Le Tesla Roadster, cette supercar électrique tant attendue, semble encore une fois repoussé. Initialement présenté en 2017, et promis pour une production en 2020, le Roadster n’a toujours pas vu le jour en version finale. Aujourd’hui, alors que les années s’écoulent et que Tesla continue de repousser ses échéances, une question se pose : ce modèle iconique, censé révolutionner le marché des voitures électriques sportives, verra-t-il enfin le jour ?
Un projet toujours repoussé : où en est-on vraiment ?
Présenté comme un modèle conceptuel en 2017, le Tesla Roadster a rapidement suscité un immense intérêt grâce à ses performances annoncées : une accélération de 0 à 100 km/h en moins de deux secondes, une autonomie de 1000 kilomètres, et une vitesse de pointe de plus de 400 km/h. Ces chiffres prometteurs ont instantanément placé le Roadster en haut de la liste des véhicules de rêve pour de nombreux amateurs de vitesse et de technologie.
Cependant, malgré ces promesses, la production a été sans cesse retardée. Initialement prévue pour 2020, puis repoussée à 2025, elle pourrait désormais ne pas démarrer avant 2026, selon les dernières déclarations d’Elon Musk. Lors d’une récente conférence avec les investisseurs, le PDG de Tesla a souligné que d’autres modèles, à plus fort volume de production, seraient prioritaires sur la feuille de route. Cela inclut le fameux robotaxi autonome, le Robotaxi, dont la production est désormais attendue pour 2026.
Tesla semble donc concentrer ses efforts sur des véhicules plus abordables et au potentiel commercial plus large. Si cette stratégie paraît logique d’un point de vue industriel, elle risque de frustrer davantage les clients qui ont déjà versé des acomptes pour ce modèle prestigieux.
Une vision futuriste, mais à quel prix ?
Le Roadster a longtemps été vu comme la “cerise sur le gâteau” dans la gamme Tesla, un modèle emblématique censé démontrer tout le savoir-faire technologique de l’entreprise. Elon Musk l’a d’ailleurs rappelé lors de sa conférence, en insistant sur le fait que ce modèle représente avant tout un “plaisir” pour l’équipe Tesla, mais que la priorité reste d’abord l’accélération vers un avenir énergétique durable.
Cela pose la question de la réelle utilité du Roadster dans l’écosystème Tesla. Si la marque a toujours mis en avant son engagement pour l’environnement et la mobilité durable, ce supercar à plusieurs centaines de milliers d’euros reste davantage un objet de luxe qu’une réponse aux défis énergétiques de demain. En comparaison, des modèles comme le Porsche Taycan Turbo S ou encore la Rimac Nevera se positionnent eux aussi dans la catégorie des voitures électriques ultra-sportives, mais ont déjà trouvé leur place sur le marché sans autant de retard ni de controverse.
Si ces affirmations font rêver, elles restent encore au stade du fantasme. Aucun prototype n’a à ce jour démontré de telles capacités, et l’on peut se demander si ces promesses ne sont pas avant tout des arguments marketing pour maintenir l’intérêt des passionnés. En comparaison, des véhicules comme la Lotus Evija, bien que moins fantaisistes dans leurs annonces, ont su impressionner par des performances concrètes et un design qui se veut aussi radical que fonctionnel.
Mais pour l’heure, l’attente continue pour le roadster Tesla, et le doute grandit.