Avec une carrière qui s’étire dans le temps, le Jeep Renegade a inévitablement vieilli sur certains points. Alors que la relève n’arrive pas avant deux ans, le Renegade a bénéficié récemment de mises à jour techniques, et toujours de la motorisation e Hybrid lancée en 2022. Est-il encore au goût du jour ? Nous avons pu prendre le volant de cette nouvelle version en Italie, du côté de Balocco.
Un design très Jeep
Présentée au salon de Genève en mars 2014, le Jeep Renegade a désormais 10 ans ! La première Jeep fabriquée exclusivement en dehors des Etats-Unis partageait alors bon nombre d’éléments avec sa cousine, la Fiat 500X. Restylé en 2019, le Renegade avait ensuite profité de nouveaux projecteurs avant à LED, de feux arrière 3D, entres autres.
Globalement le design semble avoir pris un petit coup de vieux : au bout de 10 ans, c’est logique ! Fort heureusement les petits changements cosmétiques et la présentation de cette version haut de gamme lui permettent de rester relativement moderne.
La version Summit de cet essai profite de jantes alliage 18″ avec un coloris « Gloss Black », mais aussi de la peinture Alpin White avec toit noir ( 650 euros ).
Un habitacle daté mais des équipements à jour
Alors qu’on pourrait se demander pourquoi Jeep n’a pas supprimé le Renegade maintenant que l’Avenger est au catalogue, il suffit de prendre place dans un Renegade pour comprendre comment il peut se positionner dans la gamme. Nettement plus spacieux qu’un Avenger, le Renegade affiche un bel espace à bord, que ce soit aux places avant ou aux places arrière. ( lire notre essai du Jeep Avenger e-Hybrid )
Le pare-brise très vertical associé à une garde au toit élevée font un peu penser à un ludospace type Kangoo…D’ailleurs la surface vitrée est importante, y compris au niveau des portières. La luminosité est donc de mise dans cet espace assez accueillant.
Pas de surprise pour la planche de bord, dont le design ne cache pas son âge. Avec des particularités qui se font rares, comme la poignée de maintien face au passager.
Pour 2024, Jeep a procédé à une ultime mise à jour du Renegade, cette fois-ci au niveau des équipements embarqués.
Le système infotainment affiche désormais 10,1’’ : un écran qui sera visible plus facilement, y compris des places arrière. Avec 1920×720 pixels, la résolution est de très bonne qualité. Cet écran a été implanté au-dessus de l’encadrement prévu pour l’écran précédent : dans le détail, cela fait un peu accessoire ajouté en seconde monte…
Même qualité pour l’instrumentation digitale, avec un écran de 10,25’’. Ces équipements sont intégrés sur toute la gamme du Renegade, de quoi moderniser ce crossover qui en avait bien besoin.
La qualité de finition reste d’un niveau très correcte, et se révèle meilleure que celle d’un Avenger : à l’image par exemple de la coiffe de la planche de bord, en plastique moussé et non rigide. On notera aussi des sièges avant plus confortables que sur un Avenger.
Ici le pack cuir a été coché parmi les options : ce pack à 1500 euros comprend en plus de la sellerie cuir le siège conducteur à réglages électriques 8 voies.
En volume de coffre, Jeep annonce 351 litres, qui peuvent passer à près de 1300 litres en rabattant la banquette arrière.
Au final, le chapitre à vivre de ce Renegade lui donne des points. Malgré une planche de bord remaniée et un peu daté, ce SUV dispose d’un bel espace, de sièges confortables et d’une finition très correcte. Sans oublier des équipements au goût du jour. Pas si mal, pour l’un des doyens de la catégorie !
Hybridation légère en 4X2
Les mises à jour opérées sur le Jeep Renegade l’ont doté d’une toute nouvelle motorisation hybride en 2022. Ce moteur n’est pas issu du côté PSA de Stellantis, mais de la famille Global Small Engine côté FCA. Il s’agit d’un quatre cylindres de 1.5 L de cylindrée, avec une puissance de 130 ch pour un couple moteur de 240 Nm. Ce moteur fonctionne comme le 3 cylindres 1.2 de l’Avenger, avec un cycle Miller et un turbocompresseur.
Il est uniquement proposé en deux roues motrices, et se retrouve combiné avec une transmission automatique à double embrayage à 7 rapports, nom de code « 7HDT300 ». Cette boite e-DCT intègre un petit moteur électrique, un classique du genre des motorisations MHEV. Avec une puissance de 20 ch, ce moteur alimenté par une petite batterie de 0,8 kW/h permet de rouler en électrique à basse vitesse, sur de courtes distances. Voilà qui aidera à réduire la consommation urbaine, mais pas autant qu’une motorisation full hybride comme ce que proposent Toyota ou Renault.
Très facile à prendre en main, cette Jeep Renegade e-Hybrid mise sur le confort et la polyvalence et n’affiche pas des chronos de sportive, ce dont on se doutait dès le départ. Le 0 à 100 km/h en 10 s par exemple, est un cran en-dessous des 8,3 s du Peugeot 2008 Hybrid 136.
Ces performances se conjuguent très bien avec un châssis qui joue la carte de la polyvalence, avec un compromis efficacité / confort honorable. Sans prendre trop de roulis, le Renegade ne brille pas particulièrement en comportement routier. Il faut dire que la direction assistée peu communicative ne donne pas forcément envie « d’attaquer », ni la position de conduite. Ce Renegade e-Hybrid apprécie une conduite coulée, plus à même de réduire la consommation et de profiter des bienfaits de l’hybridation légère. Parlons un peu de la consommation : celle-ci s’est située en cycle mixte sur notre essai à 6,5 L, avec un parcours composé de route et de traversées d’agglomérations.
Sans transmission intégrale, ce Jeep Renegade doit se contenter d’une motricité limitée, mais pourra tout de même faire du tout chemin avec une garde au sol digne de ce nom.
Budget : des prix en forte hausse
Les prix catalogue du Jeep Renegade débutent désormais à 32190 euros, soit une sacré hausse depuis son lancement dans les années 2010…Sur le configurateur Jeep, une remise est toutefois directement accordée avec un prix remisé de 28190 euros. Soit tout de même 4000 euros de baisse, qui prouvent qu’une belle négociation doit être possible en concession.
Trois niveaux de finition sont proposés : Renegade, Altitude et Summit. La version Summit de cet essai est affichée à 37000 euros prix catalogue. Le niveau d’équipement est alors très complet avec en série : Jantes alliage 18 » Summit, rétroviseurs rabattables électriquement, feux Full LED, feux arrière à LED, rétroviseurs dégivrants, Smartbeam: commutation automatique feux de route/feux de croisement, projecteurs antibrouillard avant, barres de toit noires, double ports USB aux places arrières pour charger les appareils compatibles, régulateur de vitesse autoadaptatif, Enter’N’Go : Ouverture et démarage sans clé, vitres avant et arrière électriques séquentielles, système de surveillance des angles morts et détection de présence arrière, Park Assist® : assistance au stationnement parallèle ou perp. avec aide à la sortie, ouverture vitres à distance, volant multifonctions gainé de cuir, sièges avant chauffants, dégivrage des essuie-glaces avant, et volant chauffant.
En option en dehors de la peinture métallisée, les acheteurs peuvent sélectionner le pack cuir à 1500 euros.
Malgré l’hybridation, les rejets de CO2 se situent à 126 g : il y aura donc un malus à payer en France de 230 euros début 2025, ce qui reste raisonnable.
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