En 2023, le prix moyen des voitures électriques vendues en France atteint des sommets : il dépasse les 40.000 euros. On est donc loin du prix moyen d’une voiture neuve, et cette donnée explique à elle seule que tous les français aient du mal à passer à l’électrique. Mais l’attente de nombreux automobilistes devrait bientôt être récompensée : les prix vont enfin baisser ! Nos explications.
De nouveaux modèles à venir plus compétitifs
Plusieurs constructeurs européens ont annoncé des nouveautés majeures sur le segment B, avec des prix d’appel de 25000 euros ! Du jamais vu pour des voitures électriques produites en Europe. Actuellement une Dacia Spring fabriquée en Chine est proposée à partir de 20800 euros ( avant déduction du bonus écologique ), et les autres modèles citadins sont nettement plus chers. Une Fiat 500e par exemple réclame 30400 euros pour la version la moins chère…
Le losange attaquera dès l’année prochaine avec sa nouvelle Renault 5, annoncée à 25000 euros en prix de départ. Soit nettement moins que la Renault ZOE, qui quittera le catalogue dès l’année prochaine. Pour y parvenir, les ingénieurs français ont notamment travaillé sur une nouvelle plate-forme, nettement moins coûteuse à produire.
Renault prévoit aussi de commercialiser en 2025 un SUV électrique inédit de segment B, un revival de la Renault 4. Pour ce modèle, le prix n’a pas été annoncé mais devrait profiter des économies d’échelle réalisées par ses nombreux points communs avec la R5. Ce duo français sera aussi accompagné d’un autre modèle de l’Alliance Renault-Nissan : la nouvelle Micra. On peut donc estimer que cette dernière soit aussi très bien placée en prix…
Du côté du groupe Volkswagen, les prix visés sont également de 25000 euros pour la future ID.2. Cet équivalent électrique de la Polo a été présenté il y a quelques mois, et devrait voir le jour en 2025. Pour parvenir à son objectif de prix tout en conservant des marges correctes, le groupe allemand vient même de conclure un accord avec Hyundai. La venue de cette ID.2 sera logiquement accompagnée de déclinaisons : un SUV sur la même base chez Volkswagen, une cousine chez Cupra, la Raval, et une autre cousine chez Skoda.
C’est donc une vraie flopée de citadines et de SUV électriques nouvelle génération qui va voir le jour dans les deux à trois ans à venir. De quoi intensifier la concurrence…
Tesla devrait aussi un jour nous présenter un modèle proche des 30.000 euros, une Model 2 dont la date n’a évidemment pas été confirmée à ce jour. L’offre en modèles européens compétitifs sera aussi accompagnée du lancement et déploiement de nombreuses marques chinoises, dont BYD qui a déjà annoncé vouloir détruire la concurrence traditionnelle !
Une guerre des prix qui pourrait s’étendre
L’année 2023 aura été celle de la guerre des prix des voitures électriques : une offensive particulièrement visible en Chine. Sur ce marché très disputé, Tesla et les marques locales ont baissé les prix, ce qui a aussi eu des répercussions sur les marchés européens et américains, mais dans une moindre mesure.
Jusqu’à présent les constructeurs occidentaux refusent de faire chuter les prix de leurs modèles, même quand le rapport prix-prestations n’est pas très favorable…
Tesla en a largement profité en cassant le prix des Model 3 et Model Y depuis plusieurs mois, avec des résultats commerciaux qui se sont envolés. De quoi donner le sourire à un certain Elon Musk. La firme américaine prévoit de lancer très prochainement son Model 3 restylé, avec des coûts de production qui seraient en baisse de 14 %. Ce qui pourrait encore permettre une nouvelle baisse de prix !
Les automobilistes ont donc tout intérêt à attendre au moins 2024 voire 2025 pour profiter de nouveautés électriques bien placées en prix. Avec une concurrence plus vive, le rapport prix-prestations des modèles les plus en vogue plus avantageux que jamais !