Essai Hyundai Veloster 1.6 GDI pack Premium : le coupé décalé
Hyundai lance le Veloster, un coupé plutôt atypique. Doté d’une porte côté conducteur mais de deux portes côté passager, le Veloster semble lorgner à la fois vers le segment des coupés abordables mais aussi vers celui des compactes orginales comme la Citroën DS4 !
Ambitieux, le nouveau Hyundai Veloster ?
Il ne passe pas inaperçu
Pas question de passer inaperçu dans le Veloster, ce qui pourrait étonner pour une Hyundai. Mais cela va dans le bon sens : comme cette voiture ralentissant avec une jeune femme et son père, conquis par le design du coupé coréen.
Les designers ne se sont pas inspirés des DS3 et DS4 bien qu’on puisse trouver certaines ressemblances. Hyundai avait présenté en 2007 à Séoul un concept-car baptisé Veloster Concept qui représentait à 95% le Veloster lancé aujourd’hui.
Les designers n’ont pas chômé, avec une face avant très expressive et dynamique, qui reprend l’air de famille maison avec la calandre hexagonale. De profil, côté passager le Veloster masque sa porte arrière en cachant la poignée de porte dans le montant, solution désormais très en vogue et reprise par de nombreux constructeurs. Le nouveau style de Hyundai s’appelle Fluidic Sculpture, et cultive l’esthétique du mouvement.
Dix coloris sont proposés au catalogue, avec des couleurs très vives comme cet orange appelé « Vitamin C ».
L’habitacle ne déçoit pas avec une planche de bord bien dessinée et des sièges sport accueillants. La finition est propre, sans bavures, mais sans être au niveau de la nouvelle i40 SW. Dans le Veloster, contrairement à la grande berline, la partie supérieure de la planche de bord est construite avec des plastiques rigides, et la boîte à gants n’est pas recouverte de feutrine à l’intérieur. Certains détails auraient pu mériter un peu plus d’attention, comme l’espace situé devant le levier de vitesses qui accueille facilement les smartphones, surtout qu’il est surplombé par les prises Aux et USB. Lorsqu’on pose un téléphone, le plastique de la planche de bord résonne creux : un peu cheap. C’est dommage, car pour le reste l’ergonomie est plutôt réussie, avec un système télématique intuitif, un GPS à écran tactile facile à programmer, un appairage bluetooth rapide…
Le design a été inspiré de l’environnement moto, au niveau des compteurs et de certaines poignées.
Côté conducteur, l’implantation du siège est un peu haute. Un conducteur d’1m80 se retrouve tout de suite avec les cheveux au niveau du toit ouvrant !
On se glissera aux places arrière exclusivement en passant par la porte arrière située côté passager. Car le siège conducteur ne coulisse pas en avant et ne facilitera pas vraiment l’accès aux deux places arrière, d’autant plus que le dossier ne possède pas de mémoire de position.
Le toit ouvrant panoramique apporte à bord une luminosité appréciable, surtout avec la sellerie cuir noir. Ce toit est sujet à quelques craquements, mais ces bruits parasites ne se reproduisent heureusement pas trop fréquemment.
Au niveau du coffre, le seuil est très haut, et la contenance très convenable. Hyundai destine le Veloster aux célibataires, aux couples sans enfants ou avec un enfant au maximum. La capacité de 320 litres est suffisante pour partir en vacances à trois.
Un coupé moins sportif qu’il ne paraît
Pas de vombrissement au démarrage : le Veloster est motorisé par un modeste 4 cylindres 1.6 essence, et l’échappement n’a pas été travaillé pour fournir une sonorité particulière.
Le seul moteur essence GDI est proposé en boîte mécanique à 6 rapports ou en boîte double embrayage DCT. Ce moteur avait été inauguré sur le SUV iX35 l’année dernière.
Pour obtenir des relances vigoureuses sur route, il faudra sans cesse jouer avec le levier de vitesses, et oublier les deux derniers rapports. Le 1.6 GDI demande à être cravaché car il est creux à bas régime. Les 140 ch ne sont délivrés qu’à un régime de 6300 tr/min ! Question souplesse, le 1.6 GDI n’est pas un modèle du genre avec un couple plutôt faible de 166 Nm à 4850 tr/min. A titre de comparaison le bloc turbo essence 1.6 de PSA délivre un couple de 240 Nm à dans sa version 155 ch. C’est bien un turbo qu’il manque à ce Veloster.
Côté châssis, le Veloster ne s’en sort pas trop mal mais le train arrière est plutôt vif. En conduite sportive, sur revêtements dégradés, le train arrière glisse facilement, handicapé il est vrai par des pneumatiques Hankook qui n’ont jamais été réputés pour une très bonne motricité.
Le sol était sec lors de l’essai, alors j’imagine que sur sol mouillé les choses ne s’arrangent sans doute pas.
Avec une monte 18″, les passagers ressentent davantage les irrégularités de la route que dans une DS4. Les suspensions sont légèrement sautillantes, mais restent assez sèches.
Bon point pour la direction assistée qui s’est révélée agréable et participe à l’agrément de conduite. Agile, le Veloster profite de son gabarit et d’un train avant qui se place facilement.
Un seul moteur, plusieurs niveaux d’équipements en packs
En version haut de gamme « Premium », l’équipement du Hyundai Veloster est très complet : sellerie cuir, sièges chauffants, siège conducteur à réglages électriques ( assise et lombaire), système de navigation Europe, prises USB et auxiliaire, mains libres bluetooth, alarme périmétrique, rétroviseurs rabattables électriquement, radar de recul, caméra de recul, jantes alliage 18″, climatisation automatique, accès mains libres, et toit ouvrant panoramique.
Manque à l’appel le rétroviseur intérieur photosensible.
Le tarif du « pack » Premium est de 27490 euros, mais le premier pack « Inventive » débute à 22390 euros avec de série 6 airbags, accoudoir central avant, jantes 17″, radar de recul, climatisation manuelle, ESP, volant cuir, allumage automatique des feux, régulateur de vitesse, écran couleur tactile, et pédalier aluminium.
Au niveau de la consommation, en usage mixte il est possible de descendre en-dessous de 7L en respectant le code de la route. Un usage sportif dans les tours s’accompagnera inévitablement d’une hausse du budget carburant, avec une conso mixte qui grimpe à près de 11 L.
Gros point fort niveau budget : une garantie de 5 ans kilométrage illimitée ! Cette garantie inclut l’assistance et les contrôles intermédiaires.
LIRE LA SUITE DE L’ESSAI :