STLA Frame : la nouvelle plateforme électrique de Stellantis repousse les limites

Dans l’univers en constante évolution des véhicules électriques, Stellantis poursuit sa montée en puissance avec une annonce majeure : le lancement de la plateforme STLA Frame, dédiée aux SUV et pick-ups de grande taille. Si cette architecture est principalement pensée pour le marché nord-américain, elle marque une avancée technologique significative, alliant polyvalence, puissance, et autonomie. Mais que signifie cette innovation pour les marques Jeep et Ram, et quelles sont ses implications potentielles pour le marché européen ?

Une plateforme conçue pour les grands gabarits

Destinée aux véhicules « full-size », la plateforme STLA Frame se distingue par sa construction sur châssis-échelle, un choix traditionnellement privilégié pour les pick-ups et les grands SUV. Mais là où Stellantis innove, c’est en proposant une architecture capable de s’adapter à plusieurs motorisations : 100 % électrique, à prolongateur d’autonomie (range extender), voire hybride, thermique ou même à hydrogène. Cette flexibilité permet à Stellantis de couvrir un large éventail de besoins, qu’il s’agisse d’utilisateurs professionnels ou de particuliers cherchant des véhicules capables de répondre à des exigences spécifiques, comme une importante capacité de remorquage.

une autonomie et des performances impressionnantes

En version électrique, la STLA Frame promet une autonomie allant jusqu’à 800 kilomètres grâce à des batteries de 159 à 200 kWh. À titre de comparaison, le Ford F-150 Lightning, un pick-up électrique populaire outre-Atlantique, plafonne avec une batterie de 132 kWh. En matière de recharge, Stellantis adopte une architecture 800V permettant une charge ultra-rapide : il suffira de 10 minutes pour récupérer environ 160 kilomètres d’autonomie.

Côté performances, les SUV et pick-ups basés sur cette plateforme pourront bénéficier de la transmission intégrale, délivrer une puissance allant jusqu’à 335 chevaux, et abattre le 0 à 100 km/h en 4,4 secondes. Pour les versions à prolongateur d’autonomie, l’autonomie totale grimpe à 1 100 kilomètres, bien que Stellantis reste discret sur la configuration exacte de ce type de motorisation.

Jjeep et Ram : les premières marques à en profiter

Les premières applications de la STLA Frame seront visibles en 2025 avec les modèles de Jeep et Ram. Jeep, connu pour ses SUV emblématiques comme le Wrangler ou le Grand Cherokee, bénéficiera de cette plateforme pour proposer des modèles plus imposants, dotés de capacités électriques et hybrides avancées. Ram, de son côté, renforcera son offre de pick-ups électriques, un segment crucial sur le marché nord-américain.

Cependant, selon Carlos Tavares, PDG de Stellantis, l’Europe ne sera pas une priorité pour cette plateforme. La taille imposante des véhicules construits sur la STLA Frame correspond peu aux attentes du public européen, qui privilégie des gabarits plus compacts. Les besoins du marché européen seront plutôt couverts par la plateforme STLA Large, déjà utilisée pour des modèles comme les utilitaires électriques Peugeot e-Boxer et Opel Movano Electric.

Un impact limité en europe, mais des enseignements à tirer

Bien que la STLA Frame semble peu adaptée au marché européen, elle illustre l’approche modulable et ambitieuse de Stellantis en matière de mobilité électrique. L’intégration de fonctionnalités comme une capacité de remorquage atteignant 6 350 kg, une charge utile de 1 224 kg, ou encore une aptitude à traverser des gués de 61 cm souligne la volonté de la marque de repousser les limites des véhicules électriques en termes de polyvalence et de robustesse.

En outre, cette innovation pourrait inspirer le développement de véhicules européens plus adaptés. Stellantis pourrait, par exemple, intégrer certaines technologies issues de la STLA Frame, comme la recharge ultra-rapide ou les capacités de prolongateur d’autonomie, dans des modèles destinés au Vieux Continent.

Pour les consommateurs européens, cette plateforme représente peut-être plus une vitrine technologique qu’une offre concrète à court terme. A suivre !