Le marché automobile français a connu une augmentation de 2,8 % des immatriculations de véhicules neufs au cours du premier semestre 2024, totalisant 914 889 unités. Cette progression est essentiellement portée par les véhicules hybrides non rechargeables et électriques, qui enregistrent respectivement des hausses de 40,1 % et 14,8 %. En revanche, les hybrides rechargeables sont en difficulté, avec une petite baisse de 5,5 %.
Les hybrides l’emportent
Les hybrides non rechargeables se positionnent comme la deuxième motorisation la plus prisée après l’essence, avec 262 463 immatriculations et une part de marché de 28,7 %. La plupart des constructeurs, tels que Peugeot et Citroën, enregistrent des augmentations spectaculaires de leurs ventes d’hybrides non rechargeables, de 11 579,8 % et 2 459,4 % respectivement, par rapport à l’année précédente.
Renault se distingue en vendant désormais plus de véhicules hybrides non rechargeables que de modèles thermiques, avec cette technologie représentant 44,1 % de ses immatriculations totales. La marque au losange a immatriculé 66 160 hybrides non rechargeables au cours du semestre, suivie de près par Toyota avec 52 141 unités. Le modèle hybride le plus vendu est la Toyota Yaris, avec 16 551 immatriculations, suivie de la Clio 5 hybride avec 16 138 unités.
Déclin des hybrides rechargeables et progression des électriques
Le segment des hybrides rechargeables est en recul, avec seulement 73 687 immatriculations et une part de marché de 8,1 %. Cette baisse de 5,5 % par rapport au premier semestre 2023 est attribuée aux incitations gouvernementales favorisant les véhicules électriques et à une offre croissante de véhicules hybrides classiques. Toutefois, Toyota et Lexus, ainsi que Mercedes, continuent de performer dans ce segment.
Les ventes de véhicules électriques ont fortement progressé, atteignant 158 398 unités, soit une augmentation de 14,8 % par rapport au premier semestre 2023. Les voitures électriques représentent désormais 17,3 % du marché, grâce au succès du leasing social initié par le gouvernement. Ce programme permettait en début d’année aux ménages modestes de louer des véhicules électriques à des tarifs attractifs, ce qui a stimulé les ventes des marques françaises, notamment celles du groupe Stellantis.
Peugeot domine le marché des véhicules électriques en France avec 27 215 unités vendues, soit une croissance de 70,1 %, suivi par Renault avec 24 581 unités, en hausse de 43,3 %. La Peugeot e-208 est le modèle électrique le plus vendu avec 17 341 unités, suivie par la Megane E-Tech et la Tesla Model Y. Tesla, bien que troisième en termes de volume, enregistre une baisse de 27,4 % de ses ventes.
La suppression des aides pour les modèles produits en Chine a impacté les ventes de certains véhicules, comme la Dacia Spring, qui a chuté de 39,6 %. MG a également vu ses ventes de véhicules électriques diminuer de 29,5 %. L’arrêt des bonus pour les ventes à entreprises et le ralentissement du leasing social ont conduit à une baisse des ventes de véhicules électriques de 10,4 % en juin, une tendance qui pourrait se poursuivre au second semestre 2024 !
Le thermique poursuit sa chute
Les immatriculations de véhicules essence, bien que majoritaires avec une part de marché de 32,1 %, ont diminué de 13,1 %. La montée en popularité des hybrides non rechargeables réduit l’attrait pour les modèles essence, qui restent néanmoins importants pour des marques comme Seat, Citroën, Opel et Volkswagen. Les véhicules diesel continuent de décliner, avec une baisse de 22,9 % des immatriculations, atteignant 72 362 unités et une part de marché de 7,9 %. Renault, Peugeot, Citroën et Dacia restent les principaux vendeurs de diesel.
Bilan
Pas de vraie surprise donc au niveau des ventes 2024 : l’hybridation continue de progresser, au détriment des motorisations essence et diesel, plus polluantes. Le recul des voitures hybrides rechargeables est plus étonnant, et pourrait encore se confirmer l’année prochaine avec de nouvelles normes d’homologation. L’hybridation non-rechargeable est donc la technologie gagnante !
Du côté de l’électrique c’est plus mitigé, et l’avenir en 2025 dépendra aussi du maintien ou non du bonus écologique. Sur ce point, le résultat des élections législatives pourrait peser de façon importante.