La Citroën C5 vise haut, et pour atteindre les meilleures allemandes, elle dispose désormais d’une nouvelle arme : un V6 3.0 HDI de 240 ch, qui remplace le 2.7 HDI de 208 ch.
Ainsi dotée, la C5 peut-elle être une alternative aux routières de premium venues d’Outre-Rhin ? Réponse avec cet essai !
Ligne :
Ici en version Tourer, la ligne de la C5 fait tourner bien des têtes. Il est loin, le temps des Citroën à la ligne fluette. Les avis sont unanimes : la nouvelle Citroën C5 est belle.
Et en version Tourer, la partie arrière a été particulièrement bien traitée. Le profil reste dynamique, malgré la longueur importante de 4,83 m. Massive, la poupe inspire la robustesse.
Des inserts chromés agrémentent la ligne, notamment en dessous des vitres latérales, et en bas des portières.
Cette version 3.0 HDI se reconnaît en berline et Tourer par sa double sortie d’échappement. Distinction à laquelle l’ancienne version V6 2.7 HDI n’avait pas droit. Le silencieux transversal dispose d’un plus grand volume, pour réduire le niveau sonore et réduire les pertes de charge.
Les très jolies jantes alliage 18″ sont de série sur ce modèle. Pour un look encore plus exclusif, il reste l’option jantes 19″…
Vie à bord :
La présentation intérieure peut sembler particulière. Le volant multifonctions hérite de la technologie présente sur les C4 et C4 Picasso : son moyeu est fixe. Ce système n’est pas déroutant à l’usage, et ne pose pas de problèmes lors des manoeuvres. En revanche l’ergonomie est un peu compliquée, avec un grand nombre de touches, qui obligent à quitter la route des yeux.
Les commodos sont les mêmes que pour l’ensemble de la gamme PSA : même dans un modèle proche des 50.000 € vous aurez des commodos de C3. Même chose pour la clé de contact, qui n’est pas électronique : c’est la même que pour une citadine. En revanche elle possède une touche qui permet d’ouvrir le hayon motorisé à distance. Un équipement de série sur la version Exclusive.
Autre petit grief à ce niveau de gamme : le bouchon du réservoir. Derrière la trappe à carburant se cache en effet un bouchon qu’il faudra déverrouiller avec la clé : sur un véhicule de ce standing c’est peu pardonnable.
Le GPS Wip Com 3D est très complet. Pour la téléphonie il propose une connexion bluetooth, ainsi qu’un support pour carte sim. La cartographie est de très bonne qualité, et l’affichage des panneaux de signalisation permet d’éviter de se tromper. En revanche l’ergonomie n’est pas des plus simples : l’écran n’est pas tactile. Pour programmer une destination il faudra utiliser une molette située en bas de la console centrale.
Fer de lance de la gamme C5, la finition Exclusive est équipée d’office de la suspension Hydractive. Le confort de roulement est excellent, et les pneumatiques 18″ ne sont pas à critiquer, leur flanc est suffisamment haut pour ne pas diminuer le confort.
Les sièges sont très confortables, même si l’assise n’est pas extensible. L’option siège massant pour le conducteur pourra vous détendre les lombaires.
Le coffre est une vraie soute : bien rectangulaire, il dispose d’une très bonne contenance. Le hayon est motorisé, et commandable à distance. Sur la gauche, on retrouve une torche amovible rechargeable. Sur la paroi de droite, des commandes permettent d’abaisser le niveau du train arrière pour faciliter le chargement.
Moteur :
L’évolution du bloc V6 HDI est une réussite. Le common rail de 3ème génération pousse à 2000 bar contre 1650 bar pour l’ancien 2.7. Il s’agit toujours d’une architecture biturbo. Les deux turbos montés en parallèle sont à géométrie variable et permettent de favoriser puissance et couple sur une plus grande plage d’utilisation.
La puissance et le couple progressent. Toujours accouplé à la boîte de vitesse automatique à 6 rapports, l’onctuosité et les performances sont au rendez-vous pour ce V6 HDi.
Le couple de 450 Nm est disponible dès 1600 tr/min, et permet des reprises canon, malgré un poids de 1,8 t.
Le kilomètre départ arrêté est abattu en 29 secondes.
Conforme aux normes Euro 5, le V6 HDI PSA a revu sa consommation et ses émissions de CO2 à la baisse. Il est donc frappé d’un malus de 750 € contre 1600 € pour l’ancienne version 2.7.
La consommation est plutôt raisonnable pour un 6 cylindres, avec une consommation mixte qui peut descendre autour de 7L / 100 kms.
Tenue de route :
Spécificité Citroën, la suspension hydropneumatique Hydractive 3 plus permet de maintenir une assiette constante quelles que soient la charge et le nombre de passagers embarqués.
La suspension Hydractive permet de sélectionner la hauteur de caisse du véhicule, afin de procéder au chargement du coffre, ou bien de circuler sur un chemin non carrossable.
Un mode sport permet de faire varier le niveau d’amortissement en fonction de la vitesse.
La direction assistée est parfois déroutante à basse vitesse, elle nécessite un petit temps d’adaptation car elle semble parfois manquer de linéarité.
Sur route et autoroute, la C5 est impériale. Elle est taillée pour les longues distances.
En ville, elle sera moins maniable, en raison de ses dimensions importantes.
Budget :
A 41400 €, La Citroën C5 Tourer Exclusive 3.0 HDI est bien placée par rapport aux allemandes, en termes de prestations. Mais en revanche, l’équipement présente de graves lacunes pour un modèle haut de gamme : il faudra prendre des options pour disposer d’une sellerie cuir, d’un système GPS, de la peinture métallisée ou d’un système hifi.
Ces équipements sont quasiment inévitables pour une voiture de ce segment. La note grimpe alors, à plus de 47000 € pour notre véhicule d’essai.
Si vous choisissez la carrosserie Tourer, l’option toit panoramique permettra d’apporter un peu de lumière dans un habitacle où le pavillon est assez bas, et la ligne de caisse plutôt haute.
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LA C5 TOURER 3.0 HDI EST MAGNIFIQUE ET J4AIMERAI BIEN L’AVOIR!J’EN RÊVE