Essai Audi A1 1.4 TFSI 185 ch S-Tronic S-Line
En attendant la version sportive S1, la gamme de l’Audi A1 est chapeautée par une version turbulente de 185 ch. Le 1.4 TFSI passe de 122 à 185 ch, et se retrouve couplé obligatoirement à la boîte S-Tronic à 7 rapports. Alors, sportive ou pas, cette Audi A1 TFSI 185 ?
Du style
Déjà très réussie esthétiquement, l’Audi A1 est encore sublimée avec la robe S-Line et de belles jantes 18″ bi-ton. Double sortie d’échappement, becquet arrière couleur carrosserie, toit et rétroviseurs noir laqué : l’A1 peaufine sa présentation.
Elle est très bien dotée avec en série les optiques au xénon avec feux de jour à LED, des LED également présentes dans les feux arrière. La face avant est très sympathique avec des phares expressifs et une calandre single frame aux angles biseautés. A l’instar des Mini et autres DS3, l’Audi A1 joue la carte de la carrosserie peinte en deux coloris, ce qui lui donne un cachet supplémentaire. A l’arrière, le hayon englobe les feux, comme sur les SUV Q5 et Q7.
Les jantes 18″ sont les mêmes que celles de la récente RS3, mais avec un diamètre réduit d’un pouce.
A conduire
Sous le capot, on retrouve le petit 1390 cm3 déjà présent sur les Volkswagen Polo GTI et Skoda Fabia RS, avec une puissance légèrement revue à la hausse. Le bloc développe effectivement 185 ch, contre 180 pour ses cousines du groupe. Allié uniquement à la boîte S-Tronic à double embrayage, ce moteur suralimenté à injection directe fait preuve d’une belle disponibilité dès les bas régimes. L’A1 TFSI 185 réalise le 0 à 100 km/h en seulement 6,9 secondes et atteint 227 km/h en pointe.
La boîte propose plusieurs modes : D pour Drive, S pour Sport ainsi qu’un mode séquentiel avec le levier de vitesses. Mais dans tous les cas, il est possible de monter ou descendre les rapports avec les palettes au volant. Celles-ci sont en plastique, une touche d’alu aurait été plus premium. Quel que soit le mode de la boîte, les rapports grimpent tout seuls lorsque le moteur reste en sur-régime quelques secondes. Le mode manuel n’est donc pas 100% manuel : dommage.
Cette boîte S-Tronic compte 7 rapports : la consommation sur autoroute ne sera pas pénalisante pour la conso mixte ! Les rapports passent en quelques centièmes de secondes, un atout pour ce genre de GTI.
Avec 250 Nm de couple, les reprises sont très convaincantes. Le 1.4 TFSI 185 combine un compresseur et un turbocompresseur. Le premier est actif à partir de 1500 tr/min, quand le second prend le relais à 3500 tr/min. Le turbo est ainsi consacré aux hauts régime, et les ingénieurs ont encore de la marge. En effet, l’Audi A3 e-tron Concept présentée à Shangai dispose du même 1.4 TFSI, qui passe cette fois-ci à 211 ch ! La puissance actuelle du 2.0 TFSI, ni plus ni moins. Le downsizing est donc loin d’être terminé…
Une cylindrée de 1.4 devient désormais synonyme de sportivité, il va falloir s’y habituer. En tout cas chez Audi !
Seul bémol pour ce bloc moteur : une sonorité qui n’a rien de celle du 2.0 TFSI. Un travail sur l’échappement aurait sans doute permis de prendre plus de plaisir pour les oreilles…
Bien suspendue, l’Audi A1 est à la fois vive et sécurisante. On la sent légère comme une citadine, mais sa stabilité dans les courbes est réelle, y compris à des vitesses de passage élevées. La monte pneumatique généreuse n’y est sans doute pas étrangère. Cette traction dispose à l’avant d’une suspension classique McPherson comprenant des bras transversaux inférieurs de forme triangulaire, et de bras tirés à l’arrière. Avec une puissance de 185 ch, l’A1 reçoit en effet des réglages de suspensions plus fermes. Traction, l’Audi A1 est légèrement sous-vireuse, mais son ESP intervient rapidement. Cette version est dotée d’un différentiel à glissement limité électroniquement. Au cours d’un changement de direction rapide, si la roue intérieure patine, elle sera brièvement freinée pour pouvoir retrouver plus rapidement de l’adhérence.
L’Audi A1 1.4 TFSI 185 ch est donc très plaisante à mener, avec un potentiel dynamique largement suffisant au vu des dernières évolutions de sécurité routière en France.
A vivre
Sans être aussi pimpant que l’extérieur, l’habitacle ne déroge pas aux bonnes habitudes d’Audi en matière de finition. La présentation n’est pas aussi soignée que dans la dernière A6, mais l’Audi A1 prend sans problème la tête du segment en qualité intérieure.
On retrouve le sigle S-Line sur les seuils de portes, les dossiers de sièges et le volant.
La prise en main du volant est agréable, et les palettes sont un vrai plus ergonomique.
L’équipement de série de cette Audi A1 S-Line TFSI 185 comprend les airbags rideaux, les feux arrière à LED, les feux Xenon Plus, l’éclairage intérieur à LED, le toit ouvrant panoramique, le démarrage sans clé, les sièges avant chauffants, la sellerie sport mi-cuir, les jantes alliage 17″.
En revanche l’habitabilité arrière n’est pas excellente : seuls deux passagers peuvent prendre place sur la banquette, et l’espace aux jambes est assez limité.
Budget
Au niveau du tarif, l’Audi A1 TFSI 185 S-Tronic est seulement proposée pour 1950 euros de plus que la version 122 ch S-Tronic : pour 63 ch c’est donné ! Le tarif débute à 25900 euros en finition Ambition. La version S-Line de cette essai réclame un effort de 1200 euros. Comparativement, une Clio RS Gordini proposée à 26750 euros dispense des reprises inférieures et une finition nettement moins valorisante. De son côté la Citroën DS3 Racing affichée à 29990 euros est certes plus puissante, mais uniquement en boîte manuelle, avec une finition un ton en-dessous et une suspension ultra-raide.
L’A1 devrait également conserver une belle côte pour la revente en occasion.
La consommation mixte est donnée pour 5,9 L : belle performance. Notre essai nous aura mené à une moyenne proche de 11 L, qui n’est absolument pas représentative…
Avec 139 g, l’Audi A1 1.4 TFSI 185 se situe en zone neutre du bonus/malus français.