Finalement, la première ministre Elisabeth Borne n’aura pas souhaité mettre en place un changement de la vitesse maximale sur autoroute. Plusieurs personnalités comme Yann-Arthus Bertrand réclamaient que la vitesse légale soit abaissée sur autoroute pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Même si elle était favorable à une telle vitesse, Elisabeth Borne a finalement déclaré que ce n’était pas la bonne voie de l’imposer à tous. Ce sera en revanche le cas pour tous les fonctionnaires lorsqu’ils sont en déplacement professionnel, dans le cadre du plan de sobriété énergétique.
Dommage que les plaques d’immatriculation des voitures de l’état ne soient plus reconnaissables comme c’était le cas auparavant : cela aurait été un nouveau jeu pour les enfants de compter les fonctionnaires sur l’autoroute lorsqu’on les double…
Le risque d’encombrer le réseau secondaire, et de réduire la sécurité des usagers
Il vaut finalement mieux inciter que de poser de nouvelles interdictions. On peut déjà trouver un premier argument financier : le coût du remplacement de l’ensemble des panneaux autoroutiers, qui aurait été conséquent.
Et cette mesure est surtout impopulaire : même si d’après un sondage récent, la majorité des français y serait favorable, la frange des récalcitrants sera toujours trop remontée pour l’exécutif. Alors que les prix du carburant remontent tout juste avec le coup de rabot sur les aides gouvernementales, il ne faut pas jeter de l’huile sur le feu.
L’enjeu est aussi pour la sécurité routière, voire pour les sociétés d’autoroute : de nombreux automobilistes étaient prêts à délaisser l’autoroute si la vitesse descendait à 110 km/h. Il faut dire que sur le réseau secondaire, la vitesse de 90 km/h n’est plus très loin, et grimpe aussi à 110 km/h sur certaines voies rapides. Et comme le prix des péages va encore augmenter en janvier 2023 très fortement, les automobilistes auraient pu être tentés de prendre simplement la route et plus l’autoroute. Cette tendance aurait pu encombrer davantage le réseau secondaire, et engendrer de mauvais chiffres pour la sécurité routière. Le taux d’accidents reste toujours bien plus réduit sur autoroute que sur route…