Essai Jeep Compass e-Hybrid MY24 : vaut-il encore le détour ?

Essai Jeep Compass e-Hybrid MY24
Essai Jeep Compass e-Hybrid MY24

Alors que le renouvellement du Jeep Compass se profile pour 2025, la génération actuelle a tout de même profité cette année de plusieurs évolutions. Nous avons pu tester ce Jeep Compass e-Hybrid MY24 en Italie, lors de l’essai de la gamme hybride du constructeur américain ( lire notre essai du Jeep Avenger hybride ). Cette version profite d’une présentation remise à jour, d’une nouvelle finition, et des dernières aides à la conduite.

Design : un Compass bien pimpé

Produit en Italie dans l’usine de Melfi pour le marché européen, le Jeep Compass est très largement diffusé chez nos voisins transalpins. Malgré son âge avancé, ce Compass présente très bien, surtout comme ici en finition supérieure Summit. Cette version peut notamment se reconnaitre par ses jantes alliage diamantées 19″, sa peinture bi-ton, ses phares antibrouillard à LED, ses vitres arrière surteintées et ses rétroviseurs noir vernis. Les inserts « Gloss Black » font le reste et apportent le petit plus qui pourrait manquer à une version de base.

Esthétiquement, force est de reconnaitre que ce Compass demeure très typé Jeep dans son ADN, et ne manque pas de cachet.

Cette teinte Blue shade avec toit noir est facturée 750 euros, alors que la teinte de caisse gratuite est un rouge colorado !

Les jantes alliage 19" sont de série sur la version Summit
Les jantes alliage 19″ sont de série sur la version Summit

Vie à bord : encore au goût du jour

L'intérieur du Jeep Compass MY24 a été revu pour les technos embarquées
L’intérieur du Jeep Compass MY24 a été revu pour les technos embarquées

Pas de surprise à bord du Compass MY24, qui n’a pas changé d’écran contrairement au Renegade MY24. Adieu aux versions Limited et Longitude : ce Compass Summit les remplace avec le système UConnect 10,1 pouces et les services connectés UConnect Services en série.

Il ne sera pas nécessaire de cocher une option cuir onéreuse à la commande : la sellerie cuir est de série, avec des sièges avant ventilés et électriques et un siège conducteur à mémoires.

Malgré ses années au compteur, le Compass présente une planche de bord encore au goût du jour qui ne fait pas trop datée. Seul le levier de vitesses à l’ancienne apporte une preuve que ce SUV italo-américain ne vient pas d’arriver récemment sur le marché…

Alors oui, ce Jeep ne se démarque pas par des écrans géants ou panoramiques, mais tous ses rivaux n’ont pas fait ce choix pour autant. Un Peugeot 3008 sera donc moderne, mais pas un Honda ZR-V ou un Citroën C5 Aircross.

Les services U Connect sont proposés de série
L’écran central propose une très bonne résolution d’image

On trouve rapidement ses marques à bord de ce Compass MY24, et les passagers ne se plaindront pas non plus de son tempérament largement tourné vers le confort. L’amortissement est en effet axé sur le confort, et la monte 19″ ne vient pas trop entraver ce tempérament un brin rustique.

Au niveau de la qualité de présentation, Jeep se positionne un peu comme Peugeot sur un niveau généraliste+ qui veut tendre doucement vers le premium. La finition est donc plutôt soignée, et tout à fait honorable par rapport au tarif de ce modèle.

Côté coffre, le volume de chargement est annoncé à 438 litres : c’est 18 litres de plus que la version hybride rechargeable, toujours bon à prendre.

A conduire : une Jeep 4X2

En début d’année, nous vous avions proposé l’essai du Jeep Compass 4xe hybride rechargeable. Une motorisation qui ne nous avait pas totalement convaincus…Alors que va-t-il en être de cette version hybride ?

Le Compass e-Hybrid propose un niveau de puissance mesuré
Le Compass e-Hybrid propose un niveau de puissance mesuré

Sous le capot, ce Compass e-Hybrid dispose d’un 4 cylindres essence 1.5 qui développe une puissance modeste de 130 ch et un couple moteur de 240 Nm. Ce n’est donc pas le même moteur de base que celui de la version PHEV, qui affiche 200 cm3 de moins, ce qui est plutôt positif ! Avec sa cylindrée supérieure, ce bloc se distingue au moins par une sonorité moins déplaisante à pleine charge. Précisons au passage que ce bloc fait partie de la famille de moteurs GSE (Global Small Engine), créés sous l’ère FCA avant le rapprochement avec PSA qui a donné naissance à Stellantis.

Pour réduire sa consommation, ce moteur 1.5 turbo T4 adopte le cycle Miller avec un taux de compression élevé (12,5:1), le double calage variable des soupapes, des conduits d’admission spéciaux « high-tumble », et une injection directe à haute pression qui fonctionne jusqu’à 350 bars.

Ce moteur est associé à une boîte double embrayage à 7 rapports ( nom de code 7HDT300 ). L’hybridation est apportée par un petit moteur électrique 48V de 15 kW ( 20 ch ) délivrant 55 Nm de couple.

