La nouvelle Skoda Octavia RS reprend le flambeau des deux précédentes générations avec un poids en baisse et des niveaux de puissance en hausse ! De quoi en faire la familiale sportive la plus séduisante de la rentrée ?
Style
Le style très germanique de la marque tchèque vieillit plutôt bien. La précédente Octavia est relativement proche de l’esprit de l’actuelle, qui évolue par petites touches à la manière d’une Golf. La recette semble fonctionner, puisque l’Octavia s’est écoulée à quatre millions d’exemplaires depuis sa première génération dans les années 90, et qu’elle est devenue la Skoda la plus vendue dans le monde.
C’est bien la Golf de Skoda ! Et cela tombe bien puisque les deux modèles partagent plate-forme et mécaniques.
La face avant de l’Octavia 3 gagne en maturité avec des blocs optiques qui ne sont plus surdimensionnés. Sur la version RS, ils sont équipés en série de xénons et soulignés de led pour les feux de jour. Le bouclier est spécifique, avec un dessin plus agressif : prises d’air en nid d’abeille et anti-brouillard affinés et repositionnés, entre autres.
L’arrière gagne aussi en prestance avec deux larges sorties d’échappement et des feux de jour à led. Une ligne rouge traverse la partie basse du bouclier, et un spoiler de toit est présent.
Combi ou berline, les clients ont le choix.
Cette version d’essai est équipée des jantes alliage optionnelles 18 pouces et du pack noir pour la calandre, les rétroviseurs et les barres de toit. La teinte Bleu Racing est un des huit choix disponibles sur la palette Skoda.
Vie à bord
Nouvelle génération, et nouvelle finition pour l’Octavia avec une qualité perçue en nette progression. On est pas encore au niveau d’une Volkswagen, mais dans la bonne moyenne de la catégorie des familiales généralistes.
Dans l’habitacle l’inspiration allemande est aussi présente avec une planche de bord aux formes rigoureuses et sans fioritures. Le volant est de grand diamètre mais on s’y habitue rapidement, car la maniabilité est au rendez-vous avec une direction dite progressive. L’angle de braquage du volant d’une Octavia RS est de 720 degrés, contre 1080 degrés sur une Octavia normale.
L’Octavia RS gagne des sièges sport avec sellerie spécifique siglée RS, des seuils de portes RS, un pédalier aluminium et des inserts façon carbone. Comme sur une Audi S-Line, le ciel de toit est de couleur noire.
Avec 4,68 m de long, l’Octavia 3 est très logeable. Pour le prix d’une compacte, elle propose l’habitabilité d’une familiale. Que ce soit à l’avant ou à l’arrière, les passagers ne manqueront pas de place aux jambes. De quoi donner envie de troquer son monospace pour un break !
Le coffre de la berline est déjà très logeable avec 590 L, le Combi en offre un peu plus avec 610 L. Ces valeurs sont proches car les deux autos font la même longueur de 4,68 m, avec 13 cm de plus que l’ancienne Octavia.
C’est surtout le côté pratique qui sera facilité sur le Combi avec un seuil plus bas et des fonctionnalités de double plancher ou de fixations cargo. Avouez que le volume est plutôt impressionnant !
A conduire
Deux moteurs sont proposés sur l’Octavia RS : le 2.0 TDI de 184 ch ou le 2.0 TFSI de 220 ch.Etonnement sonore à bas régime pour un 2.0 essence, le 2.0 TSI de 220 ch ne manque pas de fougue pour les montées en régime. L’Octavia RS 2.0 TSI est à l’aise partout, avec une belle souplesse de 350 Nm sur une large plage allant de 4500 à 6200 tr/min. En ville la boîte DSG sera un vrai plus pour le confort. Mais cette boîte se défend également sur route avec un mode sport, un mode séquentiel et des palettes pour monter et descendre les rapports sans lâcher le volant. Si on met de côté l’aspect financier, l’Octavia RS TSI 220 a tout pour elle !
Le moteur 2.0 TDI 184 est-il le meilleur choix à l’achat ?
L’ancienne version proposait les 2.0 TDI 170 et 2.0 TSI 200. Sans surprise, c’est la version diesel qui s’écoulera le plus en France avec 95 % des ventes !
