La future Lancia Gamma sera électrique mais aussi hybride

Lancia Gamma
Lancia Gamma

Lancia continue de déployer sa stratégie de renaissance avec un modèle qui promet de bousculer les codes de son segment : la Gamma. Prévue pour 2026, cette berline sera produite dans l’usine italienne de Melfi, un choix qui réaffirme l’attachement de la marque à ses racines tout en s’inscrivant dans une démarche d’électrification assumée. Mais dans un marché déjà saturé de modèles premium électrifiés, cette Gamma a-t-elle vraiment de quoi s’imposer ?

Un positionnement ambitieux pour un renouveau

Si Lancia veut se repositionner comme un acteur crédible du haut de gamme, il lui faudra plus qu’un design soigné ou une fiche technique impressionnante. La Gamma, annoncée sur la plateforme STLA Medium de Stellantis, sera disponible en versions hybride et 100 % électrique. Ce choix stratégique permet à la marque de répondre à des besoins variés, à l’instar de ce que proposent déjà des modèles comme la BMW Série 5 déclinée aussi en version électrique i5. La vraie question réside dans la manière dont Lancia compte se différencier dans cette compétition féroce.

Le choix de l’usine de Melfi pour la production n’est pas anodin. Cette structure, qui a déjà accueilli des modèles emblématiques comme la deuxième génération de l’Ypsilon dans les années 1990, s’est modernisée pour s’aligner avec les exigences de l’électrification. Mais le lien entre ce site de production et l’identité haut de gamme que Lancia souhaite adopter pourrait sembler moins évident. Contrairement à Tesla, qui mise sur des usines dédiées à ses véhicules électriques, Stellantis choisit une approche modulaire, potentiellement moins exclusive mais économiquement plus flexible.

Hybridation et électrification : une stratégie incontournable

En misant sur des motorisations hybrides et électriques, Lancia s’aligne sur les tendances du marché. La plateforme STLA Medium, déjà utilisée par d’autres modèles du groupe, offre une autonomie compétitive pour les versions électriques, avec des chiffres annoncés autour de 700 kilomètres. Cela placerait la Gamma dans une position favorable face à des concurrentes comme l’Audi A6 e-tron, qui revendique une autonomie similaire.

Cependant, les motorisations hybrides pourraient attirer une clientèle encore frileuse à l’idée de passer au tout électrique. C’est un pari calculé, surtout dans des marchés comme la France ou l’Allemagne, où l’infrastructure de recharge reste inégalement déployée. Mais les acheteurs attendent également des performances et une efficacité dignes des standards premium, des points sur lesquels Lancia devra exceller si elle veut rivaliser avec des marques établies.

Un design attendu comme un élément clé

Si la motorisation est un argument de taille, le design jouera un rôle tout aussi crucial. Lancia a déjà donné un aperçu de sa nouvelle direction stylistique avec le concept Pu+Ra HPE, qui mêle lignes épurées et détails rétro. Si la Gamma s’inscrit dans cette lignée, elle pourrait séduire une clientèle à la recherche d’un véhicule aussi élégant que technologique. Mais dans un segment dominé par des références telles que Volvo, qui mise sur le minimalisme scandinave, ou BMW, avec son luxe sportif, Lancia devra prouver que son approche peut séduire au-delà de ses fans historiques.

Le retour du label HF, qui sera apposé sur les futures versions sportives de la gamme, pourrait également renforcer l’identité de la marque. Mais cette stratégie nostalgique suffira-t-elle pour marquer durablement le marché actuel ?

Lancia Gamma : une renaissance sous conditions

La Gamma semble porter toutes les ambitions de Lancia : devenir un acteur incontournable du haut de gamme européen, tout en restant fidèle à ses racines italiennes. Si le projet s’annonce prometteur, il repose sur plusieurs inconnues, notamment la capacité de Stellantis à positionner ce modèle face à une concurrence déjà bien établie.

Avec des motorisations adaptées aux enjeux actuels et un design annoncé comme novateur, la Gamma a tout pour plaire sur le papier. Mais le marché risque tout de même d’être compliqué pour une marque qui avait totalement disparu du paysage européen ces dernières années. Si la Gamma ne fonctionne pas, elle pourrait participer à l’abandon de la renaissance de Lancia par Stellantis.

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Arnaud Martin

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