Pour soutenir l’industrie française, le président Macron a confirmé hier que le bonus écologique allait être repensé. Et certaines pistes sont clairement envisagées, pour que cette aide ne profite plus aux modèles produits en Chine.
Les conditions d’octroi du bonus écologique à nouveau revues
Actuellement, le bonus écologique 2023 de 5000 euros ( porté à 7000 euros pour les foyers fiscaux aux revenus modestes ) pour l’acquisition d’une voiture neuve ne fait aucune distinction sur l’origine de la voiture. Les restrictions concernant le modèle ne concernent que le prix d’achat, limité à 47000 euros, et le poids de la voiture, limité à 2400 kg. L’année dernière, les voitures électriques facturées entre 47000 et 60000 euros pouvaient encore donner droit à un bonus de 2000 euros.
Les autres restrictions concernent l’acheteur en lui même, qui ne peut désormais faire une demande de bonus que tous les trois ans. Avec une obligation : conserver la voiture en question au moins 12 mois et 6000 km, pour éviter les achat-revente en direction de l’étranger…
Avec de nouvelles restrictions concernant l’origine de la voiture, le gouvernement va ainsi exclure de nombreux modèles chinois déjà commercialisés ou bientôt commercialisés. Et ce n’est pas tout : si le lieu de production de la voiture était fondamental, alors les Tesla produites à la Gigafactory de Berlin auraient pu être éligibles.
Ce ne serait donc pas le critère d’assemblage de la voiture qui sera pris en compte, mais le lieu de production des batteries de la voiture. De cette façon, Emmanuel Macron souhaite favoriser les constructeurs français et européens qui veulent entièrement produire en Europe leurs modèles électriques.
Ce critère devrait alors permettre de favoriser chez nous l’acquisition de voiture dont la production en elle-même est décarbonée au maximum. Il est en effet très discutable de vouloir rouler en électrique dans une voiture qui aura elle-même généré un bilan carbone très élevé pour sa fabrication. En Chine, l’énergie est essentiellement fossile pour l’industrie automobile ( et le reste ).
Dans les Hauts-de-France, la production de batteries électriques devrait générer d’ici 3 ans un total de 10.000 emplois directs et indirects. La région devient phare dans le domaine, notamment avec la manufacture de Douai devenue Renault Electricity. Celle-ci devrait produire 400 000 véhicules électriques par an à compter de 2025, notamment la future Renault 5 Electrique, l’Alpine A290, la Renault 4 et la future Nissan Micra.