Attention boulet de canon en vue. La BMW Série 6 Coupé accueille le moteur V8 Twin Power Turbo de la dernière M5.
Au programme des réjouissances : une puissance de 560 ch, un couple de 650 Nm, une boîte double embrayage, un amortissement variable piloté…Attachez vos ceintures !
Style
La BMW M6 située au sommet de la gamme série 6 existe pour le moment avec les deux carrosseries Coupé et Cabriolet. La silhouette Gran Coupé devrait suivre dès l’année prochaine.
Les artifices de style de cette déclinaison M6 sont des jantes alliage 20 pouces avec étriers de freins bleus, ( 19 pouces de série ), quatre sorties d’échappement, des phares adaptatifs à LED, une calandre siglée M6, des ouïes latérales et des passages de roues élargis.
Parmi les éléments technologiques notables : un toit en plastique renforcé de fibres de carbone. Abaisser le poids du toit est très positif sur une sportive, puisque cela permet d’abaisser le centre de gravité !
Ce composant appelé CFRP sera repris pour le modèle électrique appelé i3 commercialisé fin 2013.
A conduire
La BMW M6 Coupé est assez proche d’une M5, dont elle reprend le moteur V8 bi-turbo. Ce bloc M Twin Turbo est placé en position longitudinale, comme les six cylindres en ligne de la marque. La lecture des chiffres ne laisse guère place à un doute quelconque sur l’hyper-sportivité de l’engin : les 4,2 secondes du 0 à 100 km/h et les 21,7 secondes du 1000 mètres départ arrêté placent la M6 parmi les ténors des grandes GT.
Dès le démarrage, ce moteur se démarque de la version moins puissante d’une 650i par une sonorité retravaillée avec un échappement nettement plus rauque.
Ce V8 est un vrai joyau, avec l’ensemble des technologies utilisées par les motoristes BMW : injection directe High Precision, turbocompresseurs Twinscroll, Double VANOS pour le calage en continu des arbres à cames et commande variable des soupapes Valvetronic.
En étant léger sur l’accélérateur avec la boîte DKG positionnée sur le mode Drive, et la cartographie réglée sur Efficient, la M6 Coupé peut faire preuve d’une grande douceur. La souplesse est étonnante avec un couple maximum disponible de 1500 à 5750 tr/min ! A condition de maîtriser le gabarit d’une voiture de 4,90 m de long par 1,90 m de large, la M6 peut être confiée à un conducteur lambda.
Le conducteur peut en effet régler sa M6 à la carte : différents modes sont proposés pour la direction M Servotronic, la suspension pilotée, la boîte de vitesses et la cartographie du moteur.
En activant les réglages en mode Sport+, la BMW M6 change de ton avec une réponse plus rapide à l’accélération, des suspensions raffermies, et des passages de rapports qui privilégient la performance pure.
Mais il serait dommage de ne pas profiter des palettes au volant et de la possibilité de sélectionner les rapports 100% manuellement, sans aucune intervention électronique.
Contrairement à la 650i qui dispose d’une boîte automatique à 8 rapports, la BMW M6 bénéficie d’une boîte double embrayage à 7 rapports. La boîte mécanique n’est tout simplement pas proposée mais vous allez voir qu’elle n’est pas nécessaire.
En effet en mode manuel, la boîte M DKG Drivelogic 7 peut maintenir le rapport sélectionné que l’on soit en pleine accélération en sous-régime, ou bien à la limite du rupteur. Le conducteur peut ainsi faire tomber ou monter les rapports en actionnant les palettes au volant ou le levier de vitesses séquentiel.
Pour séquencer les montées de rapport, la loi de passage des rapports effectue une rupture de couple volontaire. L’effet est plutôt grisant au volant, et évite d’avoir l’impression d’une trop grande linéarité.
Par rapport à une 650i, la M6 offre 110 ch de plus, avec une cartographie clairement différente. Les deux moteurs V8 de même cylindrée ne donnent pas dans le même registre.
Face aux sportives Audi, la M6 se démarque par sa propulsion arrière. Passer 560 ch sur deux roues, ce n’est pas tout les constructeurs qui s’y risqueraient. La motricité arrière est améliorée par la présence d’un différentiel actif M à commande électronique.
Pour ceux qui recherchent une puissance de freinage sans faille, l’option disques de freins en carbone-céramique est proposé pour la modique somme de 9000 euros ( environ, disponibilité courant 2013 ). C’est une première chez BMW. Cette technologie permet de réduire le fading mais aussi les masses suspendues : ceux qui ont envie d’attaquer sur circuit de temps en temps apprécieront.
Au final, les possesseurs de l’ancienne M6 à moteur V10 devraient donc s’y retrouver avec cette nouvelle génération encore plus efficace, et nettement moins polluante ( moins 30 % de rejets de CO2/km ).
Vie à bord
La touche M se retrouve sur de nombreux éléments de l’habitacle, jusqu’aux logos M6 des seuils de portes éclairés la nuit ! On apprécie en premier lieu le volant à l’excellente prise en main, avec une jolie supiqûre sur deux lignes parallèles rouge et bleue.
La finition est excellente, l’équipement disponible est pléthorique. Bien installé avec des réglages de sièges aux petits oignons, le conducteur sera rapidement à l’aise avec des compteurs très lisibles, un excellent système d’affichage tête haute, et une ergonomie plutôt bien pensée.
Ce modèle photographié dispose du supplément sellerie tout cuir, avec une planche de bord et une console centrale entièrement recouvertes, pour un prix de 7750 euros.
Aux places arrière, deux passagers pourront prendre place dans un certain confort. L’espace est tout à fait honnête, mais le dossier trop vertical ne donnera pas envie aux passagers que le voyage s’éternise.
Avec 460 litres, le coffre est très logeable.
Budget
Côté tarif, bonne nouvelle : la BMW M6 est très compétitive. Le prix en lui-même est logiquement élevé, mais pour une puissance de 560 ch, les 133100 euros restent tout à fait corrects. La liste d’options est relativement courte, avec un équipement de série déjà très complet.
La BMW M6 Coupé est dotée en série d’un arsenal de sécurité et de confort apte à séduire une clientèle exigeante : projecteurs directionnels Full LED, sellerie cuir étendu Merino, seuils de portes chromés et éclairés M6, sièges avant sport M électriques et chauffants, avertisseur avancé d’angle mort, alarme, affichage tête haute HUD couleur, aide au stationnement avant/arrière, caméra de recul, système surround view, système Hifi 500 W, les jantes M 19 pouces, la peinture métallisée,
Outre les 47 chevaux de la carte grise, l’acquéreur devra s’acquitter d’un malus écologique de 3600 euros en France jusqu’à la fin de l’année. L’année prochaine, ce montant passera à 6000 euros.
En matière de consommation, notre essai s’est soldé par une moyenne de 16,9 L.
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