Le SUV Smart #5 bientôt proposé en hybride

Le Smart #5, SUV le plus imposant jamais proposé par la marque, s’apprête à bousculer les habitudes. Longtemps cantonné à l’électrique, Smart élargit sa stratégie en intégrant une version hybride rechargeable à son catalogue. Une décision qui reflète la complexité d’un marché en mutation rapide, particulièrement en Chine, où l’hybride gagne du terrain face à l’électrique pur.

Une stratégie pragmatique face aux réalités du marché

Smart a surpris en annonçant que son nouveau #5 ne serait pas exclusivement électrique, contrairement aux plans initiaux. Ce choix découle en partie de la popularité croissante des hybrides rechargeables sur des marchés stratégiques comme la Chine. Là-bas, les PHEV et les véhicules à prolongateur d’autonomie séduisent un public encore hésitant à basculer entièrement vers l’électrique.

Le porte-parole de Smart en Europe a justifié cette décision en insistant sur la nécessité d’offrir une diversité technologique. Ce positionnement illustre une volonté de répondre à une demande variée, notamment dans des régions où les infrastructures pour véhicules électriques restent insuffisantes. Cela permet aussi d’attirer des clients habitués à la polyvalence des hybrides rechargeables, capables de conjuguer trajets quotidiens en mode électrique et longues distances grâce au moteur thermique.

Un système hybride déjà éprouvé

Bien que Smart reste discret sur les spécificités techniques de cette nouvelle version hybride, il est probable que le SUV adopte le système Thor de Geely, déjà utilisé sur certains modèles comme le Galaxy 7 EM-i. Ce système combine un moteur thermique 1,5 litre turbo (110 chevaux) à un moteur électrique développant 215 chevaux.

Dans le Galaxy 7, deux batteries sont proposées : une de 8,5 kWh offrant 54 kilomètres d’autonomie et une de 19,1 kWh permettant de parcourir 121 kilomètres en mode électrique, selon le cycle chinois CLTC. Ces performances permettent de limiter les émissions sans renoncer à une autonomie confortable pour les longs trajets. Si ces caractéristiques sont confirmées pour le Smart #5, elles pourraient séduire un public européen à la recherche de solutions hybrides adaptées à une utilisation mixte.

En termes de performances électriques, le Smart #5 reste impressionnant avec ses versions 100 % électriques affichant entre 335 et 416 chevaux et des autonomies comprises entre 570 et 740 kilomètres selon le cycle WLTP. Ces chiffres placent le SUV en concurrence directe avec des modèles comme le Volkswagen ID.4 ou le Tesla Model Y.

L’importance de l’hybride pour smart

L’hybride rechargeable n’est pas un simple ajout technique : il s’inscrit dans une stratégie globale. Smart appartient au géant chinois Geely, qui adopte une approche similaire sur d’autres marques du groupe. Lotus, par exemple, a récemment annoncé l’introduction de technologies hybrides sur plusieurs de ses modèles, abandonnant son projet initial de se concentrer uniquement sur l’électrique. Zeekr, une autre filiale de Geely, prévoit de lancer trois modèles PHEV en 2025.

Cette évolution montre que l’hybride reste un choix pertinent, même à l’ère de l’électrification. Il offre une solution intermédiaire pour les consommateurs réticents à franchir le pas vers le tout électrique ou vivant dans des zones où les bornes de recharge sont encore rares.

Vers un lancement européen en 2026

Pour l’Europe, les variantes électriques du Smart #5 sont attendues dès 2025, mais la version hybride rechargeable pourrait arriver un an plus tard, en 2026. Cette chronologie reflète une volonté de tester d’abord l’accueil de l’électrique avant de diversifier l’offre.

En parallèle, les autres marques du groupe Geely poursuivent une logique similaire en adaptant leurs gammes aux besoins locaux. C’est une approche qui, si elle se révèle payante, pourrait influencer la stratégie de nombreux constructeurs dans les années à venir.