En attendant une future DS9 préfigurée par un récent concept-car, la Citroën DS5 représente le haut de gamme du label DS.
En version hybride, la DS5 a même été plébiscitée par le président de la république pour la descente des Champs-Elysées !
Ici point de toit ouvrant ni d’hybridation : nous avons affaire à une DS5 HDI 160 à boîte mécanique classique. La voici en essai détaillé sur Actu Automobile !
Style
La dernière née de la gamme Citroën DS mélange les genres. Basée sur la plate-forme du Peugeot 3008 et assemblée sur la même ligne de production dans l’usine de Sochaux, la DS5 se démarque du SUV par un profil de break de chasse. Le design innove avec des crosses chromées inédites le long des ailes avant.
Les designers ont eu la priorité sur de nombreux aspects pratiques. Ne cherchez pas le bouton d’ouverture du coffre : il n’y en a pas ! Il faudra soit l’ouvrir en activant la fonction sur la télécommande, soit utiliser le bouton situé à l’intérieur de la voiture.
Dans ces conditions, un système de commande au pied façon Volkswagen Passat aurait été légitime.
En Sport Chic HDI 160, point de jantes 19’’ mais des jantes 18’’ Canaveral diamantées en gris ou en noir, au choix.
Avec une double canule d’échappement chromée à l’arrière, cette Citroën DS5 Sport Chic en impose.
Citroën a relevé le niveau de qualité au niveau des ajustements carrosserie et de l’application peinture : on ne peut qu’apprécier !
A vivre
Il n’y a pas qu’à l’extérieur que la DS5 en met plein la vue : l’habitacle a de quoi étonner.
Le conducteur est à la fête avec un cockpit digne d’un avion de chasse. Il bénéficie aussi d’une assise de siège réglable en longueur.
L’équipement du niveau supérieur Sport Chic comprend de série la sellerie cuir Claudia Mistral, mais d’autres selleries optionnelles restent disponibles avec le fameux dessin des sièges façon bracelet de montre. Ces selleries cuir appelées Pack cuir club sont disponibles en bi-ton mistral et rouge, fauve, gris clair Lama ou noir pour 1400 euros de plus. Et malgré le fait qu’elle soit le sommet de la gamme DS, la DS5 doit se dispenser d’une planche de bord recouverte de cuir à laquelle une C5 a droit en option.
De série la dotation comprend l’affichage tête haute en couleurs, le système Citroën eTouch, les projecteurs birectionnels xénon, le rétroviseur intérieur électrochrome, les jantes alliage 18 pouces, les rétroviseurs rabattables électriquement, les seuils de porte en métal, le démarrage mains libres, le toit cockpit, l’aide au stationnement avant, la caméra de recul, la navigation eMy Way, le siège conducteur massant avec réglages électriques, le kit mains libres bluetooth…
L’ergonomie ne s’est pas arrangée depuis la C5 : les commandes sont nombreuses sur le volant, sur la console centrale, devant le levier de vitesses, mais aussi au niveau du plafonnier ! L’effet cockpit est sympathique, mais il faudra du temps pour connaître précisemment la position des commandes.
Bien présentée, la DS5 est nettement moins classique qu’une C5 pour l’intérieur. Vue de près, la qualité de finition n’est pas non plus à 1000 lieues d’une C5 Exclusive, mais les détails font très premium.
Aux places arrière l’habitabilité est convaincante : la DS5 est nettement plus accueillante que sa petite soeur DS4.
L’espace disponible sous le hayon pourra aussi permettre un départ en vacances, avec une contenance de 468 litres proche de celle d’un C4 Picasso.
A conduire
Avec son vaillant 2.0 HDI de 160 ch, la Citroën DS5 n’est pas à la peine. Dommage que ce moteur soit couplé à une boîte de vitesses manuelle dont le guidage manque de précision. Dommage aussi que la micro-hybridation e-HDI avec Stop & Start ne soit pas disponible pour un modèle aussi statutaire que la DS5.
Côté châssis, les réglages sont moins typés sport que pour la version essence THP 200. Le compromis tenue de route / confort est très réussi, avec une priorité qui semble malgré tout donnée à la précision de conduite.
On passe donc plutôt un bon moment à conduire cette DS5 HDI 160, malgré un volant un peu trop grand, mais joliment dessiné. La direction répond mieux que celle d’une C5 : pas besoin d’être un habitué de Citroën pour se sentir à l’aise.
Le confort de suspensions à ressort est loin d’égaler la suspension Hydractive d’une C5 Exclusive, qui est une référence.
Pour seulement 600 euros, le pack sécurité propose l’AFIL ( alerte au franchissement de ligne ) qui fait vibrer le siège conducteur si besoin, et les feux de route automatiques. J’ai pu tester de nuit cet assistant qui commute automatiquement des feux de croisement aux feux de route suivant qu’il y ait ou non une voiture devant ou qui nous croise. Le système s’est révélé très efficace !
En revanche, le système de détecteur d’angle mort présent sur C4 /DS4 n’est pas proposé, alors que la visibilité n’est pas un point fort de la DS5.
A l’arrière, la lunette est séparée en deux parties ce qui ne rend pas les manœuvres faciles. La présence d’une caméra de recul comble ce handicap.
Budget
La politique de gamme Citroën réserve le niveau haut de gamme Sport Chic des DS aux moteurs les plus performants. A 37850 euros, la DS5 2.0 HDI 160 BVM est la DS5 Sport Chic la moins chère ! Le THP 200 est vendu à peine 100 euros de plus, et la version hybrid4 culmine à 44200 euros sans les aides.
Pour avoir la boîte automatique avec le 2.0 HDI 160, il faudra ajouter 1400 euros, soit 39250 euros. La DS5 Hybrid4 aides déduites revient désormais à 40200 euros, alors que la DS5 2.0 HDI 160 BVA avec son malus de 750 euros grimpe à 40000 euros.
Autant dire que la version hybride semble plus qu’intéressante pour un supplément de 200 euros !
Côté consommation cette DS5 HDI 160 BVM s’est avérée plutôt sobre avec une consommation mixte de 6,2 L sur un parcours de 1500 km.
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