Enfin présenté en décembre dernier, le fameux leasing social qui permet de bénéficier d’une voiture électrique à 100 euros par mois ( voire moins, ou plus selon les modèles a été ouvert au 1er janvier 2024. Forcément, à ce prix là et sans apport, les français potentiels bénéficiaires se sont rués sur l’offre. Le résultat est édifiant : pas moins de 80.000 personnes se sont inscrites pour en bénéficier, alors que le dispositif ne devrait pas couvrir plus de 20.000 véhicules en 2024.
Une demande importante, bien supérieure à l’offre
En quelques jours à peine, la demande a donc été quatre fois supérieure à l’offre. Des chiffres qui ont été confirmés aux journalistes de La Tribune par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. Celle-ci a aussi indiqué un nombre importants de connexion à la plate-forme dédiée mise en place par le gouvernement, de l’ordre d’un million ! On ne pourra donc pas dire que les français ne sont pas prêts à passer à l’électrique.
Mais il faut bien avouer que le dispositif est financièrement très avantageux : l’état prendre en charge 13000 euros du coût de la location longue durée, ce qui permet aux bénéficiaires de ne pas avoir à payer d’apport de départ, tout en profitant de loyers mensuel à prix réduit.
La nouvelle Citroën ë-C3 par exemple, a été affichée à seulement 54 euros par mois, sans apport. La même voiture en location longue durée 36 mois sur le site Citroën est à 99 euros par mois, après paiement d’un apport de 2500 euros ( en l’absence de prime à la conversion, et avec le bonus à 7000 euros ). Dans ces conditions, ce leasing social électrique a bien entendu intéressé les automobilistes qui étaient potentiellement éligibles.
Rappelons que les conditions sont restrictives : il faut bénéficier d’un revenu fiscal de référence sur son avis d’imposition inférieur à 15400 euros. Autre critère : les trajets domicile travail doivent représenter 8000 km par an.
Une meilleure offre en 2025 ?
Il serait déjà question d’une offre supérieure en 2025, de l’ordre de 50.000 voitures. Un chiffre malgré tout inférieur à la demande enregistrée en une semaine à peine…
Ce nouveau dispositif est donc intéressant, mais à portée limitée puisque de nombreux bénéficiaires répondant aux critères risquent d’en être exclus. Ce qui n’est pas une preuve de justice sociale !
Il faudra se consoler en profitant pour ceux qui y ont droit au bonus écologique majoré à 7000 euros, et à la prime à la conversion de 2500 euros. Attention : nos voisins allemands viennent de leur côté d’arrêter toutes les aides pour les acheteurs de voitures électriques. Il devient en tout cas plus que probable que le montant du bonus diminue encore en 2025, ou disparaisse pour une bonne partie des acheteurs qui dépassent les fameux seuils de revenus.