Alfa Romeo réécrit l’histoire avec la nouvelle 33 Stradale, un hommage contemporain à l’iconique modèle des années 1960. Déjà aperçue au Goodwood Festival of Speed, cette supercar mêle design rétro et technologie moderne avec brio. Mais est-ce suffisant pour rivaliser avec les ténors du segment ?
Une déclaration d’amour au passé et un regard tourné vers l’avenir
La 33 Stradale, en hommage à son aïeule produite entre 1967 et 1969, n’est pas qu’un clin d’œil nostalgique. Elle incarne une dualité rare : un choix entre motorisation thermique (un V6 bi-turbo de 620 ch) ou 100 % électrique (plus de 750 ch). Avec une vitesse maximale annoncée à 333 km/h et une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes, cette supercar promet des performances de haut vol, quelle que soit la configuration choisie.
Produite à seulement 33 exemplaires, la Stradale est un exercice de style, mais aussi un manifeste pour l’innovation. À 3,2 millions d’euros, chaque unité est personnalisée selon les goûts de son propriétaire, rendant chaque modèle unique.
Un design sculpté dans l’émotion
Les équipes d’Alejandro Mesonero-Romanos, responsable du design chez Alfa Romeo, ont insufflé une âme italienne à cette création. Des éléments tels que les phares ronds, le petit Scudetto modernisé et le capot en forme de coquille rappellent les lignes emblématiques du modèle original. Les portes papillon et la verrière enveloppante, quant à elles, plongent directement dans l’univers des prototypes de course des années 1960.
Les jantes de 20 pouces (disponibles en noir, or ou argent) et les feux arrière circulaires accentuent son allure. Ce mariage entre modernité et hommage au passé témoigne du soin apporté à chaque détail. L’intérieur, minimaliste, est à la hauteur de ce chef-d’œuvre : peu de boutons, un écran escamotable et une instrumentation classique pour recentrer l’attention sur la conduite.
Motorisation : entre tradition et futur
La version thermique est animée par un V6 bi-turbo de 3,0 litres développant plus de 620 ch. Ce moteur, dérivé de celui de la Maserati MC20, s’associe à une boîte automatique à huit rapports et un différentiel électronique. Le châssis mêle une structure en aluminium et un monocoque en carbone pour allier légèreté et rigidité.
Côté électrique, Alfa Romeo opte pour une approche audacieuse avec une puissance supérieure à 750 ch et une autonomie annoncée de 450 km. Bien que les détails soient encore partiels, on sait que la Stradale électrique intégrera probablement une batterie de 102 kWh, et peut-être une architecture à double ou triple moteur.
Pour assurer des performances optimales, les deux variantes sont équipées d’une suspension double bras avec amortisseurs actifs et de freins en céramique de carbone. Alfa Romeo a également prévu des réglages spécifiques pour chaque motorisation afin d’optimiser le comportement routier.
Une expérience de conduite pensée pour le plaisir pur
La 33 Stradale mise sur l’immersion. Son habitacle épuré met l’accent sur le conducteur, avec un volant sans boutons et des sièges baquets alliant confort et ergonomie. Les interrupteurs inspirés de l’aviation et les différentes configurations intérieures, Tributo (cuir et aluminium) ou Alfa Corse (alcantara et fibre de carbone), rappellent la quête de perfection artisanale.
Chaque détail de l’intérieur est pensé pour sublimer l’expérience. Même la poignée de porte disparaît au profit d’une lanière en cuir, et le rangement se limite à un sac amovible qui peut être personnalisé. Ces choix minimalistes, loin d’être des contraintes, renforcent le caractère exclusif de la voiture.
Une supercar à la hauteur des attentes ?
En réintroduisant la 33 Stradale, Alfa Romeo ne se contente pas de jouer sur la nostalgie : elle confirme son retour au sommet en tant que marque de passionnés. La Stradale, à la fois machine de performance et œuvre d’art, se pose en rival direct des Ferrari SF90 Stradale et autres McLaren Artura. Cette supercar devrait sans difficultés devenir un modèle collector, dans la veine de la 8C.