Grosse nouveauté pour Suzuki : la Kizashi Sport est la première familiale de la marque. Exotique, cette nouveauté n’est proposée qu’en version essence, avec un bloc 2.4 de 178 ch aux antipodes des tendances actuelles de downsizing. Le sport sera-t-il au rendez-vous ?
Style
Les designers Suzuki ont bien travaillé : la Kizashi cultive l’air de famille avec les autres modèles de la gamme. L’arrière joue une partition sport avec une double sortie d’échappement de part et d’autre du bouclier, mise en valeur par des enjoliveurs chromés. La malle arrière est aussi surmontée d’un becquet, bien intégré. Les jantes aluminium 18″ se démarquent également de la concurrence, mais sont un vrai nid à poussière. Le nettoyage n’est pas évident !
Globalement la Kizashi a séduit la grande majorité des personnes interrogées, et même parmi les femmes d’ordinaire moins adeptes des carrosseries tricorps.
Vie à bord
Si la séduction est de mise à l’extérieur, les designers japonais ont joué l’austérité et le sérieux dans l’habitacle. Le dessin de la planche de bord n’est pas révolutionnaire, et pourrait même passer pour démodé s’il n’y avait pas les inserts chromés de part et d’autre de la console centrale. Les ajustements sont rigoureux, et ne laissent s’échapper aucun rossignol. Mais au niveau des matériaux, seule la partie située au-dessus de la boîte à gants est en plastique moussé. La grande coiffe est en plastique rigide, ce qui peut étonner sur une voiture de cette catégorie.
L’habitabilité de la Suzuki Kizashi est tout à fait adaptée à une famille de 4 personnes. Avec de nombreux réglages électriques, le conducteur sera facilement à son aise. Malgré une monte 18″ la suspension préserve le confort des passagers, qui ne sont pas chahutés inutilement. Le volant est multifonction, avec de nombreuses commandes dont un régulateur de vitesse un peu difficile à régler.
La Kizashi propose également un coffre plutôt généreux, d’une contenance de 461 litres. La banquette arrière est rabattable en deux parties, et l’accoudoir central cache une trappe à skis qui pourra être bien utile pour transporter des objets longs.
L’équipement de série de la Suzuki Kizashi Sport est pléthorique : sellerie en cuir partiel, toit ouvrant électrique, projecteurs au xénon, assistance au démarrage en côte, ouverture et démarrage sans clé, 7 airbags, ESP, connexion bluetooth, prise USB, capteurs de stationnement avant et arrière, sièges avant chauffant et électriques à mémoire, rétroviseur intérieur électrochrome, rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement, climatisation automatique bizone, trappe à skis, allumage automatique des feux, détecteur de pluie, et peinture métallisée.
C’est simple, il n’y a aucune option au catalogue de la Kizashi Sport ! La dotation a juste oublié un GPS embarqué, c’est dommage. Mais le rapport prix/équipements est exceptionnel.
A conduire
Un seul moteur est disponible sur la nouvelle Kizashi. Il ne s’agit même pas d’un diesel, mais d’un moteur 2.4 VVT essence d’une puissance de 178 ch. Ce rendement est totalement à l’opposé de ce qui se pratique chez la grande majorité des constructeurs, qui pratiquent le downsizing. Face aux 1.8 Turbo de 180 ch chez Opel et 1.6 THP 200 chez Peugeot, Suzuki propose un bloc 2.4 L plutôt rond et qui n’aime pas spécialement monter dans les tours. La vitesse de pointe annoncée à 205 km/h révèle déjà un caractère sportif limité ! Pour les reprises, il faudra tomber au moins deux rapports pour relancer la machine. En sixième sur autoroute, un faux plat a vite fait de ralentir les ardeurs du moteur VVT.
La boîte de vitesses CVT propose plusieurs modes : Drive ou manuel avec le levier, avec palettes au volant. Bon point : le mode manuel est vraiment manuel, et permet de verrouiller un rapport. Pour ceux qui souhaitent cruiser en sixième en ville par exemple, cela pourra être utile. Ce mode peut aussi éviter que le moteur se retrouve en sur-régime dès le moindre dépassement pied au plancher, étape à laquelle le mode Drive descend en 3ème voire en seconde ! Avec un niveau sonore qui peut alors s’avérer lassant pour les passagers.
La Kizashi s’apprécie en effet davantage sur un filet de gaz, en conduite coulée. On apprécie alors la fluidité des passages de vitesses et le silence de fonctionnement. En roulant de façon plus compatible avec une éco-conduite, on en récolte immédiatement les fruits au niveau de la consommation qui tombe alors sous les 9L/100.
La transmission i-AWD n’est pas permanente. Le conducteur peut sélectionner d’activer la transmission 4X4 avec un sélecteur placé à gauche du volant : un voyant AWD s’allume alors au niveau des compteurs.
Cette version CVT 4X4 pèse 110 kg de plus que la version à boîte manuelle deux roues motrices. Résultat : la vitesse de pointe perd 10 km/h pour s’établir à 205 km/h, et l’accélération de 0 à 100 km/h prend 8,8 secondes contre 7,8 secondes pour la Kizashi traction.
A l’avant, la Suzuki Kizashi dispose d’une suspension type McPherson avec jambes de force. A l’arrière, c’est un train multibras qui assure la stabilité. Comme la Kizashi repose sur de larges pneumatiques en 235/45 R18, la tenue de route est plutôt convaincante. Le châssis est très sain, et le direction assistée bien calibrée rend le maniement agréable et très facile.
Jai une celerio c’est vrai que c’est Alto en europe?