Partir en vacances en électrique ? 51 % des français y croient

La BMW i4 est donnée pour une puissance de charge rapide de 250 kW
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À l’aube des grandes migrations estivales, une question brûle les lèvres des vacanciers soucieux de l’environnement : peut-on réellement partir en vacances en voiture électrique ? Alphabet France, spécialiste des solutions de mobilité, s’est associé à l’institut YouGov pour sonder l’opinion des Français sur cette possibilité. Les résultats révèlent un optimisme mesuré mais grandissant.

Une adoption encourageante mais nuancée

Selon l’étude, 51% des Français croient en la faisabilité de voyager vers leur destination de vacances en voiture électrique. Parmi eux, 19% sont convaincus que c’est tout à fait possible, tandis que 32% estiment que c’est plutôt possible. Ce chiffre, bien que majoritaire, laisse entrevoir une part non négligeable de scepticisme. Cependant, cette moyenne cache des disparités intéressantes.

Les jeunes, fervents défenseurs de l’innovation, se montrent particulièrement enthousiastes : 66% des 25-34 ans et 56% des 18-24 ans jugent le voyage en voiture électrique tout à fait réalisable. En revanche, les plus de 55 ans sont plus réservés, avec seulement 45% d’entre eux partageant cet avis.

Des résultats différents selon les régions

Les avis varient également en fonction de la région d’origine des sondés. Les habitants de la Région parisienne sont les plus optimistes, avec 60% d’entre eux convaincus de la faisabilité du trajet en voiture électrique. Derrière eux, le Sud-Ouest (53%) et le Nord-Ouest (51%) partagent cet enthousiasme. Le Sud-Est (50%) et le Nord-Est (42%) sont plus sceptiques, reflétant peut-être des différences dans l’infrastructure de recharge ou dans la culture automobile régionale.

La taille de l’agglomération semble également influencer les perceptions. Dans les grandes villes de plus de 100 000 habitants, 58% des répondants se disent prêts à envisager un trajet en voiture électrique. Ce pourcentage diminue à 50% dans les villes de taille moyenne (20 000 à 100 000 habitants) et chute à 42% dans les petites communes de moins de 20 000 habitants. Ce contraste peut s’expliquer par la densité du réseau de bornes de recharge, plus développé en zones urbaines.

L’étude révèle aussi que la situation professionnelle joue un rôle dans l’acceptation de la voiture électrique. Les personnes sans emploi (63%) et les étudiants (59%) sont les plus optimistes, suivis des actifs (53%) et des retraités (42%). Les familles avec enfants (56%) sont également plus confiantes que celles sans enfants (49%), peut-être en raison de l’habitude de planifier des trajets plus longs et plus complexes.

Une évolution indéniable vers le tout électrique

Les résultats de cette enquête montrent une levée progressive des freins à l’adoption des véhicules électriques en France. Avec l’interdiction de vendre des véhicules thermiques neufs à partir de 2035, les solutions pour une mobilité plus verte se multiplient. Les constructeurs rivalisent d’innovations pour améliorer l’autonomie et la performance des voitures électriques, tandis que le réseau de bornes de recharge, qui compte désormais 1,8 million de points de charge en France, continue de s’étendre. Manquent encore un affichage des prix plus transparents, une facilité de paiement aux bornes publiques ( sans avoir l’application dédiée ), et une fiabilité des bornes qui sont trop souvent en panne.

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Grégory Augier

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