À partir du 1er janvier 2025, la zone à faibles émissions (ZFE) de Lyon resserre son étau autour des véhicules les plus polluants. Cette nouvelle étape, qui concerne les véhicules Crit’Air 3, fait basculer un nombre conséquent d’automobilistes dans l’interdiction de circuler au cœur de la métropole. Voici les détails de ces changements, qui arrivent à grands pas !
Une interdiction qui ne fait pas dans la demi-mesure
Les véhicules Crit’Air 3, qui ne pourront plus circuler dans Lyon et ses communes périphériques comme Villeurbanne ou Vénissieux, incluent :
• Les voitures diesel immatriculées entre 2006 et 2010
• Les voitures essence de 1997 à 2005
• Les deux-roues motorisés produits entre 2004 et 2006
En Auvergne Rhône-Alpes, cette catégorie représente plus de 20 % du parc automobile, soit environ un million de véhicules. Contrairement à Paris, où les restrictions pour les Crit’Air 3 se limitent aux jours de semaine, Lyon applique une interdiction totale, 24h/24 et 7j/7. Cette sévérité place Lyon parmi les métropoles les plus strictes en France sur ce point.
Pour les propriétaires de ces véhicules, le calendrier laisse peu de marge. Alors que les diesels concernés représentent encore une part importante du parc roulant, l’anticipation reste compliquée, notamment pour les ménages disposant de moyens limités pour renouveler leur véhicule.
Des solutions… mais insuffisantes ?
Pour adoucir la transition, les autorités locales ont mis en place une dérogation permettant de circuler temporairement dans la ZFE, jusqu’à 52 jours par an. Cette option, disponible via un formulaire en ligne, se révèle pratique pour des besoins ponctuels comme des rendez-vous médicaux ou des obligations professionnelles. Mais elle reste limitée dans son application.
Pour inciter les automobilistes à se tourner vers des véhicules moins polluants, diverses aides financières sont proposées, comme le bonus écologique. Pourtant, ces dispositifs montrent vite leurs limites : ils ne couvrent qu’une partie du coût d’un véhicule neuf ou d’occasion, surtout dans un contexte où les prix des voitures électriques et hybrides demeurent élevés. Les alternatives comme les véhicules d’occasion récents, équipés de motorisations essence plus sobres, pourraient constituer une option intermédiaire pour certains budgets.
Dommage que la prime à la conversion soit arrêtée en 2025, et que plus aucune prime à la casse ne soit relancée.
Ce qui attend les conducteurs en 2025
Si l’année 2025 est officiellement annoncée comme une période de transition, avec peu de contrôles effectifs, rouler en zone interdite expose à une amende de 68 euros. Les conducteurs doivent donc s’attendre à une tolérance limitée, surtout à partir de 2026, où les contrôles pourraient devenir plus fréquents et les amendes plus dissuasives.
Changer de véhicule va donc s’imposer pour de nombreux ménages, sans aide financière spécifique pour l’achat d’un véhicule d’occasion récent. Un nouveau leasing électrique devrait arriver en 2025, mais pas avant le printemps !