Présenté le 10 avril dernier, le nouveau SUV Alfa Romeo du segment B devait s’appeler Milano. Un nom qui avait été officialisé en décembre 2023, en hommage explicite à la ville natale d’Alfa Romeo. Mais sa production située en Pologne n’a pas du tout plu aux italiens, qui ont fait pression dès la semaine dernière pour que Milano ne soit pas utilisé !
De Milano à Junior
C’est le ministre italien de l’industrie, Adolfo Urso qui a décrété que l’utilisation du nom Milano était contraire à la loi. Alfa Romeo a rapidement décidé de changer son fusil d’épaule, même si la marque pense être dans la légalité à ce sujet. Des voitures qui portent des noms de ville, on en connait des tonnes. Mais l’affaire est visiblement devenue trop politique et Stellantis n’a pas voulu en rajouter en décidant finalement de changer le nom de son nouveau modèle !
Le communiqué de presse est d’ailleurs très ironique : « Le nom Milano ne convient pas ? Alors ce sera Junior ! ». Alfa Romeo a également remercié « le gouvernement italien pour la publicité gratuite engendrée par ce débat« ….
Cette appellation Junior avait d’ailleurs longtemps été évoquée pour ce nouveau projet de la marque, avant qu’il soit question de Milano. Alfa est donc revenue à sa première idée, et qui correspond à un nom déjà utilisé par le passé pour certains modèles. Avec notamment la GT 1300 Junior de 1966, qui aurait d’ailleurs pu s’appeler Giulia.
Côté story-telling, la marque italienne a donc pu rebondir rapidement avec l’un des noms privilégiés par le public.
Un changement de nom coûteux
Sur le site officiel de la marque, le nom Milano n’a pas encore été modifié. Il ne s’agit pas seulement de changer quelques textes sur un site. Sur les vidéos de présentation du SUV italien, on voit par exemple les badges Milano apposés sur les ailes avant du modèle de présentation. Tous les supports de com sont à refaire, et on imagine aussi les milliers de sigles Milano certainement déjà commandés pour la production ! Un changement de nom une semaine après une présentation mondiale, c’est du jamais vu. Les tensions sont donc très fortes entre le gouvernement italien et le groupe Stellantis. Les ministres reprochent notamment au groupe franco-italien de ne pas suffisamment favoriser la production en Italie, et s’inquiètent de l’avenir industriel automobile dans leur pays, très dépendant de Stellantis.