Ce nouveau moteur TDI 184 est arrivé l’année passée sur l’Audi A3, et cette année sur la Golf GTD. Il s’agit donc du meilleur bloc quatre cylindres diesel proposé dans l’ensemble du groupe Volkswagen ! Un bon point. Face au 2.0 TSI 220 de la nouvelle Golf GTI, il doit s’incliner en matière de performances. La vitesse de pointe est inférieure de 13 km/h avec 232 km/h, et l’accélération de 0 à 100 km/h est effectuée en 8,1 s, soit 1,3 s de plus que la version essence. Sur circuit, l’Octavia RS 2.0 TSI est nettement plus véloce et plus agréable que la version TDI. Mais cette dernière est bien évidemment largement suffisante dans la vraie vie…
La sonorité bénéficie dans la nouvelle Skoda Octavia RS d’un système de générateur de son qui rappelle le système utilisé chez Peugeot et Citroën sur le moteur THP 200. Ce son artificiel est généré en fonction du mode de conduite, du régime moteur et de la vitesse du véhicule. Skoda a installé ce générateur près des essuies-glaces, et non au niveau de l’échappement comme Audi sur ses modèles Bi-TDI. Le conducteur d’une Octavia RS diesel pourra ainsi avoir l’impression de conduite une version essence ! Ou presque.
Avec un châssis abaissé de 13 mm, la nouvelle Octavia RS gagne en stabilité. Légèrement sous-vireuse, l’Octavia RS est rassurante et plutôt précise. Le confort de roulement reste au rendez-vous même avec le châssis sport combiné à la monte 18 pouces optionnelle.
Les deux Skoda Octavia RS sont assez différentes sur circuit. La version essence est moins lestée du train avant, et sera plus amusante à piloter avec des réactions plus vives.
Nous avons pu tester en toute sécurité le mode ESC Sport sur circuit, qui ne déconnecte pas totalement l’anti-dérapage mais repousse l’intervention des aides électroniques. Cette familiale n’est pas une sportive destinée à la piste mais elle s’en sort bien, avec un bel équilibre et des moteurs pleins à tous régimes.
Pour les départs en vacances, les deux moteurs offriront au conducteur une sérénité et un plaisir qu’il n’aurait pas eu avec les TDI 105 et TDI 150. C’est le gros plus des versions RS !
Budget
Quand l’Octavia débute à 17850 euros en version Active TSI 85 ch, les prix des versions RS sont nettement plus salés ! Mais cela reste très compétitif au vu de l’équipement et de l’habitabilité proposée.
La gamme berline qui plafonnait lors du lancement aux TDI 150 et TSI 180 ne dépassait pas les 30000 euros, même avec la finition haute Elegance et la boîte DSG.
Avec les plus gros moteurs et le kit carrosserie RS, les prix vont de 29900 euros pour la berline Octavia RS 2.0 TSI 220 BVM6 à 32990 euros pour le Combi RS 2.0 TDI 184 ch boîte DSG. L’écart de prix entre les deux moteurs est de 490 euros, en faveur du moteur essence. La carrosserie break est facturée 1100 euros, et la boîte DSG 1500 euros.
L’équipement de série de la nouvelle Skoda Octavia RS est très complet : châssis sport, climatisation automatique bizone, driving select, contrôle de pression des pneumatiques, jantes alliage 17 pouces, phares avant bi-xénon, pack visibilité, radars de stationnement arrière, bluetooth, prise USB, système de navigation avec cartographie Europe, vitres surteintées, tapis de sol ou encore l’aide au démarrage en côte.
La liste des options disponibles n’est pas infinie. On trouve notamment la sellerie cuir-tissu à 590 euros, le toit ouvrant panoramique à 1050 euros sur le Combi ( 950 euros sur la berline ), ou les sièges avant chauffants à 190 euros.
Avec 119 g de rejets de CO2, les Octavia RS TDI 184 se dispensent de malus écologique, y compris avec les 132 g des versions DSG. Mais les Octavia RS 2.0 TSI 220 sont homologuées de 142 g à 149 g : il faudra donc payer un petit malus en plus des 13 chevaux fiscaux sur ces versions les plus gourmandes. Voilà qui n’aidera pas à renverser la part du diesel dans les ventes en France !
Les consommations mixtes sont en baisse de 1,0 L pour l’Octavia RS 2.0 TDI avec seulement 4,6 L, et de 1,3 L pour l’Octavia RS 2.0 TSI 220 avec 6,2 L. En ville et sur autoroute, l’Octavia RS TSI 220 DSG peut vite siroter ses 10L/100 km.
LIRE LA SUITE DE L’ESSAI NOUVELLE SKODA OCTAVIA RS :
FIN ESSAI SKODA OCTAVIA RS