Sans être un foudre de guerre, ce Compass hybride n’est pas déplaisant à la conduite, loin de là. En ville il peut démarrer en électrique, sur courte distance bien évidemment et à basse vitesse, jusqu’à 20 kjm/h. Les gains en conso sont chiffrés officiellement à 15 %, nous allons y revenir. Sur route, le Compass e-Hybrid parvient aussi à s’en sortir en agrément et ne fait pas trop ressentir sa puissance qui n’est pas très élevée. Il faudra cependant être prudent avant de tenter un dépassement lorsque la voiture est chargée, avec 240 Nm les reprises ne seront évidemment pas exceptionnelles !

De toute manière ce modèle est plutôt axé confort, et cette motorisation correspond bien à sa philosophie. Les sensations au volant sont typiques d’un SUV un peu lourdaud, mais qui reste tout de même très sécurisant. N’attendez pas la précision de conduite d’une bonne berline, ou d’un SUV BMW.

Il faudra évidemment accepter l’idée de conduire une Jeep d’une certaine taille qui est privée de 4 roues motrices…

Ici la puissance est transmise aux seules roues avant, ce qui semble logique à un tel niveau de puissance, mais sera moins évident pour certains acheteurs de Jeep. Les montagnards par exemple, ne seront pas séduits par cette proposition.

Les performances conviendront au plus grand nombre, mais pas à ceux qui ont eu l’habitude de disposer d’une plus grande réserve sous la pédale. Plus léger que la version PHEV, ce Compass e-Hybrid nous a gratifiés d’une consommation moyenne de 6,3 L sur des parcours routiers avec de nombreux passages urbains. L’hybridation légère permet donc d’obtenir une consommation tout à fait convenable, tout comme le cycle Miller qui est aussi une bonne solution technique. Ce moteur thermique nous a aussi davantage séduit pour sa sonorité que le moteur 1.3 du Compass PHEV.

La partie arrière commence doucement à dater
La partie arrière commence doucement à dater

Du côté des aides à la conduite, le Jeep Compass a revu sa copie pour être conforme avec les dernières normes européennes. En l’occurence le SUV américain a intégré dans sa dotation de série le détecteur de somnolence du conducteur, le freinage autonome d’urgence avec détection piétons/cyclistes, le système anti-collision actif, le système d’avertissement de franchissement de ligne avec correction, et la reconnaissance des panneaux de signalisation. Sur autoroute la conduite autonome de niveau 2 du Compass profitait déjà du régulateur de vitesse adaptatif et Lane Centering ( positionnement dans la voie ).

En option, il restera dans le pack sécurité la caméra 360° ainsi que le détecteur d’angles morts. Un petit mot sur les alertes de survitesse, vite pénibles avec des bip qui veulent inciter à bien respecter les limitations.

Au global, ce Jeep Compass e-Hybrid n’est donc pas déplaisant, à condition de ne pas lui imposer une conduite trop dynamique et de ne pas aller le confronter à des conditions hors bitume où les 4 roues motrices vont lui faire défaut.

Budget : de belles remises commerciales possibles

Si les tarifs catalogue du Compass e-Hybrid débutent à 38900 euros avec la finition Altitude, les prix en ligne s’affichent à partir de 33400 euros seulement. De belles remises commerciales sont donc possibles, ce qui est logique pour ce SUV compact qui arrive en fin de carrière. La finition Summit à l’essai ici est mieux dotée, et Jeep la facture 42900 euros prix catalogue, soit 37400 euros pour le tarif en ligne.

Côté malus, les rejets de Co2 situés à 134 g feront écoper ce SUV d’un montant de 450 euros. Une somme raisonnable, mais qui fait grimper les frais de mise en circulation.

Jeep propose aussi deux autres finitions Overland et Trailhawk, mais qui sont réservées au Compass 4xe.

Dès l’entrée de gamme Altitude, l’équipement de série a été nettement enrichi : jantes alliage 18 pouces, coques de rétroviseurs noir lustré, sièges en tissu/vinyle, réglage lombaire électrique à deux voies pour le siège conducteur, régulateur de vitesse adaptatif avec la fonction Stop & Go, système UConnect 10,1 poucesn services connectés UConnect Services et système d’ouverture/fermeture et de démarrage sans clé Enter-N-Go.

Les projecteurs avant effilés sont plutôt modernes
Les projecteurs avant effilés « Performance LED » sont plutôt modernes

La version Summit enrichit cette dotation avec : jantes alliage 19″, toit noir bicolore, phares antibrouillard à LED, vitres arrière surteintées, sièges en cuir ventilés, capteurs de stationnement avant et arrière, iège du conducteur réglable électriquement en 8 positions, alarme périmétrique, projecteurs LED Performance…

Il sera encore possible d’opter pour des packs qui feront grimper la note. A 900 euros, le pack sécurité intègre la caméra 360 degrés, le Système de surveillance des angles morts et détection de présence arrière, l’éclairage de courtoisie extérieur.

Le pack hiver à 800 euros propose le dégivrage des essuie-glaces avant, les sièges avant et le volant chauffants, et les tapis de sol en caoutchouc.

A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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