Toyota continue son développement dans le monde des véhicules électriques avec son troisième modèle 100 % électrique, le Toyota bZ3C. Pourtant, malgré son statut de pionnier en matière de véhicules hybrides avec la célèbre Prius, la marque japonaise reste en retrait sur le segment des voitures entièrement électriques, un domaine où des concurrents comme Tesla, Nio ou encore BYD mènent la danse sur le marché chinois. La Toyota bZ3C, dévoilée à travers des documents du ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information (MIIT) en Chine, pourrait cependant marquer une nouvelle étape pour Toyota, en grande partie grâce à sa collaboration avec le géant chinois BYD.
Un SUV électrique au style coupe inspiré de la Prius
Le Toyota bZ3C adopte un design SUV-coupé avec des lignes qui ne sont pas sans rappeler l’iconique Prius. Ce choix est révélateur de l’intention de Toyota de capitaliser sur son expérience en matière de conception aérodynamique tout en se rapprochant des tendances actuelles du marché des SUV. Le modèle se veut à la fois élégant et dynamique, avec des dimensions assez imposantes : 4780 mm de long, 1866 mm de large et 1510 mm de haut, pour un empattement de 2880 mm.
Ces proportions le positionnent clairement dans la catégorie des SUV coupés de taille intermédiaire, un segment populaire en Chine, mais aussi en Europe et en Amérique du Nord. Avec une masse à vide de 1920 kg, le bZ3C n’est pas particulièrement léger, mais se maintient tout de même sous les 2 tonnes.
À l’avant, on note également la présence d’un lidar en option, une technologie qui sera probablement utilisée pour améliorer les capacités de conduite autonome, un argument qui pourrait séduire les amateurs de nouvelles technologies.
La touche BYD : une coopération stratégique
L’une des particularités les plus intéressantes du Toyota bZ3C réside dans le partenariat avec BYD, l’un des leaders mondiaux en matière de véhicules électriques et de batteries. Le bZ3C repose sur une plateforme développée conjointement par Toyota et FAW (First Automotive Works), mais c’est bien BYD qui fournit une grande partie de la technologie électrique, notamment la motorisation et la batterie.
Le véhicule est équipé d’un moteur électrique BYD TZ200XS003 de 200 kW (environ 268 ch), fourni par Fudi Power, une filiale de BYD. Le moteur, conçu et fabriqué à Changsha, propulse le SUV avec une vitesse maximale limitée à 160 km/h, ce qui en fait un véhicule plus adapté aux trajets urbains et interurbains qu’aux longues autoroutes à haute vitesse. Cette vitesse limitée pourrait être perçue comme un point faible face à des rivaux comme la Tesla Model Y, capable de dépasser les 200 km/h, mais l’accent est mis ici sur l’efficacité énergétique et la portée.
Le véritable point fort du bZ3C réside sans doute dans sa batterie, une batterie au lithium-phosphate de fer (LFP), une technologie qui se distingue par sa durabilité et sa sécurité. Si Toyota n’a pas encore révélé la capacité exacte de la batterie, on peut s’attendre, selon CarNewsChina, à une autonomie comprise entre 500 et 600 km sur le cycle CLTC, un chiffre impressionnant qui le mettrait au même niveau que des concurrents tels que le Tesla Model Y ou le BYD Tang.
Une production localisée et un lancement imminent
Le bZ3C sera produit à l’usine de Tianjin, dans le cadre de la joint-venture FAW-Toyota. Le démarrage de la production est prévu pour le dernier trimestre de 2024, avec une commercialisation en Chine peu de temps après. Bien que Toyota ait déjà dévoilé deux autres modèles électriques dans sa gamme bZ, à savoir le bZ4X SUV et la berline bZ3, le bZ3C est appelé à jouer un rôle crucial pour renforcer la présence de la marque dans le segment des véhicules électriques, notamment face à une concurrence de plus en plus féroce en Chine et dans le monde.
Avec ce modèle, Toyota tente de rattraper son retard en matière d’électrification tout en capitalisant sur son image de constructeur fiable et innovant. Si la collaboration avec BYD peut surprendre à première vue, elle illustre parfaitement la stratégie adoptée par de nombreux constructeurs traditionnels qui cherchent à s’associer avec des entreprises spécialisées pour accélérer leur transition vers l’électrique.
Pour l’instant la commercialisation de ce nouveau modèle n’a pas encore été confirmée en Europe, même si elle semblerait tout à fait logique étant donné le format de ce SUV.