La nouvelle MINI John Cooper Works Aceman est arrivée, avec l’ambition de s’imposer dans le segment en pleine expansion des crossovers électriques sportifs. Mais avec 258 chevaux sous le capot, ce modèle peut-il vraiment justifier son étiquette sportive face à une concurrence plus musclée ? Analysons cette nouvelle venue, ses performances et comment elle se positionne face à des rivales telles que la MG4 XPower et la Smart #1 Brabus.
Une fiche technique prometteuse, mais une concurrence rude
D’entrée de jeu, la MINI John Cooper Works Aceman affiche des chiffres intéressants pour un crossover électrique compact. Elle est propulsée par un unique moteur monté à l’avant délivrant 254 chevaux en mode “Electric Boost”, permettant de réaliser le 0 à 100 km/h en 6,3 secondes. Bien qu’il s’agisse d’une belle performance pour un modèle de cette taille, elle reste derrière des modèles plus légers comme la MINI John Cooper Works Electric, plus petite et plus rapide avec un 0 à 100 km/h en 5,9 secondes. De plus, la vitesse de pointe de l’Aceman est limitée à 200 km/h, une valeur raisonnable dans cette catégorie.
Cependant, la MINI doit faire face à des rivales de taille. Le crossover sportif se frotte à des véhicules tels que la MG4 XPower et la Smart #1 Brabus, des modèles qui dépassent largement les 400 chevaux grâce à leurs motorisations à double moteur. En comparaison, les 258 chevaux de la MINI semblent bien modestes. Pourtant, ces concurrents, bien que plus puissants sur le papier, ne se démarquent pas toujours en termes d’expérience de conduite.
Une expérience de conduite axée sur l’engagement
Là où la MINI John Cooper Works Aceman compte faire la différence, c’est dans l’expérience de conduite. Connue pour son agilité, la marque MINI vise à offrir une dynamique de conduite engageante, même avec des chiffres inférieurs à ceux de ses rivales. La JCW Aceman est équipée de ressorts et amortisseurs renforcés, ainsi que de pneus haute performance montés sur des jantes en alliage spécifiques de 19 pouces.
L’absence d’un différentiel à glissement limité, pourtant présent chez des modèles comme l’Alfa Romeo Junior Veloce ou la Fiat Abarth 600e, pourrait sembler un désavantage. Toutefois, MINI compense avec une faible hauteur de caisse et une répartition du poids bien étudiée, qui devraient garantir une maniabilité exemplaire. C’est sur cet aspect que la marque espère surpasser ses concurrentes aux motorisations plus puissantes, mais dont les sensations de conduite sont parfois jugées moins convaincantes.
Autonomie et recharge : dans la moyenne de sa catégorie
En ce qui concerne l’autonomie, la JCW Aceman est dotée d’une batterie de 54 kWh, identique à celle du modèle Aceman standard. Cela lui permet de parcourir jusqu’à 392 kilomètres selon le cycle WLTP. Bien que ce chiffre soit dans la moyenne pour un véhicule électrique de ce type, il est loin des records de certaines rivales qui offrent des autonomies plus généreuses.
Les capacités de recharge, quant à elles, sont également correctes sans être exceptionnelles. La MINI peut atteindre des vitesses de charge allant jusqu’à 95 kW en courant continu, permettant une recharge de 10 à 80 % en 30 minutes environ.
Design et personnalisation : l’ADN John Cooper Works
Côté esthétique, la MINI John Cooper Works Aceman ne passe pas inaperçue. Les fans de la marque retrouveront des éléments familiers avec des touches de sportivité supplémentaires. Parmi les modifications extérieures, on note un aileron arrière plus large, un bouclier avant plus agressif, ainsi que des accents rouges spécifiques à la gamme JCW. À l’intérieur, MINI a également introduit des détails exclusifs avec un motif de tissu JCW sur le tableau de bord et des graphiques spécifiques sur l’écran d’infodivertissement central.
L’attention aux détails dans la finition de l’habitacle contribue au charme de la MINI, qui continue de se distinguer par une qualité de fabrication solide et une ambiance intérieure soignée. De plus, les options de personnalisation permettent aux acheteurs de configurer leur véhicule selon leurs préférences, un argument fort pour la marque qui mise beaucoup sur cet aspect pour séduire ses clients.
La MINI face à ses rivales : un choix stratégique ?
Face à des modèles comme la MG4 XPower et la Smart #1 Brabus, qui offrent des puissances bien supérieures grâce à leurs configurations à double moteur, la MINI John Cooper Works Aceman pourrait sembler sous-motorisée. Cependant, la puissance ne fait pas tout, et c’est sur l’engagement et le plaisir de conduite que la MINI veut se démarquer. Avec un châssis bien équilibré, un centre de gravité bas et une dynamique axée sur l’agilité, elle peut séduire ceux qui cherchent une expérience de conduite plus authentique et plus connectée à la route.
Le prix de base proche des 46 500 euros place l’Aceman dans la fourchette haute des crossovers électriques compacts. Toutefois, ses rivales plus puissantes sont souvent positionnées comme des modèles haut de gamme, avec des tarifs qui grimpent rapidement. Il est donc probable que MINI s’adresse à une clientèle différente, plus intéressée par le design, la qualité de conduite et l’iconique badge John Cooper Works, que par la simple puissance brute.
Produit en Chine, le Mini Aceman n’est pas compatible en France avec le bonus écologique.