BYD commence à peine à s’intégrer dans le paysage européen, mais a des ambitions importantes. La berline électrique BYD Seal s’impose comme une alternative crédible à la Tesla Model 3, avec des caractéristiques et des performances qui cherchent à séduire une clientèle exigeante. À peine un an après son lancement, le constructeur chinois BYD a décidé d’apporter une série de mises à jour à son modèle phare. L’objectif ? Rester dans la course et offrir une réponse robuste aux nouveautés du segment.
Un LiDAR sur le toit
En matière de design, le BYD Seal joue la carte de la continuité plutôt que de la révolution. Le style “marin” qui caractérise ce modèle reste inchangé, à quelques détails près. Parmi les nouveautés notables, on peut mentionner l’apparition d’un badge BYD rouge sur le coffre ainsi que l’introduction d’une nouvelle teinte appelée “Sky Purple”.
L’ajout le plus intrigant à l’extérieur du véhicule est sans doute la protubérance sur le toit, qui abrite désormais un système LiDAR. Ce dispositif, développé en interne par BYD, est un atout stratégique dans la course à l’autonomie des véhicules. Il permet à la Seal d’être potentiellement capable de conduite mains libres, un domaine où Tesla, avec son système Autopilot, a souvent fait figure de pionnier. Cette avancée pourrait bien changer la donne, surtout dans un contexte où Tesla a dû repousser le lancement de son très attendu Robotaxi.
Un intérieur revisité pour plus de modernité
Si l’extérieur du BYD Seal évolue en douceur, l’intérieur, en revanche, bénéficie d’une révision plus conséquente. Le tableau de bord a été complètement redessiné pour adopter un style épuré, plus en phase avec les tendances actuelles du design automobile. Les aérations sont désormais dissimulées, et une bande en verre brillant avec éclairage LED parcourt toute la largeur de la planche de bord. Le grand écran central de 15,6 pouces est toujours présent, mais il se distingue par une nouvelle interface graphique plus intuitive.
On remarque également un remaniement des panneaux de porte, de la console centrale et même de la console de toit, apportant ainsi une cohérence esthétique à l’ensemble de l’habitacle. Ces ajustements visent non seulement à améliorer le confort des passagers, mais aussi à renforcer l’image premium du modèle. Pourtant en dépit de ces améliorations certains pourraient regretter l’absence de nouveautés vraiment révolutionnaires, notamment en termes d’ergonomie ou d’innovation technologique. Il est toutefois rare que des modèles soient modifiés au bout d’un an de carrière…
Performances et motorisations : le choix de l’efficacité
Sous le capot, le BYD Seal continue de s’appuyer sur sa plateforme e-Platform 3.0, désormais en version Evo. Cette architecture intègre une technologie électrique de 800 volts, qui promet une meilleure efficacité énergétique et des temps de recharge réduits. Les suspensions ont également été recalibrées pour offrir une meilleure qualité de conduite, sans sacrifier la dynamique.
Le BYD Seal propose plusieurs configurations de motorisation. Le modèle d’entrée de gamme est équipé d’un moteur électrique de 231 chevaux, monté à l’arrière, permettant une autonomie d’environ 510 kilomètres selon le cycle CLTC. Pour ceux qui recherchent plus de puissance, une version à moteur unique plus performante est disponible, développant 313 chevaux et offrant une autonomie allant jusqu’à 650 kilomètres. Enfin, le modèle haut de gamme propose une transmission intégrale avec deux moteurs, délivrant une puissance combinée de 530 chevaux. Avec cette configuration, le Seal est capable d’abattre le 0 à 100 km/h en seulement 3,8 secondes, rivalisant ainsi avec les meilleures berlines sportives électriques du marché.
Face à la concurrence
Positionner la BYD Seal dans le contexte du marché actuel n’est pas chose facile. D’un côté, elle se mesure à des concurrentes établies comme la Tesla Model 3, qui bénéficie d’une image de marque solide et d’un réseau de superchargeurs bien implanté. De l’autre, elle doit affronter des nouveaux venus, tels que le NIO ET5 ou la Polestar 2, qui apportent chacun leur lot d’innovations et de spécificités. En France ce sera bien entendu l’américaine ( mais produite en Chine ) qui sera sa rivale principale…
Face à la Tesla Model 3, la Seal offre une alternative séduisante avec un rapport prix/équipements attractif, surtout dans sa version d’entrée de gamme. Cependant, Tesla conserve un avantage en matière de technologie embarquée, notamment avec son écosystème logiciel et son avance ( parfois contestée )dans le domaine de la conduite autonome.
La date d’arrivée en France de cette BYD Seal remaniée n’a pas encore été annoncée, ni ses prix qui devraient rester compétitifs. Actuellement affichée à partir de 46990 euros, la Seal pourrait toutefois être pénalisée par les nouveaux droits de douane européens, ce qui pourrait la mettre hors course dans les prochains mois. La Chine vient de toquer à la porte de l’OMC à ce sujet, la bataille n’est donc pas terminée…