Le virage électrique de Nissan se poursuit en douceur avec l’annonce d’un tout nouveau modèle en préparation pour le segment des citadines électriques. Bien que la Micra électrique ait été annoncée depuis un certain temps, Nissan confirme son intention d’aller plus loin en développant un modèle encore plus compact, en partenariat avec Ampere, la filiale du groupe Renault dédiée aux véhicules électriques abordables.
Une architecture inspirée de la Renault 5 et de la Twingo
Ce modèle Nissan devrait reposer sur une version revisitée de la plateforme AmpR Small, déjà utilisée par la nouvelle Renault 5 et prochainement par la future Twingo électrique, dont le lancement est attendu en 2026. Conçue pour les citadines électriques, cette architecture permettrait à Nissan d’intégrer une motorisation électrique compacte et légère tout en maximisant l’espace intérieur et l’efficacité énergétique, des critères clés pour un usage urbain. Bien que la technologie utilisée ne soit pas de dernière génération — Nissan ne devrait pas adopter la plateforme Ampere de nouvelle génération avant 2028 —, elle promet néanmoins des performances solides et une maniabilité adaptée aux trajets quotidiens.
Une voiture accessible, mais à la pointe de la technologie
L’objectif annoncé par Nissan est clair : offrir une citadine électrique au format compact, pratique et équipée de fonctionnalités modernes à un prix abordable. Avec un tarif attendu aux alentours de 20 000 €, ce modèle ambitionne de devenir l’une des voitures électriques les moins chères sur le marché. Cependant, cette accessibilité ne se fera pas au détriment de la technologie. Le PDG de Nissan, Makoto Uchida, a insisté sur le fait que cette nouvelle citadine offrirait « la commodité et les fonctionnalités avancées que les clients attendent », laissant entendre que ce modèle pourrait intégrer des équipements tels qu’un tableau de bord numérique, une connectivité améliorée et même des fonctionnalités de conduite assistée, pourtant rares dans cette gamme de prix.
Une stratégie de batterie optimisée pour le coût et l’autonomie
Un autre élément clé de cette collaboration repose sur l’optimisation de la technologie de batterie. Pour rendre cette voiture électrique plus abordable, Ampere envisage de passer de la chimie de batterie en nickel-manganèse-cobalt (NMC) à une configuration lithium-fer-phosphate (LFP). Bien que moins dense en énergie que les cellules NMC, la technologie LFP présente l’avantage d’être moins coûteuse et plus durable, ce qui pourrait faire baisser le coût global du véhicule sans trop impacter l’autonomie. L’équipe de recherche d’Ampere aurait également développé un système de recharge rapide permettant de passer de 10 % à 80 % en 15 minutes. Toutefois, il n’est pas encore confirmé si cette technologie de recharge sera disponible sur le modèle Nissan.
Avec ce modèle, Nissan se positionne résolument sur le segment des A-segments électriques, peu exploité et pourtant crucial pour l’Europe, où les citadines dominent les ventes en zones urbaines. Le partenariat avec Ampere permet de répondre aux attentes spécifiques du marché européen en matière de taille, de prix et de fonctionnalités. Cette décision de Nissan s’inscrit également dans une stratégie de réduction des coûts, en capitalisant sur une plateforme commune et en partageant les ressources de développement avec Renault.