Commercialisé depuis la rentrée 2018, le Citroën C5 Aircross a eu droit à un restyling complet au début de 2022. Première génération de ce SUV familial, le C5 Aircross poursuit sa carrière et devient l’un des rares modèles de sa catégorie encore proposé en diesel. Son cousin, le nouveau Peugeot 3008, fait l’impasse sur ce carburant, tout comme le Renault Austral qui mise sur l’hybridation. Alors, ce modèle mérite-t-il encore le détour ?
Design : la version 1.2 du C5 Aircross
Avec 4,50 m de long, ce SUV chevronné fait partie de la catégorie très disputée des SUV compacts. Cousin du Peugeot 3008, le C5 Aircross s’en éloigne radicalement au niveau de son design avec des rondeurs inconnues du cousin de Sochaux.
Au moment du restyling, le Citroën C5 Aircross a délaissé ses projecteurs à double étage : juste avant que d’autres fabricants comme BMW n’adoptent ce trait de style.
La version restylée se distingue par ses projecteurs avec signature lumineuse dans le prolongement des lignes chromées de la calandre. Citroën n’est toutefois pas allé jusqu’à illuminer ces barrettes, contrairement à ce que propose Volkswagen sur un Tiguan.
A noter que sur la finition Plus, les barres de toit noir brillant sont facturées en option, à 200 euros. Notre exemplaire d’essai arbore une peinture métallisée Gris Platinium, facturée 680 euros. Il n’est en revanche pas possible de personnaliser l’esthétique en optant pour un autre dessin de jantes alliage.
Pour 440 euros, un pack style black est composé de jantes 19 » ART Black, de barres de toit noir brillant et du pack color black. C’est donc l’option à cocher pour se démarquer du voisin, mais il est disponible exclusivement sur la finition Max !
A vivre : de l’espace et du confort
A l’intérieur, l’aménagement de la planche de bord a également été repensé au restyling. Désormais l’écran tactile est déporté en partie supérieure, et se révèle très facile d’accès. Le design a en partie été revu : auparavant quatre aérateurs verticaux similaires étaient présents, alors que désormais les deux aérateurs centraux sont passés à un format horizontal et plus réduit.
Le conducteur n’aura plus à utiliser un petit levier de vitesses, mais un simple sélecteur, comme sur de nombreux modèles électriques. Cependant toutes les commandes sont loin d’avoir été modernisées : on retrouve ainsi derrière le volant un commodo pour le régulateur-limiteur de vitesse qui était déjà présent sur les Peugeot et Citroën….20 ans en arrière ! Il était par exemple identique sur une Peugeot 307. Il serait donc grand temps de moderniser tout ça…
Autre grief : Android Auto et Apple Car Play nécessitent de se raccorder avec un câble USB. Ce qui ne sera pas gênant sur de longs trajets et permet de recharger son smartphone, mais sera peu pratiqué au quotidien. Il serait donc temps que ces systèmes fonctionnent sans fil, cela se généralise même sur les segments inférieurs. Bon point en revanche devant le conducteur : l’instrumentation est bien numérique avec un écran personnalisable.
Aux places avant, les passagers bénéficient des fameux sièges « Citroën Advanced Comfort ». Notre véhicule d’essai est doté de la fonctionnalité de réglages électriques pour le siège conducteur seulement, et sans mémoire. Ces sièges disposent d’un bon maintien latéral et d’un moelleux d’assise très agréable au quotidien. Ils étaient aussi pourvus de la la fonction chauffage, appréciée en hiver.
Que vaut la qualité de finition sur le C5 Aircross ? Globalement la qualité des matériaux utilisés n’est pas extraordinaire : les plastiques moussés des contre-portes ressemblent à du plastique rigide, qu’on retrouve d’ailleurs sur toute la partie basse de la planche de bord. Mais Citroën a tout de même fait des efforts avec des plastiques moussés et des revêtements en simili cuir pour la partie supérieure. La présentation profite aussi de surpiqûres bleues, sur la planche de bord et sur les sièges.
Les rangements ne manquent pas non plus à l’avant, avec plusieurs espaces pour y loger son smartphone.
A l’arrière, la banquette est assez vaste pour accueillir correctement trois passagers : cela permettra par exemple d’installer plusieurs sièges auto. Les occupants apprécieront aussi la luminosité du grand toit ouvrant panoramique, présent sur notre modèle d’essai.
