, le système d’avertissement de risques de collision, la climatisation THERMATIC, le détecteur de pluie, etc.
Notre version d’essai « Fascination » rajoute : les jantes alliage 19 pouces, le Pack AMG Line, le Pack Sport Black. Autant dire que le niveau d’équipement de notre version d’essai se voulait princier.
Le système de navigation est quant à lui toujours aussi facile d’utilisation, à défaut de profiter de commandes tactiles, l’interface GPS est relativement intuitive.
Choisir une Mercedes, c’est aussi opter pour un niveau de sécurité active et passive de haut niveau.
L’équipement sécuritaire emmène l’essentiel, le GLA est équipé par exemple de série : du radar anticollision « Collision Prevention Assist » qui avertit le conducteur par un signal visuel lorsque la distance avec le véhicule précédent n’est pas suffisante.
A CONDUIRE :
En plus de sa garde au sol rehaussée, le GLA jouit de plus grands débattements de suspension qui par conséquent le rend apte à absorber les différentes déformations de la route. Cette «souplesse» lui fait aussi gagner en efficacité sur les chaussées fortement dégradées. Cerise sur le gâteau la voiture conserve la rigueur de la Classe A, même lors des changements d’appuis, comme à l’inscription de la voiture en courbe.
Comme tout SUV qui se respecte, le GLA peut recevoir en option moyennant un surcoût de 2 200 euros la transmission intégrale « 4Matic ». Les vertus de ce type de transmission ne se limitent pas au tout-terrain. En effet, le système 4Matic améliore avant tout la sécurité sur routes humides ou enneigées.
Outre l’aspect sécuritaire de ce dispositif, la transmission intégrale optimise également la tenue de route dans les virages sinueux en modulant la force motrice entre les essieux avant et arrière.
A savoir que le GLA dispose de série d’un « train de roulement confort » qui se distingue par des débattements importants et une compensation optimale des forces transversales. Il garantit un parfait équilibre entre confort et dynamisme.
Cependant, Mercedes propose en options :
- « Le pack de conduite dynamique » qui inclut un train de roulement surbaissé de 15 mm et une direction paramétrique sport asservie à la vitesse de démultiplication variable pour un surcroît d’agilité, de confort et une meilleure tenue de route.
- «le train de roulement confort offroad», la carrosserie est relevée de 30mm. Le GLA profite ainsi de meilleures aptitudes tout-terrain.
Incroyablement équilibré pour un SUV, le châssis du GLA nous est apparu très efficace, tant en confort qu’en agilité. Avec des mouvements de caisse particulièrement bien maîtrisés et un train avant mordant à souhait, le SUV de Stuttgart enchaine les virages comme une bonne berline, avec précision et assurance. Le filtrage des aspérités est excellent et la confiance à son volant reste de mise quel que soit le rythme adopté.
Technologies mises à part, le GLA peut aussi compter sur sa morphologie singulière, qui le prédispose naturellement à une conduite dynamique. Sa compacité constitue bien entendu l’autre gros atout du modèle pour les utilisateurs urbains.
Pour de ce qui est du « hors bitume », notre version 220CDI comprend une garde au sol relevée de 30 mm et un mode de gestion spécifique qui, via un bouton sur la console, adapte la réponse de l’accélérateur, l’anti-patinage et la gestion de la transmission DCT, au point qu’on a parfois l’impression de disposer d’une réduction de pont.
Durant notre essai, nous avons eu l’occasion d’emprunter des chemins dit : « hors piste » et force est de constater que le GLA impressionne par son aisance et par son confort de fonctionnement sur des terrains hostiles. De même, l’action des assistances électroniques quand le terrain devient difficile ne s’accompagne pas des rudes bruits de freins et des à-coups de transmission, caractéristiques des véhicules du genre.
Enfin, sur route le GLA nous a littéralement séduit par son comportement routier au demeurant très efficace.
Bien campée sur des jantes de 19 pouces (235/45/19), l’auto fait preuve sur les grands axes d’une belle stabilité et révèle un équilibre proche de la neutralité. Un caractère qui confère au conducteur un sentiment de grande confiance même sur un parcours sinueux, le GLA est des plus plaisant à mener.
MOTORISATION :
A l’inverse de sa petite sœur la Classe A, l’offre diesel sur la gamme Classe GLA s’articule uniquement autour de deux motorisations : le 200 CDI (136 ch) et la version 220 CDI qui vient coiffer la gamme diesel.
