La Toyota Avensis réalise une carrière relativement discrète en France, mais voici l’occasion de la redécouvrir à l’occasion de son restyling. Modifications de style et baisse des émissions de Co2 sont au programme. Je vous propose de la découvrir dans cette version Style avec moteur diesel D-CAT de 150 ch et boîte automatique avec palettes au volant.
Style
Pour son restyling, la Toyota Avensis a droit à de nombreuses mais subtiles modifications. Les feux avant intègrent désormais des feux de jour à led : la forme des optiques rappelle d’ailleurs beaucoup celles de la Renault Latitude. La calandre devient trapézoïdale et le bouclier avant adopte une entrée d’air élargie pour donner à la face avant un air plus dynamique.
Pour la partie arrière, le bouclier a été modifié avec un liseré noir. Au-dessus de la plaque minéralogique, une baguette chromée a pris place.
Toutes les jantes ont bénéficié d’un traitement inédit : sur ce modèle d’essai Style les jantes anthracite ressortent mieux par rapport à la teinte de la caisse.
Même si son style ne transcende pas le genre, il faut quand même avouez que progressivement la Toyota Avensis s’affine. Son design est plus affirmé, mais est-ce que cela suffira ?
Vie à bord
L’habitacle de la Toyota Avensis restylée présente une planche de bord très classique.
La finition n’est pas irréprochable mais elle se révèle globalement assez soignée. Il n’empêche qu’une Volkswagen Passat ou une Peugeot 508 présentent mieux : l’Avensis a du mal à masquer son âge. Le cuir du volant et des sièges par exemple, est d’une qualité plutôt quelconque.
Toyota a revu la présentation de nombreux éléments, et l’ergonomie de la console centrale. Cette Avensis Style de coeur de gamme présente des éléments avec finition métal nickellé et bois, et une sellerie cuir-alcantara.
Bon point pour l’amortissement, réussi. Habitable et confortable, l’Avensis préserve aussi un espace aux jambes convaincant pour les passagers arrière. Elle est donc toute indiquée pour une vocation familiale, voire de taxi.
Parmi les nouveautés de ce restyling, un nouveau système de navigation appelé Touch & Go. Comme son nom l’indique l’écran est tactile, et est couplé à la caméra de recul.
Si Toyota annonce 11 haut-parleurs, la qualité sonore est un peu décevante.
La malle recèle un volume de chargement de 509 litres : la version break ne fait pas beaucoup mieux mais apporte un accès plus facile et davantage de modularité.
A conduire
En France, les moteurs diesel seront les plus vendus, en particulier pour les flottes. Le choix numéro 1 sera sans aucun doute le 2.0 D-4D de 126 ch qui revoit ses émissions de Co2 à la baisse avec 119 g pour la version à boîte mécanique.
Mais c’est la version 2.2 D-CAT de 150 ch avec boîte automatique que j’ai pu tester dans l’arrière pays niçois : une version plus puissante avec un agrément bien supérieur.
La boîte de vitesses automatique à 6 rapports propose un mode séquentiel et des palettes au volant, ce qui est toujours utile pour faire appel au frein moteur sur des routes de montagne. Cette boite n’a hélas pas la rapidité d’une boîte double embrayage. La preuve : la version à boîte mécanique réalise le 0 à 100 km/h en 6 dixièmes de secondes de moins.
Avec 150 ch, le 2.2 D-CAT ne transforme pas la Toyota Avensis en une routière surpuissante mais permet déjà des performances tout à fait honnêtes. Quand on le cravache un peu, ce moteur diesel donne de la voix avec une sonorité qui n’est pas des plus agréables. On aura donc davantage tendance à ne pas dépasser les 3500 tr/min pour profiter de l’insonorisation globalement réussie de cette berline.
Spécificité de ce moteur : il ne s’appelle pas D-4D comme sur la version à boite manuelle, car il est doté en plus du FAP d’un filtre à Nox. Du coup, cela lui permet d’être la version diesel qui rejette le moins de Nox : 0,1088 contre 0,1642 pour la version 2.0 124 ch D4-D. On peut donc consommer et rejeter plus de Co2, tout en polluant moins !
Sur autoroute la direction assistée électrique est un peu trop légère, les modifications opérées ne sont pas tout à fait satisfaisantes. Dommage aussi que les clignotants impulsionnels ne soient pas présents.
Le châssis est sain, et même malmenée l’Avensis est très prévenante. Les ingénieurs ont revu les suspensions avant et arrière pour améliorer le confort et la tenue de route. La caisse a également été rigidifiée : au niveau dynamique cette Avensis peut donc être menée de façon relativement « sportive », même si ce n’est pas sa vocation.
Pour les amateurs de régulateur de vitesse adaptatif, cet équipement est de série sur la Toyota Avensis Style. Pratique, mais son commodo n’est pas très intuitif.
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