Avec une suppression de la prime à la conversion en 2025, mais aussi des aides à l’achat qui vont être largement diminuées, tout porte à croire que les conditions financières ne seront pas là pour booster les ventes de voitures électriques. Chez nos voisins allemands, la suppression du bonus avait entrainé une chute des ventes conséquente. A quoi s’attendre pour le marché français en 2025 ?
Une progression de l’électrique qui patine
De 2019 à 2023, la part des voitures électriques vendues en France est passée de 2 % du marché à 17 % des ventes. Mais sur les 10 premiers mois de l’année 2024, malgré l’arrivée d’un très grand nombre de nouveautés électriques attendues, la part des électriques reste figée à 17 %. Un score décevant, étant donné que cette année de nombreuses aides étaient au rendez-vous : bonus écologique à 4000 euros, majoré à 7000 euros sous condition de revenus, prime à la conversion, leasing social…
Autant dire qu’en supprimant des aides, l’heure est à l’inquiétude pour les constructeurs. Il serait étonnant que les acheteurs effectuent les mêmes achats en 2025 avec des aides plus réduites, l’expérience de pays européens l’ayant prouvé.
De nombreuses nouveautés prometteuses
Il faut dire que les tarifs des voitures électriques restent encore élevés, et supérieurs à ceux de leurs équivalents thermiques. Malgré tout, l’année 2025 sera la première année pleine de commercialisation de la Renault 5 E-TECH qui verra arriver sa version la moins chère prévue à 25000 euros avant déduction du bonus. Ce modèle populaire sera aussi complété par une déclinaison SUV, la Renault 4 E-TECH.
Le score de ventes de la Citroën ë-C3 devrait aussi évoluer à la hausse, en espérant pour les acheteurs que les problèmes électroniques aient été régulés.
De son côté Fiat lancera en début d’année sa Grande Panda électrique, prometteuse et avec des tarifs serrés. Parmi les voitures best-sellers des ventes, la Tesla Model Y bénéficiera aussi l’année prochaine de son restyling. D’autres nouveautés sont attendues comme le BMW iX3, mais son tarif ne lui permettra pas d’être éligible à des aides à l’achat.
Bilan : une inquiétude légitime
Les arguments en faveur de l’électrique deviennent plus nombreux au fur et à mesure des années. Le réseau de recharge s’est densifié, les autonomies ont progressé, l’offre est plus diversifiée et les prix d’appel plus compétitifs. Cependant la baisse des ventes de voitures neuves en général et la réduction des aides ne devrait pas contribuer à une progression des ventes d’électriques. La part des ventes d’électriques devrait donc stagner, entre 15 et 18 % des ventes. Pas de quoi permettre aux constructeurs européens de rentabiliser l’investissement dans de nombreux modèles qui ne trouvent pas preneur…