Citroën Basalt : faire plus moche c'est possible ?

Lancé initialement en Inde, ce crossover coupé est destiné à conquérir des territoires tels que l’Amérique latine et d’autres régions émergentes. Avec le Basalt, Citroën poursuit sa stratégie d’adaptation aux besoins locaux en misant sur une plateforme éprouvée, la Smart Car, qui a déjà donné naissance aux Citroën C3 et C3 Aircross. Mais n’était-il pas possible de faire un design moins horrible ?

Un design différent des produits européens

Si on organisait une élection de la voiture la plus moche de l’année, alors clairement le Citroën Basalt pourrait concourir. En fusionnant les genres de citadine, coupé et crossover, les designers Citroën ont réussi à créer un modèle qui se démarque de tous les canons actuels. Chaussée en jantes tôle ( de petit diamètre ) avec des pneumatiques à flanc haut, la Basalt nous rappelle les années 90. Et on imagine la prise de roulis au volant…

De nombreux éléments font ainsi référence au passé, comme l’antenne de toit placée à l’avant, les jantes sans enjoliveurs, la serrure côté conducteur ou encore les poignées de portes en plastique brut.

Vue de l’arrière, la Citroën Basalt présente une ligne de toit fuyante dans la continuité de la lunette arrière…On espère que cela fera au moins baisser la consommation, car la garde au toit et le volume de chargement n’en profiteront clairement pas. Mais ils sont sacrifiés sur le seuil de l’élégance, car c’est sans doute le maitre mot de ce nouveau modèle. Ou peut-être l’audace ?

Que les clients indiens de rassurent : si la version You leur parait trop audacieuse dans son dépouillement, une version Max sera bien proposée avec des jantes alliage 16″, ses poignées de portes couleur caisse, mais aussi une climatisation automatique et même un écran de 10,25 pouces au centre de la planche de bord. On appréciera aussi le design de la commande de boite automatique, qui commence à nous manquer à nous européens, à l’ère des curseurs.

Clairement si on avait eu droit à un crossover coupé dans les années 90, cela aurait été la Basalt. Un modèle qui fait fi des normes actuelles et devrait certainement recevoir un beau carton rouge au prochains crash tests Global NCAP ( cf la note de 0 étoile de la Citroën C3 indienne ). La sécurité, elle aussi, est celle des années 90.

Cerise sur le gâteau ( s’il en fallait une ) cette petite chevronnée s’offre les services du fameux Puretech en 82 et 110 ch, un bloc qui donne du travail dans les services SAV de toutes les concessions Stellantis.

Bien entendu un tel bijou n’est pas réservé au seul marché indien, l’Amérique latine pourra aussi en profiter. Comme disent les ados, force à eux.