Ferrari frappe fort en 2024 avec le lancement de la Ferrari F80, une hypercar qui marque un tournant dans l’histoire de la marque. Se positionnant dans la lignée des icônes telles que la F40, la F50, l’Enzo et la LaFerrari, la F80 ne se contente pas de perpétuer l’héritage. Elle ouvre une nouvelle ère où technologie hybride et aérodynamisme de pointe redéfinissent les performances, en réponse à des rivaux de plus en plus agressifs comme la McLaren W1. Limitée à 799 unités, toutes déjà vendues, la Ferrari F80 sera livrée à partir de la fin 2025, avec un prix d’entrée à 3,1 millions d’euros.
Un moteur hybride révolutionnaire inspiré de la F1
Contrairement à ce que l’on pourrait attendre d’une hypercar Ferrari, la F80 délaisse le V12 mythique pour un V6 bi-turbo de 3,0 litres, assisté par cinq moteurs électriques. Cette motorisation hybride atteint une puissance combinée impressionnante de 1 183 chevaux, dont 887 ch proviennent du moteur thermique. Inspiré des moteurs de Formule 1 et de l’endurance (notamment la Ferrari 499P), ce V6 atteint une zone rouge à 9 200 tr/min et promet une sonorité proche de celle d’un “baby V12”, grâce à un travail minutieux sur les collecteurs d’admission et d’échappement.
Le choix du V6 peut surprendre certains puristes, mais il est justifié par la recherche de performances optimales. Le système hybride, comprenant notamment deux turbos assistés électriquement et un moteur supplémentaire pour le démarrage et le torque-fill à bas régime, permet d’optimiser l’accélération et la réponse à la pédale. En comparaison avec la LaFerrari, la F80 est 40 kg plus légère, atteignant un poids à sec de 1 525 kg, une prouesse pour une voiture dotée d’un tel arsenal technologique.
Des performances stupéfiantes
Sur le plan des performances, la Ferrari F80 impose le respect. Elle abat le 0 à 100 km/h en seulement 2,15 secondes, et franchit la barre des 200 km/h en 5,75 secondes, avec une vitesse maximale limitée électroniquement à 350 km/h. À titre de comparaison, la McLaren W1, bien qu’équipée d’un moteur V8 de 1 284 ch, met 2,7 secondes pour atteindre les 100 km/h, en grande partie à cause de sa traction arrière, contrairement à la Ferrari F80 qui bénéficie de quatre roues motrices.
L’architecture complexe de la F80 repose sur deux moteurs électriques montés sur les roues avant, offrant une vectorisation active du couple, tandis que les trois autres moteurs sont intégrés à l’axe arrière et à la transmission, une boîte double embrayage à huit rapports. Ce système permet une gestion fine de la puissance et de la motricité, optimisant ainsi les performances sur tous types de terrains et conditions.
Une aérodynamique issue de la course
Ferrari ne s’est pas contenté de doter la F80 d’un groupe motopropulseur révolutionnaire, son aérodynamique est tout aussi impressionnante. Le châssis de la voiture combine une cellule en carbone autour de l’habitacle et des sous-châssis en aluminium pour supporter les suspensions avant et arrière. Cette structure allégée et rigide est associée à un ensemble aérodynamique capable de générer jusqu’à 1 050 kg d’appui à 200 km/h.
L’une des innovations clés est le recours à un système de suspensions actives Multimatic, couplé à des bras de suspension en aluminium imprimés en 3D. Ce système ajuste la rigidité et contrôle les mouvements latéraux de la voiture pour assurer une stabilité parfaite, même sous les forces aérodynamiques élevées générées à grande vitesse. En complément, une grande aile arrière active et un plancher sculpté optimisent les flux d’air et l’appui en fonction des vitesses.
L’aérodynamique avant est également repensée, avec une disposition des sièges légèrement décalée pour permettre un canal aérodynamique plus agressif à l’avant, et une interprétation moderne de la prise NACA, un clin d’œil aux modèles historiques de Ferrari.
Un habitacle minimaliste et technologique
À l’intérieur, la Ferrari F80 se distingue par son agencement unique et minimaliste. Le tableau de bord asymétrique isole le conducteur, avec un siège coloré pour renforcer l’attention portée à la performance. Le volant, en rupture avec les modèles Ferrari récents, revient à des boutons physiques, laissant de côté les commandes haptiques controversées. L’affichage principal est monté directement sur la colonne de direction, tandis qu’un écran passager séparé offre une interaction simplifiée.
Cet intérieur, tout en sobriété, traduit l’essence même de la F80 : la performance avant tout. Le confort, bien que présent, passe au second plan face à la nécessité de réduire le poids et d’optimiser chaque élément pour la course.
Conclusion : une nouvelle référence dans le monde des hypercars
Avec la Ferrari F80, la marque au cheval cabré prouve une fois de plus sa capacité à repousser les limites de la performance et de la technologie. En s’inspirant des voitures de course tout en adoptant des solutions innovantes pour la route, la F80 redéfinit ce qu’une hypercar doit être. Ses performances, son design futuriste et sa technologie de pointe en font une nouvelle référence dans le monde des supercars. Bien que limitée à 799 exemplaires, cette hypercar annonce un avenir prometteur pour la prochaine génération de Ferrari de production.