Les voitures chinoises seraient souvent difficiles à assurer, non pas en raison de leur pays d’origine, mais d’un manque de pièces détachées et aussi d’une absence d’assistance technique. Ce sont les éléments qui ressortent d’une enquête menée en Angleterre par nos confrères d’Auto Express.
Qu’est-ce qui coince pour assurer les voitures chinoises ?
En Europe, de nombreuses marques chinoises ont débarqué du jour au lendemain. Certaines sont déjà en difficulté, et pas seulement chez nous. C’est le cas par exemple de Aiways, ou encore HiPhi. La multiplication des marques chinoises peut se solder par des sorties de route brutales, même pour des marques qui semblent arriver en Europe avec des moyens financiers suffisants. Une arrivée rapide et ambitieuse se traduit malheureusement par des aspects méconnus et mis de côté, et notamment la partie après-vente.
Mais revenons en au coeur du sujet : ces voitures sont-elles difficiles à assurer, et pourquoi ? Les assureurs prennent des tas de paramètres en compte, et notamment la réparabilité des véhicules, indispensable en cas de sinistre. Sur ce point les assureurs britanniques semblent plutôt déroutés par les méthodes chinoises, et le manque de pièces détachées.
Autoexpress a ainsi fait une demande de devis d’assurance pour la nouvelle BYD Seal, et le nombre de devis a été très réduit par rapport à la normale. Même pour une marque comme BYD, le plus gros fabricant de voitures électriques chinois, les assureurs ne se bousculent pas pour prendre en charge ses véhicules.
Il y aurait pour le moment un manque de prise en compte du marché européen sur toute la partie après-vente et fourniture de pièces détachées. Le risque étant qu’une voiture accidentée ne soit pas réparée pendant de longues semaines en attendant que les pièces parviennent en Europe…
On imagine que ce frein à l’assurance auto sera bientôt un frein très important à l’achat pour les constructeurs chinois, qui ne pourront passer à côté d’un tel sujet. Un constructeur comme BYD qui a prévu de construire une usine voire deux en Europe dans les prochaines années va logiquement structurer le réseau et la logistique nécessaire pour pallier à ce problème. Mais qu’en sera-t-il pour de plus petits fabricants ?
Voilà qui peut alerter les automobilistes lors de leur achat, car même sans accident, une panne pourrait aussi les laisser sur le carreau si des pièces ne sont pas disponibles à temps pour une réparation. Il faudra s’en souvenir : le prix d’achat ne fait pas tout…surtout dans la vie d’une voiture.