Le premier radar autonome, dit radar de chantier, est entré en service en juillet 2015. Sept ans plus tard, les chiffres le prouvent : il s’agit du plus redoutable des radars. Ils flashent en effet quatre à cinq fois plus que les autres types de radars !
Son nom de code officiel est ETC, pour équipement terrain de chantier. Equipé d’un de la technologie laser LIDAR, il s’agit d’un radar d’origine allemande : le Vitronic PoliScan F1 HP. Il est capable de contrôler jusqu’à 4 voies de circulation, peut se placer sur le terre plein central, à gauche ou à droit de la chaussée, et mesure des vitesses entre 10 et 300 km/h. Il est également capable de contrôler la vitesse dans les deux sens de la circulation, et sait aussi faire la différence entre les poids lourds et les voitures.
Mais ce sont surtout ses emplacements qui font sa force : comme il est autonome, on peut le déplacer d’un jour à l’autre ce qui complique la vie des usagers qui pensent avoir repéré sa position définitive.
Les radars autonome de chantier vont être plus nombreux
Et mauvaise nouvelle : ils vont se multiplier. L’Argus révèle que suite à un appel d’offre de la Sécurité Routière, le nombre d’emplacements possibles va passer à 2500. Soit trois fois plus qu’actuellement ! Et parallèlement aux emplacement, la flotte des radars de chantiers va augmenter en passant de 249 à près de 400.
Autre mauvaise nouvelle : parmi les emplacements, ils ne seront plus réservés aux zones de chantier. 500 des 2500 emplacements seront réservés à des zones dangereuses. Ce qui a au moins son utilité en matière de sécurité routière, et pas seulement de faire du chiffre.
Comment repérer les radars autonomes : leur talon d’achille
Ces radars possèdent heureusement certains défauts, qui vont pouvoir vous aider à repérer leurs zones d’implantation. Pour être mobiles, ces radars sont directement assemblés sur des remorques. Ce qui crée des contraintes pour leur installation : la fourgonnette qui les déplace doit pouvoir se stationner sans manoeuvrer, et le sol doit être parfaitement plat et stable. Ce qui nécessite dans de nombreux cas des travaux de terrassement. Vous ne les verrez donc pas sur un accotement avec du relief, ou à un endroit difficilement accessible.
Comme ce radar est lourd, il doit aussi être décalé par rapport à la chaussée pour éviter d’être percuté et causer des dommages à un véhicule. Voilà des indices qui pourront vous aider à les repérer.