La marque chinoise BYD, deuxième plus gros producteur mondial de voitures électriques derrière Tesla, s’apprête à lancer en France sa nouvelle berline électrique, la BYD Seal, pour concurrencer la populaire Tesla Model 3. Fraîchement restylée, la Model 3 va devoir faire face à cette nouvelle venue sur le marché des véhicules électriques. Alors la question se pose : cette berline électrique chinoise est-elle meilleure marché que sa rivale américaine ?
Un positionnement assez haut de gamme pour cette BYD Seal
La BYD Seal se positionne en tant que berline familiale et sportive, offrant une alternative aux consommateurs européens à la recherche d’une voiture électrique haut de gamme. Elle se distingue par sa taille légèrement supérieure à celle de la Model 3, mesurant 4,80 mètres de long, soit 8 cm de plus que sa concurrente américaine.
Lors de son lancement en France en octobre, la BYD Seal sera proposée en deux versions différentes. La première est une version propulsion dont le prix de départ s’élève à 46 990 euros, tandis que la seconde est une version à quatre roues motrices affichée à partir de 49 990 euros.
Il est intéressant de noter que la version de base, appelée « Design », est éligible au bonus écologique en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2023. À partir de janvier 2024, l’assemblage de la voiture en Chine pourrait la priver de cette incitation financière ! De quoi changer la donne pour cette chinoise…
Comparativement, la Tesla Model 3, également produite en dehors de l’Europe, est disponible à partir de 42 990 euros dans sa version restylée, ce qui en fait une alternative plus abordable que la BYD Seal.
La BYD Seal mise sur sa qualité de finition
Cependant, la BYD Seal mise sur une qualité de fabrication haut de gamme, déjà reconnue lors de ses premiers essais presse en Europe. La berline chinoise offre également des performances légèrement supérieures à celles de la Model 3. Avec une puissance de 313 chevaux, la version propulsion de la Seal abat le 0 à 100 km/h en seulement 5,9 secondes, contre 6,1 secondes pour la Model 3 Propulsion restylée.
De plus, la BYD Seal offre une autonomie légèrement supérieure grâce à sa batterie lithium-fer-phosphate de 82,5 kWh, utilisant la technologie Blade brevetée par BYD, lui permettant de parcourir 570 km selon le cycle WLTP, contre 554 km estimés pour la Tesla avec les jantes de 18 pouces livrées en série ( l’autonomie descend avec les jantes 19″ optionnelles ).
Les différences restent cependant minces, d’autant plus qu’en France, Tesla dispose d’une bien meilleure renommée que BYD. Une donnée à ne pas oublier pour une future revente !
La version à quatre roues motrices « Excellence AWD » de la BYD Seal embarque quant à elle le même accumulateur, alimentant deux moteurs électriques pour une puissance totale de 530 chevaux. Cela lui permet d’accélérer de 0 à 100 km/h en seulement 3,8 secondes, même si la vitesse maximale est limitée à 180 km/h. Cependant, son autonomie sur le cycle WLTP chute à 520 km, ce qui la place bien en dessous des 629 à 678 km annoncés pour la Tesla Model 3 Grande Autonomie en fonction de la taille des jantes.
Bilan mitigé face à la Tesla Model 3
La BYD Seal se positionne donc comme une alternative intéressante à la Tesla Model 3, offrant des performances et une qualité de fabrication d’un bon niveau. Elle se démarque aussi par son design, dans un autre style que celui de Tesla. Malgré tout, la Model 3 propulsion demeure une meilleure affaire dans l’immédiat. Attendons de voir ce qu’il se passe en 2024 : si la Model 3 destinée à la France est produite à Berlin, elle conservera le bonus écologique. La BYD Seal, elle, ne peut pas encore bénéficier d’une production européenne : l’écart de prix pourrait encore se creuser entre les deux ! Pour percer face à Tesla, il semblerait que BYD doive se résoudre à baisser ses tarifs.