Toyota bZ4X 2025 : une mise à jour suffisante pour percer ?

Deux ans après son lancement, le Toyota bZ4X se met à jour au même moment que la présentation officielle de son nouveau petit frère, le SUV compact C-HR+. Face à des concurrents toujours plus nombreux et techniquement affûtés, le bZ4X se dote de plusieurs améliorations : autonomie accrue, charge plus rapide et puissance en hausse. Mais est-ce que cela peut lui suffire pour sortir de la confidentialité ?

Deux choix de batterie, mais une autonomie qui reste en retrait

Toyota propose deux packs de batteries au choix : 57,7 kWh ou 73,1 kWh, et nne va donc pas aussi loin que Peugeot avec les 98 kWh du e-3008. L’autonomie annoncée atteint jusqu’à 573 km en cycle mixte WLTP, selon la finition et la motorisation choisies. Un chiffre honorable, mais qui ne peut évidemment pas rivaliser avec les 700 km du e-3008 Long Range.

Autre point à noter, la batterie de 57,7 kWh est uniquement disponible sur la version à traction. Quant au modèle à transmission intégrale, il n’existe qu’avec la plus grosse batterie. Un choix qui limite les configurations disponibles et pourrait freiner certains acheteurs soucieux d’un prix d’entrée plus abordable.

Une charge plus rapide, enfin !

L’un des principaux défauts du premier bZ4X était sa lenteur à la recharge en courant alternatif (AC). Toyota corrige le tir avec l’intégration d’un chargeur embarqué AC de 22 kW sur certaines finitions, contre seulement 6,6 kW auparavant. De quoi diviser par trois le temps de recharge sur une borne adaptée.

En courant continu (DC), la puissance maximale de charge reste à 150 kW, un chiffre correct mais inférieur aux 230 kW offerts par un Kia EV6. La grande nouveauté vient du système de pré-conditionnement de la batterie, qui optimise la température de celle-ci avant la recharge rapide. Un ajout bienvenu pour améliorer l’expérience d’utilisation au quotidien.

Un vrai gain de puissance

Toyota muscle son SUV électrique avec une refonte du système eAxle, intégrant un moteur plus puissant et des semi-conducteurs en carbure de silicium (SIC) pour une meilleure efficience. Trois niveaux de puissance sont proposés : 167 ch (123 kW) avec la batterie de 57,7 kWh, 224 ch (165 kW) avec la batterie de 73,1 kWh, et 343 ch (252 kW) pour la version à transmission intégrale.

Avec 343 ch sous le capot, le bZ4X grimpe enfin dans la catégorie des SUV électriques dynamiques, et se cale au même niveau que le nouveau C-HR+.

Un design et un habitacle repensés

Toyota apporte quelques retouches esthétiques à son SUV. L’avant adopte un style plus épuré, optimisé pour l’aérodynamisme. L’intérieur bénéficie également d’un coup de jeune avec une nouvelle console centrale et un écran multimédia de 14 pouces désormais de série.

Le confort devrait progresser grâce à un meilleur calibrage de la suspension et une réduction des bruits et vibrations. Ce point sera déterminant face aux rivaux coréens, réputés pour leur filtrage soigné.

Un système de navigation intelligent

Le bZ4X embarque désormais un système de navigation spécifique aux véhicules électriques. Celui-ci sélectionne automatiquement des bornes de recharge optimales sur l’itinéraire, en fonction de l’état de la batterie et de l’autonomie restante. Un bon point, qui le rapproche des fonctionnalités déjà bien intégrées chez Tesla.

Un positionnement toujours incertain

Prévu pour une commercialisation après l’été 2025, le Toyota bZ4X évolue positivement, mais reste confronté à une rude concurrence. Son autonomie correcte, sa charge plus rapide et son gain de puissance le rendent plus compétitif, mais est-ce suffisant pour vraiment inquiéter Tesla, Peugeot ou Renault sur le marché français ?

L’esthétique du bZ4X est originale mais clivante, et l’autonomie aurait pu progresser davantage. Des points qui devraient sans doute poser problème, même si sa plus grande difficulté sera sans doute d’exister face au C-HR+.