Malus écologique 2025 : on vous dit tout, les textes officiels

Détail sur les sorties d'échappement de la Golf R
Détail sur les sorties d’échappement de la Golf R

Le gouvernement français a annoncé officiellement un renforcement significatif du malus écologique pour les véhicules de tourisme, visant à accélérer la transition énergétique du parc automobile national. Cette série de mesures, qui prendra effet progressivement à partir de 2025, cible principalement les véhicules les plus polluants en augmentant les taxes sur les émissions de CO2 et sur la masse des véhicules. L’objectif : encourager les consommateurs à opter pour des modèles plus respectueux de l’environnement tout en finançant la transition énergétique, mais aussi limiter le coût du bonus-malus dans le plan de financement 2025…

Abaissement des seuils du malus CO2

Le malus CO2 est une taxe appliquée aux véhicules qui émettent un niveau élevé de dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. Pour intensifier la lutte contre la pollution, le seuil de déclenchement de cette taxe sera abaissé de manière progressive :

• En 2025, ce seuil sera réduit de 5g de CO2 par kilomètre, et les voitures seront donc concernées à partir de 113 g seulement.

• En 2026 et 2027, il sera encore diminué de 7g de CO2 par kilomètre chaque année.

Ainsi, les véhicules de tourisme qui émettent des niveaux plus faibles de CO2 seront eux aussi soumis à cette taxe, ce qui élargira la portée du malus. Parallèlement, le montant maximum de cette taxe sera augmenté de 10 000 € par an jusqu’en 2027, ciblant directement les modèles les plus polluants du marché. Cette hausse significative du malus devrait donc peser lourdement sur les véhicules haut de gamme ou ceux dotés de grosses motorisations thermiques.

Malus sur la masse : une taxe supplémentaire sur les véhicules lourds

Le malus sur la masse, déjà en place, subira également un durcissement. Actuellement appliquée aux véhicules dont le poids dépasse 1 600 kg, cette taxe sera étendue aux modèles pesant plus de 1 500 kg à partir de 2026. Cette réduction de 100 kg dans le seuil de déclenchement incitera les constructeurs à réduire la masse de leurs modèles, une stratégie qui permet à la fois de diminuer la consommation énergétique des véhicules et de limiter leurs émissions polluantes.

Limitation des abattements pour les hybrides

Autre point notable du renforcement du malus : la limitation des abattements actuellement accordés aux véhicules hybrides non rechargeables. Jusqu’à présent, tous ces modèles bénéficiaient d’une réduction de la taxe. À partir de 2025, seuls les véhicules hybrides offrant de réelles performances environnementales seront éligibles à cet avantage. Cette mesure vise à encourager les consommateurs à se tourner vers des hybrides plus efficients, voire vers des véhicules entièrement électriques, plutôt que vers des modèles faiblement optimisés.

Réduction des subventions pour les véhicules propres

En parallèle du renforcement du malus, le gouvernement prévoit de diminuer les subventions allouées à l’achat de véhicules électriques et hybrides. Alors que la part des ventes de véhicules électriques a doublé entre 2021 (10 %) et 2024 (près de 20 %), la baisse continue des coûts des batteries et l’augmentation de l’offre de véhicules électriques permettent de réduire progressivement le besoin de subventions. L’enveloppe dédiée à ces aides passera donc à 1 milliard d’euros en 2025, contre un soutien plus massif les années précédentes. Toutefois, ces aides seront prioritairement réservées aux ménages les plus modestes, afin de rendre l’achat de véhicules moins polluants accessible à tous.

Un impact financier et environnemental

Le renforcement progressif des malus CO2 et masse s’inscrit dans une stratégie à long terme visant à verdir la fiscalité automobile tout en générant des recettes pour l’État. À partir de 2026, ces nouvelles taxes devraient rapporter environ 300 millions d’euros chaque année. Ces fonds contribueront au financement de la transition énergétique, réduisant ainsi la dépendance aux subventions publiques pour les véhicules propres.

Les constructeurs, quant à eux, devront continuer à investir dans des technologies plus propres, tandis que les consommateurs seront incités à choisir des véhicules moins polluants. Face à cette pression fiscale croissante, les modèles électriques et hybrides rechargeables deviendront des alternatives de plus en plus attractives, notamment grâce à des coûts d’acquisition plus abordables et à des économies à long terme sur les taxes et le carburant.

En abaissant les seuils d’émissions de CO2 et en augmentant la pression fiscale sur les véhicules les plus lourds et les plus polluants, le gouvernement cherche à orienter les choix des consommateurs vers des solutions plus durables.

Mais cela va aussi peser sur le budget des ménages, avec des malus qui vont bientôt toucher presque toutes les voitures thermiques.

A propos de l'auteur

Grégory Augier

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