Sous le hayon, la capacité de coffre de ce SUV familial est digne de ce nom avec 540 litres. Le bilan à vivre est donc très positif, avec une habitabilité digne d’un véhicule familial, et un confort façon Citroën avec des suspensions et des sièges qui éviteront de trop vous secouer sur une chaussée dégradée…
A conduire : un bloc diesel moyennement convaincant
Sous le capot de ce C5 Aircross diesel, on retrouve le seul 4 cylindres diesel survivant de l’ère HDI : le 1.5 BlueHDI 130 ch, ici couplé à une boite automatique à 8 rapports ( EAT8 ).
Si vous n’avez plus l’habitude de rouler avec ce type de motorisations, les grondements et vibrations vous ramèneront quelques années en arrière. Coupleux, le BlueHDI 130 n’est pas particulièrement paresseux mais ne donne pas vraiment le change en accélération. L’époque des diesel de 130 ch qui transformaient de vulgaires compactes en bolides est révolue : la programmation des injecteurs pour favoriser la consommation et les rejets de CO2 est passée par là. Avec 130 ch, vous avez donc des performances correctes, mais sans plus. Le tempérament de ce SUV compact n’est toutefois pas vraiment porté sur le dynamisme.
Avec près de 1,5 tonne sur la balance, les performances sont logiquement limitées : 10,6 s pour le 0 à 100 km/h, et 189 km/h en vitesse de pointe. Avec le même moteur, un Peugeot 2008 plus léger fait nettement mieux, mais fait partie de la catégorie inférieure…
On ne peut que regretter les anciens blocs diesel PSA de 150 et 180 ch, qui donnaient plus de pep’s sous le capot. Ce SUV n’appréciera pas d’être brusqué, avec des changements de rapports qui ne privilégient pas particulièrement le dynamisme.
Avec un amortissement souple, le C5 Aircross privilégie le confort de suspensions avant tout. La prise de roulis sera donc assez marquée : autant dire qu’il faudra lever le pied sur des routes sinueuses, sous peine d’avoir des passagers qui auront vite le mal des transports. Mais ce sont les fameuses suspensions Citroën Advanced Comfort, qui privilégient les lombaires des occupants…
Le point fort de ce type de motorisation réside toujours dans son niveau d’autonomie : avec 800 km affichés au tableau de bord avec le plein, vous serez parés pour traverser une bonne partie de la France.
Au niveau des aides à la conduite, le régulateur de vitesse doit curieusement être enclenché pour pouvoir activer l’aide au maintien dans la voie. Un choix assez surprenant, qu’on ne retrouve pas chez la concurrence.
Budget : des prix en hausse constante
Citroën se repositionne en « Entry » au sein de Stellantis, mais cela ne profite pas au C5 Aircross qui vient de voir ses prix augmenter, d’autant plus que la version de base You a disparu.
Les tarifs du C5 Aircross débutent désormais à 35350 euros avec la finition Plus et la motorisation Puretech 130 BVM. Un moteur trois cylindres essence qui est actuellement décrié pour sa fiabilité, avec un collectif d’automobilistes qui s’est même regroupé pour attaquer Stellantis. En diesel, le prix catalogue passe à 40150 euros avec la motorisation BlueHDI 130 EAT8. Fort heureusement sur Citroën Store le prix est remisé à 36550 euros !
A ce tarif, la dotation comprend les jantes alliage 18 » PULSAR Diamantées bi-ton, le démarrage mains libres, les vitres et lunette arrière surteintées, l’aide au stationnement avant avec caméra de recul avec Top Rear Vision, la climatisation automatique bizone, le volant en croûte de cuir, le pack Safety, les rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement avec éclairage d’accueil, le combiné numérique 12,3 » personnalisable, frein de stationnement électrique automatique…
Avec la finition Max, le tarif du C5 Aircross diesel passe à 41750 euros ( 38080 euros en prix remisé ). L’équipement de série est enrichi du rétroviseur intérieur électrochrome, du Pack Drive Assist et Pack Safety +, des projecteurs antibrouillard avec éclairage statique d’intersection, de l’accès mains libres ou encore du pack Color Dark Chrome avec inserts colorés Dark Chrome sur Airbump et bouclier avant.
Pour 300 euros de plus, la nouvelle motorisation Hybrid 136 ë-DCS6 sera une alternative intéressante. En prenant en compte le nouveau malus écologique 2024, la version diesel est pénalisée par un malus de 1386 euros à acquitter lors de la première immatriculation. En hybride 136 ch, le malus descend à 240 euros seulement. Cela change la donne : clés en mains, la version hybride sera donc moins chère de plus de 1400 euros !
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