Toyota pourrait prochainement revoir l’identité de son premier SUV électrique mondial, le bZ4X. Selon plusieurs articles publiés aux USA, un changement de nom est envisagé pour ce modèle lancé il y a trois ans, dans le but de clarifier son positionnement dans la gamme et de renforcer son attractivité sur le marché des véhicules électriques.
Repositionner un modèle en quête de succès
Le nom bZ4X n’a jamais réussi à captiver le public comme Toyota l’espérait. En décomposant cette appellation, on comprend vite qu’elle repose sur un système logique mais peu engageant : « bZ » pour « Beyond Zero », une référence à l’objectif de neutralité carbone, « 4 » pour la taille similaire à celle du RAV4, et « X » pour indiquer son statut de crossover. Pourtant, malgré cette nomenclature pragmatique, elle manque de charme et semble avoir contribué à l’anonymat du modèle.
Les chiffres de ventes confirment cette impression. Aux États-Unis, environ 13 500 exemplaires ont été écoulées entre janvier et septembre 2024, un écart énorme avec les 350 000 RAV4 hybrides et thermiques vendus sur la même période. En Europe et au Japon, la situation est similaire, avec des performances commerciales bien en deçà des attentes initiales.
En France, un marché où les SUV électriques progressent régulièrement, le bZ4X peine à se démarquer face à des concurrents comme le Hyundai Ioniq 5, le Kia EV6 ou encore le Tesla Model Y, qui allient design audacieux et technologies de pointe.
Un changement de nom nécessaire
Selon des informations relayées par des représentants de Toyota au Canada, le nouveau nom pourrait arriver dès 2025, avec une annonce prévue au second semestre. Ce changement de nom ne serait pas seulement une question de marketing, mais un levier pour repositionner le modèle dans une gamme qui compte s’élargir dans les prochaines années.
Toyota a d’ailleurs récemment introduit le Urban Cruiser en Europe, un SUV compact électrique à l’identité claire et immédiatement identifiable. Une telle démarche pourrait être appliquée au bZ4X pour simplifier son image et renforcer son attractivité. Cela marquerait aussi une volonté de Toyota de s’aligner sur les attentes des consommateurs, qui privilégient souvent des modèles au nom évocateur et facile à mémoriser.
Un nouveau départ possible pour Toyota
Outre son nom, le bZ4X devra relever d’autres défis pour espérer rivaliser avec ses concurrents. Bien que doté d’une autonomie compétitive (environ 500 kilomètres selon les versions disponibles en France) et d’un design axé sur la sobriété, il souffre encore d’une image fade et d’un prix jugé élevé par rapport à ses prestations. À titre de comparaison, des modèles comme le Skoda Enyaq ou l’Audi Q4 e-tron parviennent à proposer des finitions mieux perçues, tout en restant dans des fourchettes tarifaires similaires.
Toyota devra aussi répondre à une demande croissante pour des véhicules électriques dotés de technologies innovantes, notamment en matière de recharge rapide et de connectivité embarquée. À ce jour, le bZ4X affiche des performances correctes mais pas révolutionnaires, un handicap dans un segment où les standards évoluent rapidement.
Ce qui est certain, c’est que Toyota devra redoubler d’efforts pour faire du bZ4X revisité un succès. Entre une concurrence acharnée et des consommateurs de plus en plus exigeants, ce nouveau départ sera crucial pour assurer la place de la marque sur le marché de l’électrique.