Nous sommes donc en présence du moteur 220 CDI, bien connu de la marque. Il s’agit du 4 cylindres de 2 143 cm3 de cylindrée développant une puissance de 170 Ch DIN (125 Kw) à 3 400 tr/min et un couple de 350 Nm de 1 400 à 3 400 tr/min.
En outre, cette valeur de couple confortable est notamment liée à une technologie diesel Common Rail de quatrième génération qui se caractérise par une pression d’injection portée à 1 800 bars, des chambres de combustion optimisées ainsi que des injecteurs piézoélectriques. La suralimentation du moteur est quant à elle confiée au service d’un turbocompresseur à géométrie variable.
Sous cette appellation se regroupent plusieurs technologies, à savoir : des technologies d’injection les plus avancées, une distribution entièrement variable et une technologie novatrice de suralimentation par turbocompresseur qui sont réunies pour augmenter l’efficience et le dynamisme. La somme de toutes ces mesures constitue un avantage décisif : moins de consommation et d’émissions de Co2 pour plus de performances.
Si la concurrence fait mieux en termes d’insonorisation moteur, le 4 cylindres ravit par son élasticité, qui l’affranchit du relief sans la moindre difficulté.
Au volant du GLA, le bloc 220 CDI relance avec constance et semble infatigable. Quel que soit le parcours, la mécanique pousse sans relâche jusqu’à ce que l’aiguille du compte-tours flirte avec les 5 000 tr/mn.
D’ailleurs la conduite dynamique convient assez bien à la voiture, à condition de jouer des palettes au volant.
Le 0-100 km/h est abattu en 8,3 secondes et la vitesse de pointe est communiquée pour 215 km/h, valeurs tout à fait respectables au regard du poids de l’engin.
Transmission 7G-DCT :
Cette transmission automatique fonctionne de manière particulièrement efficace et confortable, elle permet un passage des vitesses en continu et se montre réactive lors des dépassements.
En outre, la boîte de vitesse peut être également commandée de façon manuelle à l’aide de palettes de vitesses situées derrière le volant, le système fonctionne efficacement et l’ergonomie des commandes ne souffre d’aucune critique.
Néanmoins, la gestion de boîte mériterait d’être peaufinée, car nous avons à plusieurs reprises constaté une certaine inertie lors des phases de redémarrage, un phénomène qui peut devenir rapidement agaçant sur des parcours de type urbain.
BUDGET :
Notre modèle d’essai dans sa configuration « Fascination » 220 CDI 4 Matic est affiché à 48 550 euros (sans les options), évidement nous ne sommes pas dans la cour des voitures populaires et bon marché…
Car le GLA a pour objectif de concurrencer les petits SUV «premium», tel que les : BMW X1, Audi Q3 ou bien la Volvo V40 Cross Country.
Justement, au niveau de la concurrence directe, la Volvo V40 Cross Country fait nettement mieux en terme de politique tarifaire quand la BMW X1 se veut plus exclusive.
Par conséquent, le GLA joue clairement au-dessus de la meute en terme de tarif et vise à capter l’attention d’une nouvelle clientèle plus jeune et en quête d’originalité.
Malheureusement compte tenu du prestige de son blason, le GLA n’est pas à la portée de toutes les bourses, d’autant que certaines options demeurent relativement onéreuses.
A titre de comparaison, une Volvo V40 Cross Country D4 dans sa finition la plus haute « Xénium » est facturée en moyenne 8 000 euros de moins. Il est vrai que cette dernière au demeurant plus puissante ne peut compter sur une transmission intégrale (indisponible au catalogue en diesel ).
En revanche, s’il y a bien un poste où le GLA 220 CDI 4 Matic s’en sort avec les honneurs, c’est bien celui de la consommation. Avec une moyenne normalisée annoncée par le constructeur à 5,1 L/100 km, le 4 cylindres utilise à bon escient chaque litre de gasoil qui lui est fourni et limite les rejets de Co2 située à 132 g/km, par conséquent le GLA échappe au malus écologique : un bon point.
Lors de notre essai, à vitesses usuelles, on arrive aisément à se contenter de 5,9 l/100 km. Et si l’on combine avec du trafic urbain, on reste tout de même sous les 7 litres. En outre, la consommation moyenne à la fin de notre essai s’est soldée à 6,4 L/100 km.
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