Mazda souhaite développer sa gamme électrique, avec l’arrivée attendue du Mazda CX-6e, un SUV qui ne manque pas de faire parler de lui. Si ce modèle n’a pas encore été officiellement dévoilé dans sa version définitive, les informations qui circulent laissent entrevoir une stratégie intéressante de la part de la marque nippone. En effet, le CX-6e serait basé sur des modèles chinois développés par Deepal, une entreprise partenaire de Mazda, et pourrait marquer un tournant dans l’offre de la marque, notamment sur le marché européen.
Un modèle dérivé des SUV chinois Deepal
Le concept Mazda Arata, présenté au salon de Pékin en avril dernier, a posé les bases de ce qui semble être un avenir prometteur pour le constructeur. Ce prototype, aux lignes futuristes et modernes, est très proche du style que pourrait adopter le Mazda CX-6e une fois en production. Il est fort probable que ce modèle dérive d’un des deux SUV produits par Deepal, une marque qui fait partie du conglomérat chinois Changan, un partenaire stratégique pour Mazda en Chine.
Deepal propose actuellement deux modèles de SUV électriques : le S05 et le S07. Le CX-6e pourrait être la version européenne du Deepal S05, un modèle plus récent (lancé en octobre dernier) et dont les dimensions (4,62 mètres de long pour un empattement de 2,88 mètres) semblent coller à celles du concept Arata. Toutefois, le Deepal S07, légèrement plus grand, pourrait également constituer la base du CX-6e si Mazda souhaite proposer un modèle avec une capacité plus imposante. Ces deux SUV sont dotés de motorisations électriques et de technologies de type plug-in hybride, avec une propulsion arrière, une configuration qui ne posera pas de problème pour le marché européen.
Une arrivée européenne avec une version hybride attendue
L’arrivée du Mazda CX-6e en Europe s’inscrit dans un contexte particulier : la montée en puissance des véhicules hybrides face à l’électrification totale, et les tensions commerciales liées aux véhicules électriques chinois. Depuis l’augmentation des taxes douanières sur les voitures électriques en provenance de Chine, le CX-6e pourrait bien être proposé dans une version hybride rechargeable (PHEV), en complément de la version 100% électrique. C’est d’ailleurs la même stratégie qui a été adoptée pour la Mazda 6e, un modèle similaire qui a fait ses débuts européens au Salon de Bruxelles en janvier dernier. Cette approche hybride répond à une double nécessité : se conformer aux attentes européennes tout en restant compétitif face à des modèles hybrides déjà bien implantés sur le marché.
Des objectifs ambitieux dans un marché difficile
L’introduction du Mazda CX-6e en Europe est un défi à plusieurs niveaux. D’abord, Mazda devra surmonter la complexité du marché européen, où les électromobilistes hésitent encore parfois entre le 100% électrique et l’hybride. De plus, la marque devra se faire une place face à des modèles concurrents de plus en plus performants. L’une des forces de Mazda réside dans sa capacité à offrir des véhicules avec un design élégant et une conduite plaisante, ce qui pourrait faire la différence face à d’autres propositions plus austères.
Le marché américain, quant à lui, semble moins favorable pour ce modèle, notamment en raison des fortes taxes sur les véhicules électriques chinois. Mazda a d’ailleurs concentré ses efforts sur le marché nord-américain, où elle a enregistré des ventes en hausse de 16,8% en 2024, contre une légère baisse en Europe. Cela illustre bien le défi qu’affronte le constructeur pour attirer les Européens, même si le marché reste toujours stratégique pour la marque.
Avec une base chinoise et un design moderne, le CX-6e pourrait séduire une clientèle à la recherche d’un SUV hybride ou électrique bien équipé, à un prix compétitif.