Avec le gouvernement italien, Stellantis marche sur des oeufs…Rappelons l’incident du dernier SUV Alfa Romeo, qui devait s’appeler Milano et a du être rebaptisé Junior quelques jours après sa présentation, du fait de sa production en Pologne. ( lire l’Alfa Romeo Junior aura changé de nom une semaine après son reveal )
Cette fois-ci Fiat va miser sur une production italienne pour sa 500 hybride, alors que la génération sortante était aussi assemblée en Europe de l’est. Cette nouvelle localisation de production va permettre de relancer l’usine de Mirafiori, qui produit actuellement la 500 électrique.
Fiat a donc officiellement annoncé le lancement de la 500 Torino, une version hybride de sa célèbre citadine. Cette nouvelle version de la Fiat 500, qui sera commercialisée fin 2025, marque un tournant stratégique pour le constructeur italien alors que le marché de l’électrique connaît un ralentissement.
Une évolution attendue
Depuis son lancement en 2020, la Fiat 500 était uniquement disponible en version électrique, marquant une transition ambitieuse vers une mobilité plus propre. Cependant, avec la baisse de l’enthousiasme des consommateurs européens pour les véhicules entièrement électriques, Fiat a décidé de diversifier son offre en introduisant une version hybride, la 500 Torino.
Cette nouvelle venue prend la relève de la précédente Fiat 500 micro-hybride, qui, malgré une carrière honorable, s’apprête à tirer sa révérence. La 500 de 2020, tout électrique, a prouvé que Fiat pouvait innover et répondre aux exigences écologiques. Néanmoins, la réalité du marché a poussé la marque à adapter sa stratégie. En 2024 les ventes de la 500e ont chuté de manière brutale. ( lire Turbulences pour la Fiat 500e l’usine ferme ses portes )
La nouvelle Fiat 500 hybride prendra le nom de Torino, en hommage à la ville de Turin où se trouve l’usine de Mirafiori, site historique de production de Fiat. Olivier François, PDG de Fiat, a dévoilé cette nouvelle direction lors des célébrations des 125 ans de la marque, en présence du ministre de l’Industrie italienne. Le logo de la 500 Torino intégrera les toits de Turin, symbolisant cet ancrage local et ce patrimoine industriel. De quoi faire remonter la cote de Stellantis aux yeux du gouvernement italien…
Une plateforme multi-énergie
La Fiat 500 de 2020 avait été conçue sur une plateforme multi-énergie, permettant une flexibilité dans les choix de motorisation. Cette approche se concrétise avec la 500 Torino, qui devrait pouvoir ainsi se doter d’un moteur thermique sur la même plate-forme.
La 500 Torino ne devrait pas reprendre le moteur trois cylindres 1.0 atmosphérique de 70 ch avec alterno-démarreur électrique 48 V connu de la 500 hybride sortante, mais le bloc 3 cylindres 1.2 turbo PureTech de 100 ch, déjà utilisé dans de nombreux modèles du groupe Stellantis comme la Peugeot 208, l’Opel Corsa ou la Lancia Ypsilon. Cette configuration serait associée à une boîte à double embrayage e-DCS6 intégrant un petit moteur électrique alimenté en 48 V.
Une réponse aux besoins du marché
Le choix de Fiat de maintenir une offre hybride jusqu’en 2030 s’inscrit dans une tendance observée chez de nombreux constructeurs. Alors que Volkswagen, Toyota, Renault, Mercedes-Benz, Stellantis et Cadillac réajustent leurs ambitions électriques, Fiat suit une voie similaire. La marque prévoit désormais de prolonger la vie de ses modèles thermiques et hybrides, tels que la Panda micro-hybride, afin de répondre aux attentes des consommateurs.
Il faudra toutefois patienter : la présentation de la 500 Torino hybride ne sera pas faite avant fin 2025, pour un lancement début 2026. D’ici là, l’usine italienne pourrait donc connaitre de nouvelles périodes de chômage technique si la demande de 500e ne redécolle pas. Une baisse des prix de ce modèle nous semble impérative dans les prochains mois….
D’ici là, les clients qui souhaitent de l’hybride pourront se tourner vers la nouvelle Fiat Grande Panda, une cousine de la Citroën C3.