La France restera-t-elle le premier marché des monospaces compacts en Europe ? Avec la montée du segment des SUV, rien n’est moins sur. Mais l’ensemble des marques généralistes propose un modèle dans ce segment très disputé, de quoi tenter les acheteurs.
Le précédent Kia Carens était passé jusqu’à présent inaperçu en France. En jouant sur la dynamique de la cee’d, Kia compte bien ne plus jouer sur le banc de touche ! Ce Kia Carens arrive déjà à sa quatrième génération, il est temps de passer à la vitesse supérieure pour Kia.
Mais ce nouveau venu a-t-il sérieusement de quoi concurrencer des monospaces européens très aboutis et reconnus depuis des années ?
Style : dans l’air du temps
Esthétiquement, le nouveau Kia Carens pourrait donner l’impression d’être une cee’d SW étirée vers le haut. On reconnait bien le design de l’équipe Kia dirigée par Peter Schreyer, avec la calandre en forme de lame de rasoir, et des optiques éfilées soulignées de LED. Le bouclier avant profite d’une large prise d’air inférieure, qui dynamise l’ensemble.
La partie arrière fait preuve de moins de caractère avec un air de déjà vu, et pourrait même rappeler l’univers Hyundai. Le SUV Sportage continuera donc d’attirer une part importante des familles qui passent la porte d’une concession Kia.
Dessiner un monospace compact n’est certainement pas un cadeau pour des designers automobiles, mais tout en évitant de dessiner un modèle cubique façon Touran, Kia nous propose un modèle plutôt conventionnel qui ne fera pas se tourner les têtes sur son passage. Le style consensuel ne choquera pas non plus, alors que le nouveau C4 Picasso risque de dérouter avec sa face avant étonnante.
Vie à bord : de la place à revendre
Avec un empattement important, le nouveau Carens est proposé en 5 ou 7 places sans modifier ses dimensions extérieures. L’espace disponible aux places arrière est impressionnant ( voir photo ci-dessous ).
Avec deux personnes installées au troisième rang, le chef de famille aura bien évidemment un peu de mal à trouver de l’espace pour caser les bagages. Le coffre propose une capacité de 492 litres en cinq places, un peu moins que les 540 litres du prochain C4 Picasso. La capacité tombe à 103 litres en sept places…
En modularité, le Carens dispose de sièges arrière indépendants, coulissants.
Les deux sièges du rang 3 s’escamotent facilement sous le plancher, un bon point. Quand il est vendu en 5 places, le Carens propose en plus un espace supplémentaire de 44 litres sous le plancher du coffre.
Le siège passager avant peut se mettre en tablette pour charger des objets longs.
A l’avant, le conducteur retrouvera une instrumentation de berline, avec des compteurs joliment rétro-éclairés ( pack Ultimate ). Le cuir utilisé pour le volant manque de classe, dommage. Très sobre dans cette version noire, la planche de bord est aussi disponible dans une présentation bi-ton moins austère.
Très appréciables : les sièges avant recouverts de cuir peuvent être chauffés OU réfrigérés ! Et à l’arrière, les sièges latéraux sont également chauffants.
Spacieux et très facilement modulable, le Kia Carens 2013 se remet au goût du jour, sans apporter d’innovation majeure. La configuration 7 places ( pour 500 euros de plus ) ne sera jouable que pour des dépannages.
A conduire
En diesel, l’offre débute avec le 1.7 CRDi de 115 ch, puis continue et s’achève avec le même bloc en déclinaison 136 ch. De quoi satisfaire la majorité des acheteurs français très tournés vers les moteurs diesel.
Nous avons pu prendre en main le Carens motorisé par ce bloc 1.7 CRDi de 136 ch, dont les performances s’accordent bien avec le sage tempérament de ce nouveau monospace. Avec un train avant qui manque de précision et une prise de roulis bien présente malgré la monte 17 pouces, le conducteur ne sera pas poussé à aller taquiner les berlines. Mais la direction assistée FlexSteer est bien pensée, puisqu’elle autorise le conducteur à choisir la fermeté désirée.
En performances, le moteur 1.7 CRDi 136 est assez coupleux pour un moteur de 1,7 L de cylindrée, avec 331 Nm.
Le moteur 1.7 CRDi remplace l’ancien bloc 2.0 CRDi de 140 ch, et s’est montré nettement plus agréable que le 1.6 CRDi de 128 ch de la famille cee’d.
Il est équipé d’un système ISG pour couper le moteur lors d’arrêts brefs, un équipement qui manque de réactivité et sera parfois rapidement coupé par le conducteur agacé…
Côté conduite, la Carens est donc en retrait par rapport à un Renault Scénic en comportement routier sans se montrer ennuyeux pour autant.
Budget
En diesel les prix du Kia Caren’s débutent à 23800 euros, et grimpent jusqu’à 31400 euros pour la version la mieux équipée avec moteur de 136 ch, boîte automatique et 7 places. Les prix demeurent inférieurs à ceux des références françaises à équipement égal, mais le différentiel ne dépasse pas les 2000 euros.
La gamme est complète avec quatre niveaux de finition : Motion, Style, Active et Premium.
Cette version Premium CRDi de 136 ch est située juste sous la barre des 30000 euros, à 29700 euros. L’équipement est pléthorique : caméra de recul, système de navigation avec écran tactile, caisson de basses, volant chauffant, feux arrière à LED, ouverture et démarrage sans clé, jantes alliage 17 pouces, radar avant, pare-soleils à l’arrière et rétroviseur intérieur électrochrome.
La consommation mixte lors de notre essai se sera soldée par une moyenne de 7,2 L, avec une part de conduite en milieu urbain assez conséquente.
Comme le reste de la gamme Kia, le nouveau Kia Carens est garanti 7 ans, de quoi venir et faciliter la revente.
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