Volkswagen Tayron : un SUV familial en quête de domination

Le marché des SUV familiaux est plus compétitif que jamais, et Volkswagen ne compte pas rester en retrait. Avec le lancement du nouveau Tayron, la marque allemande ambitionne de prendre de l’avance, en proposant un modèle qui se distingue autant par ses dimensions généreuses que par son arsenal technologique. Positionné juste au-dessus du Tiguan, le Tayron mise sur son format plus grand, avec une version sept places en option, pour séduire les familles en quête d’espace et de confort. Mais que vaut-il face à ses rivaux directs, et notamment le Skoda Kodiaq, dont il partage des éléments techniques ?

Design et espace : plus grand, mais pas trop

Le Tayron affiche une longueur de 4,77 mètres, soit environ 15 cm de plus que le Tiguan, une augmentation subtile mais suffisante pour améliorer l’espace intérieur. Ce n’est pas une simple version agrandie du Tiguan Allspace, son prédécesseur sept places. Le Tayron adopte une carrosserie unique, avec des lignes affirmées et modernes, qui rappellent sans surprise le design des derniers modèles de la gamme VW, comme la signature LED acérée à l’avant et à l’arrière. Ce design évolue entre élégance et sportivité, avec deux finitions principales : l’Elegance, plutôt axée sur le raffinement, et l’option R-Line, plus sportive, offrant des jantes de 20 pouces en option.

Malgré sa taille imposante, il ne joue pas dans la même cour que le Touareg, qui reste le modèle haut de gamme de Volkswagen. En réalité, le Tayron se positionne dans une gamme moyenne supérieure, idéale pour les familles cherchant de l’espace mais sans les dimensions et le prix d’un SUV de luxe.

Un intérieur pensé pour la famille

Côté habitacle, le Tayron mise avant tout sur la modularité et l’espace. En version cinq places, il offre un volume de coffre impressionnant de 885 litres, un atout majeur pour les longs trajets en famille. En version sept places, le volume de chargement diminue légèrement à 850 litres, voire 345 litres lorsque toutes les places sont utilisées, ce qui reste tout à fait acceptable pour un modèle de cette catégorie. À titre de comparaison, le Skoda Kodiaq, souvent perçu comme le roi du segment, propose un volume de coffre inférieur, oscillant entre 725 et 640 litres selon la configuration.

Le Tayron se distingue aussi par sa deuxième rangée de sièges coulissante, offrant un accès plus aisé aux deux sièges de la troisième rangée. Une fonctionnalité certes déjà vue sur d’autres SUV familiaux, mais qui reste un point fort pour une utilisation quotidienne en famille. Les points Isofix présents sur les sièges arrière renforcent son attrait auprès des jeunes parents, sans oublier les dossiers inclinables pour plus de confort lors des longs trajets.

Un tableau de bord technologique

L’intérieur du Tayron se veut également high-tech. Au centre du tableau de bord, on retrouve un écran tactile de 15 pouces, complété par un combiné d’instruments entièrement numérique. L’interface a été pensée pour simplifier la vie du conducteur, avec une molette unique et personnalisable au centre, capable de gérer différentes fonctions telles que le volume audio ou l’éclairage intérieur.

Pour ceux qui recherchent une connectivité avancée, le Tayron ne déçoit pas. Il embarque Android Auto et Apple CarPlay sans fil de série, et selon les spécifications du marché, l’intégration de ChatGPT dans les commandes vocales pourrait être une vraie révolution en matière d’interactions avec la voiture.

Motorisations : une large palette pour répondre à tous les besoins

Sous le capot, Volkswagen propose un éventail de motorisations bien connu, partagé avec des modèles comme le Tiguan, le Kodiaq ou encore le Cupra Terramar. L’offre débute avec un moteur 1.5 litre mild-hybrid développant 150 ch, destiné aux conducteurs à la recherche d’efficacité. Viennent ensuite deux options essence plus musclées : un 2.0 litres de 204 ch et une version plus sportive de 265 ch. Pour les amateurs de diesel, le Tayron reste fidèle avec deux versions de son 2.0 litres TDI, offrant 150 et 190 ch. Toutes les versions sont associées à une boîte automatique à double embrayage à sept rapports, assurant une conduite fluide et réactive.

Mais la véritable star de la gamme pourrait bien être la version hybride rechargeable. Volkswagen propose en effet deux variantes, l’une avec 200 ch, l’autre avec 270 ch, associant un moteur 1.5 litre essence à un module électrique et une batterie de 19,7 kWh. L’autonomie électrique annoncée pourrait atteindre 100 kilomètres en cycle WLTP, un chiffre très intéressant pour les trajets quotidiens sans émission.

Un positionnement entre deux segments

Avec un prix de départ prévu aux alentours des 40 000 euros, le Tayron se positionne légèrement au-dessus du Tiguan et du Kodiaq, tout en restant bien en deçà des modèles plus premium comme l’Audi Q7 ou le BMW X5. Volkswagen cherche clairement à séduire une clientèle en quête d’un SUV spacieux et polyvalent, sans pour autant franchir le cap des véhicules de luxe.

Le Tayron semble bien armé pour affronter ses concurrents dans le segment des SUV familiaux. Avec un design attractif, un intérieur spacieux et une gamme de motorisations variée, il coche de nombreuses cases. Toutefois, malgré ses atouts, il ne révolutionne pas vraiment le marché, se contentant d’améliorer des éléments déjà présents chez ses rivaux. Face à un Kodiaq bien installé, il devra prouver sa différence, notamment grâce à ses technologies embarquées et son autonomie électrique.