Quatre ans après la sortie de la première Suzuki Swift Sport, la seconde génération est déjà en concessions. La recette demeure la même : un moteur essence atmosphérique 1.6 bien vitaminé, un équipement complet et un prix serré.
Une recette rare, plutôt alléchante non ?
Style
Esthétiquement la Suzuki Swift Sport ( uniquement disponible en Europe en carrosserie 3 portes ) se démarque par une présentation plus virile que le reste de la gamme. La dotation comprend de série les optiques avant bixénon, les jantes alliage 17″, la double sortie d’échappement arrière et le becquet au sommet du hayon. De série un kit carrosserie est monté avec des boucliers avant et arrière spécifiques, et des bas de caisse latéraux. On notera encore un détail : la calandre avant élargie sur cette version.
En accessoire Suzuki propose d’autres versions de jupes avant, arrière et latérales, ou encore une calandre avant argent ou des paupières de phares.
Le style est réussi dans la lignée de la précédente Swift Sport. Elle conserve notamment les montants de vitres A dans un coloris noir, et une ligne de caisse assez haute.
A l’intérieur le style est plus sobre, la sportivité se remarque aux sièges avant au maintien latéral renforcé avec surpiqûres rouges, reprises également sur le volant cuir multifonction. Ce volant se règle en hauteur et en profondeur, et on trouve facilement une position de conduite confortable.
La qualité de finition respire le sérieux sans faire de chichi : les plastiques sont rigides, point final.
Suzuki a fait le plein d’équipements avec un régulateur de vitesse, un autoradio avec prise USB et connexion bluetooth, des rétroviseurs rabatables électriquement, un système de démarrage sans clé, une climatisation automatique, l’allumage automatique des projecteurs, l’ESP et 7 airbags.
Pour le radar de recul, le GPS ou le détecteur de pluie il faudra s’en passer.
Au niveau des aspects pratiques, la Swift Sport perd des points avec un accès difficile à l’arrière côté conducteur. Seul le siège avant côté passager coulisse avec mémoire de position. Côté trottoir pour faire descendre les enfants, c’est bien, mais quand on sort de de la Swift Sport dans son garage on fait comment ? Tout le monde sort côté passager ?
Autre grief : la banquette arrière est monobloc. Il ne sera pas possible de rabattre la moitié du dossier si on voyage à trois personnes avec un objet encombrant.
C’est gênant, d’autant que le coffre n’est pas particulièrement logeable avec une capacité de 211 L, et un seuil très haut en raison des normes de sécurité…
Cette Swift est une 4 places, bien qu’avec 4,89 m elle se rapproche du gabarit d’une DS3 ou de la future Peugeot 208.
A conduire
Dès les premiers tours de roues cette nouvelle Suzuki Swift Sport se montre très agréable. Son comportement est sain, et l’amortissement est plutôt réussi. Il ne faudra pas non plus trop en demander niveau confort avec une monte taille basse en 17″ ! Le modèle d’essai était chaussé en Continental ContiSportContact 3, des pneumatiques efficaces y compris sur sol humide.
Chose désormais rare, la direction est à crémaillère. Elle est précise et participe à une maniabilité appréciable.
Les motoristes ont fait évoluer le moteur 1.6 VVT, qui délivre désormais 136 ch et 160 Nm contre 125 ch et 148 Nm précédemment. Ce moteur à calage variable de la distribution côté admission prend sans rechigner 7000 tr/min. D’ailleurs il faut le cravacher pour bénéficier de la puissance maximale, délivrée à 6900 tr/min ! Avec un poids en légère baisse, cela permet à la Swift Sport de gagner 2 dixièmes de secondes pour abattre le 0 à 100 km/h, soit 8,7 s.
Le bloc essence 1.6 est accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports au lieu de 5 sur l’ancien modèle, afin d’abaisser les consommations. La Swift Sport a réduit ses émissions de Co2 à 147 g et sa consommation mixte à 6,4 L : pas mal !
Revenons au châssis : le roulis a été diminué de 15% par rapport à une Swift normale, le tarage des suspensions a été revu, et les amortisseurs avant adoptent un ressort compensateur dans la jambe de force. L’agrément de conduite est au rendez-vous, avec un ensemble homogène. Certes, on est loin d’une Clio RS en sportivité, mais côté prix et tarif cette Swift Sport se situe face à une Twingo RS !
Côté freinage on retrouve des disques ventilés à l’avant et des disques à l’arrière : la puissance de freinage est d’un bon niveau. Au chapitre sécurité la Suzuki Swift a reçu en 2010 la note de 5 étoile au crash test EuroNCAP.
Budget
Malgré son équipement intéressant, la Swift Sport s’affiche seulement à 16990 euros ! Un prix imbattable dans la catégorie, puisque même une Renault Twingo RS plus petite avec équipement équivalent sera nettement plus chère. Une Abarth 500 de 135 ch est facturée 19200 euros.
Le prix comprend même la peinture métallisée : il n’y a tout simplement aucune option. Cerise sur le gâteau : une garantie 3 ans.
Par rapport à l’ancien modèle moins bien équipé, la hausse de prix est seulement de 340 euros malgré la hausse de puissance et les dimensions plus généreuses, bravo.
Le seul bémol sera le malus écologique applicable dès 2012 en raison de rejets de Co2 à 147 g. La baisse de 18 g n’aura pas suffit pour que la voiture puisse être exonérée de malus, dommage.
Pour votre conscience écologique, sachez que cette petite japonaise ne provient pas du pays du soleil levant mais de Hongrie, d’où elle est acheminée par train.
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